F2 Hongrie: N. Nato transforme ses ennuis en performances

Norman Nato en Hongrie

Des qualifications perturbées par des drapeaux rouges puis jaunes, un embrayage récalcitrant lui gâchant le départ des deux courses, malgré un week-end de Grand Prix semé d’écueils, Norman Nato repart de Budapest après de remarquables performances au volant, et avec de précieux points.

C’est dans l’adversité que les champions se révèlent. S’il en était besoin, Norman Nato a démontré ce week-end qu’il était de cette trempe.

Tirant le meilleur de situations très compromises, aux essais comme lors des deux courses samedi puis dimanche, le pilote français de l’écurie Pertamina-Arden repart de Budapest avec de précieux points.

« Nous sommes arrivés à Budapest dans l’expectative car cette piste pardonne rarement aux jeunes écuries comme Pertamina-Arden. Mais nous avions suffisamment bien travaillé depuis Silverstone voici deux semaines pour que les préréglages de la voiture soient assez efficaces dès les premiers tours de roues. Les essais libres nous ont permis de confirmer les options choisies et la qualification se présentait bien. Mais le pire est toujours possible…

« Lors de mes deux tentatives en pneus neufs pour la pole position, la séance été interrompue alors que je bouclais mon tour rapide. Un sérieux problème puisque les gommes que nous utilisons ne peuvent être utilisées à fond absolu que l’espace d’un tour ; après, leur performance n’est plus aussi parfaite et elles ne permettent plus de chasser la pole. Après un drapeau rouge sur mon premier train alors que j’avais presque bouclé mon tour, je suis reparti avec le second pour une nouvelle tentative. Dans mon premier tour qui était clair, les commissaires ont agité leurs drapeaux jaunes et j’ai dû couper mon effort. Mes gommes n’avaient pas encore trop souffert et je me suis relancé. Hélas, en fin de tour, il y avait trop de trafic et j’ai dû lever le pied. J’ai donc tenté ce que personne ne fait jamais : je suis resté en piste pour un troisième tour rapide. C’était le bon choix : zéro trafic, pas d’erreur, le sixième temps absolu que j’ai réalisé valait au minimum 3 à 5/10e de moins avec des pneus neufs –c’est à dire la première ligne ou la pole.

« Cette place sur la grille de départ de la course longue était la première pierre que devait me permettre de jouer, au minimum, le podium. Mais samedi, quelques minutes avant le départ alors que j’effectuais mon tour de mise en grille, j’ai été soudain victime de problèmes de boîte de vitesse, bloquée sur le rapport engagé. C’est donc depuis la ligne des stands, après tous les autres, que je me suis élancé à l’extinction des feux rouges. J’étais condamné à tout donner, à me jeter sans calcul dans une ‘remontada’ un peu folle pour sauver ce qui pouvait l‘être. Les 37 tours que j’ai réalisés sont parmi les plus ‘à la limite’ de ma carrière. Je n’avais rien à perdre, tout à gagner, et j’ai donc roulé en équilibriste, sur le fil du rasoir du premier au dernier tour. J’ai franchi la ligne d’arrivée en 7e position –synonyme de points au championnat et d’un départ depuis la première ligne pour la course de ce dimanche.

« Encouragé par ma performance de la veille et le comportement de la voiture, mon objectif d’aujourd’hui lors de la course courte était la victoire. Mais, à nouveau, dès le tour de mise en place, j’ai senti que quelque chose ne fonctionnait pas. Sur la grille, les techniciens de l’écurie ont détecté un dysfonctionnement de l’embrayage. Pas question de le remplacer, il fallait rouler comme ça. J’ai réussi à lancer la voiture au départ, au ralenti, perdant six places avant le premier virage. J’ai passé les 28 tours de course à revenir vers le groupe de tête, finissant à la cinquième place, juste derrière Charles Leclerc. Ma troisième performance du week-end qui, croyez-moi, en d’autres circonstances m’aurait valu un beau podium ! »

Prochain rendez-vous : GP de Belgique, circuit de Spa-Francorchamps, du 25 au 27 Août.

Communiqué,

 

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