24 Heures du Mans: Les chiffres-clés à retenir après les essais

La nouvelle Porsche 911 engagée en LMGTE Pro

Après une séance d’essais libres et trois séances qualificatives, les 60 concurrents de la 85ème édition des 24 Heures du Mans prendront le départ, ce samedi, à 15 heures. Avant que la plus belle course d’endurance ne s’élance, revenons sur les chiffres-clés qui ont marqué les essais.

 

3’14 »791
Profitant d’un tour clair, à la reprise de la deuxième séance d’essais qualificatifs jeudi soir, Kamui Kobayashi (#7) a offert à Toyota la pole position avec la manière. De l’entrée de la ligne droite des Hunaudières à l’enchaînement des virages Porsche, sans oublier le final, avec les chicanes Ford, le Japonais était à l’attaque à chaque instant. Il bat le précédent record sur un tour sur ce tracé, détenu par Neel Jani, avec la pole position 2015 (3’16″887). Il bat au passage la meilleure moyenne sur un tour jamais réalisée au Mans, toutes configurations du circuit confondues, tenue par Hans Stuck (sur Porsche 962) depuis 1985. Kamui Kobayashi a avalé les 13,629 km à la vitesse moyenne de 251,888 km/h.

Il n’y a pas que le meilleur temps au général qui marque un nouveau record ! Toutes les catégories ont vu le meilleur chrono amélioré. En LMP2, Alex Lynn (Oreca 07 #26 G-Drive Racing) pulvérise le tour signé par Jos Verstappen, il y a presque 10 ans (2008) en 3’30’’363, avec le RS Spyder de l’équipe Van Merksteijn. L’Anglais est passé en 3’25 »352, et repousse donc le précédent record de plus de cinq secondes.

En LMGTE Pro, la référence à battre était le temps de Dirk Müller, réalisé en 2016 avec une Ford GT (3’51’’185). Darren Turner (#97), fidèle d’Aston Martin, a bouclé un tour en 3’50’’837 ! A noter qu’aucun pilote Ford n’est parvenu à améliorer le meilleur temps de l’an passé, même si l’équipage #69 est passé à un cheveu, en 3’51’’232.

340.2 km/h
Le grand circuit de la Sarthe fait tourner les têtes et rêver de nombreux pilotes, notamment pour les portions rapides, et les vitesses élevées qu’il est possible d’atteindre. Lors des séances d’essais de mercredi et jeudi, c’est la Enso CLM P1/01 #4 et son moteur Nismo, vu en 2015 sur la Nissan GT-R LM) qui a été flashée à la plus haute vitesse. 340.2 km/h pour Oliver Webb.

La Porsche #1, par l’intermédiaire d’André Lotterer, suit dans ce classement des LMP1 les plus rapides (334.9 km/h), mais quatre pilotes de la catégorie LMP2 se sont intercalés. Ces vitesses élevées des concurrents en LMP2 s’expliquent par le nouveau règlement, qui apporte plus de puissance, mais aussi par le fait que les pilotes des voitures LMP1 hybrides soulagent l’accélérateur avant la cellule de chronométrage, pour permettre au système hybride de se recharger. En catégorie LMGTE Pro, trois Ford sont en tête de classement de la vitesse. Les Ford #66 et #68 sont même au-delà des 300 km/h, 300,5 km/h pour Stefan Mücke et Joey Hand.

9’379
C’est l’écart entre la Toyota TS050 #7, la plus rapide des essais, et la dernière voiture de la catégorie LMP1, la Enso CLM P1/01. En LMP2, 22 voitures sont regroupées en moins de 10 secondes au tour. En LMGTE Pro, les écarts sont infimes, avec six voitures qui se tiennent en moins d’une seconde, et les treize voitures engagées en moins de deux secondes. Idem en LMGTE Am, avec cinq voitures dans la même seconde. A noter que la grille de départ de cette 85e édition des 24 Heures du Mans est ‘parfaite’, avec tous les concurrents qui se suivent dans l’ordre des catégories. Toutes les LMP1 devancent les LMP2, elles-mêmes devant les LMGTE Pro et enfin les LMGTE Am.
    
Geoffroy Barré,

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