24H off-road Maroc: Résumé d’une semaine sportive

© Alain Rossignol

Les acteurs des 24 Heures off-road au Maroc installés dans les baquets de droite où de gauche ont pris un sacré pied au cours de cette semaine. Au bilan de ces quatre boucles de 6 heures et d’une journée de repos, les concurrents ont vécu des hauts et des bas, la mécanique étant majoritairement la cause des abandons… Les plus réguliers et fiables ont traversé tous les pièges et la poussière en serrant les fesses pour éviter les galères qui s’ensuivent.

 

Laurent Fouquet (vainqueur – BV2 Sodicars #5) : « Seul au volant du BV2 leader après les trois boucles, la crevaison dans la première heure, a sollicité ensuite une extrême vigilance pour remonter mes pédécesseurs. Je ne souhaitais pas anéantir le travail accompli par Gilles (Billaut) et Philippe (Boutron) au cours des boucles précédentes. J’ai cravaché dans la poussière, sans prendre de risque, j’ai roulé crescendo. Je suis arrivé à me placer à la tête de la course à deux heures de la fin, aidé dans ce travail par Mayeul (Barbet). Franchement, ce fut une réelle satisfaction de terminer cette boucle comme l’avait réalisé Gilles et Philippe. »

Alain Coquelle (2ème – Springbox Clim Denfert #3) : « J’ai tout donné à chaque relais et dans les quatre boucles. Difficile d’aller chercher Sodicars. Nous n’avons pas démérités en terminant à la deuxième place. »

Jean-Michel Theuriot, Patrick et Romain Prot (#89) : D’une grande régularité et, sans problème, ce petit Buggy Sadev Onyx a impressionné durant les quatre boucles. Le travail de la triplette se solde par la troisième marche sur le podium.

Jean-Luc Martineau (3ème – BV2 Sodicars #1) : « Nous terminons 4ème au pied du podium après avoir gagné les 24 heures en 2016. Globalement, tout s’est bien déroulé pour nous. Cette course d’endurance fut sympathique avec une bonne ambiance au sein de notre équipe et entre concurrents. »

Roger Audas (3ème – BV2 Sodicars #1) : « Excellent semaine, je me suis régalé avec mes copains et toute la bande Sodicars. Ce fut du 150% de positif. Maintenant, place au Championnat de France d’endurance tout-terrain, à la Baja Aragon et ce sera soit le Rallye du Maroc, soit le Dakar. Les finances en dépendent, le personnel aussi… »

 

Francis Balocchi (4ème – BV4 Sodicars #8) : « Une semaine pas des plus confortable par des galères quotidiennes. Ces soucis ont été compensés par la super ambiance qui régnait au sein de l’équipe Sodicars. Si le niveau mécanique m’a frustré, les chronos réalisés sont satisfaisants. Le BV4 n’est pas fait pour ce genre d’épreuve. Si je chiffre mes galères, elles correspondent à huit tours ! Faisons le calcul mental et rapide et vous comprendrez ma déception. »

 

Fabrice Mante & Jérôme Trembaly (SSV Yamaha #69) : Sixième au général final après avoir parcouru 1601 km, l’équipe composée de quatre personnes, n’a pas à rougir de sa prestation, bien au contraire. Parfaitement huilé, ce Yamaha a fait son bonhomme de chemin sans pondération.

Hervé Dhiers & Alain Brousse (#62) : L’équipe Ch’Ti et leur Bwoler terminent septième. L’équipe a géré sa semaine sans se départir d’une grande complicité. Chaque pépin mécanique fut l’occasion de se serrer les coudes, le cas de la casse de la fourchette de la boîte de vitesse (boucle 3).

Roger Dutardre & Valérie De Chatel (#14) : En terminant huitième, le duo de l’équipe CP Sport, flanqué d’un Buggy BMW rentre dans le top 10 tout en ayant vécu quelques galères.

Hervé, Philippe et Marie-Laure Quinet (#7) : Sacrée famille, que du bonheur entre eux et un Desert Warrior à la hauteur. Parfois il a donné du fil à retordre au cours de boucles, le cas en s’arrêtant pour remettre toutes les heures trente de l’huile (boucle 3) dans le pont avant. Quant à Marie-Laure, elle a tenu le coup durant les 24 heures sans sortir de son baquet de droite et parfois en rappelant le pilote à l’ordre.

Frédéric et Pierre Tuheil & Peio Lavigne (#64) : Le numéro accroché à leur portière signifie leur appartenance (Pyrénées-Atlantiques). Père et fils Tuheil, entreprise de peinture à Monein et Peio, restaurateur, ont formé une triplette d’enfer ! Si Pierre Tuheil a tenu le coup dans le baquet de droite, c’était pour soutenir les pilotes. Fred (son fils) a piloté dans le but d’apprendre et de comprendre son nouvel engin (Toyota V8), une préparation axée sur le Dakar. Quant à Peio, le basque, il a aimé au point de convoiter une récidive : « C’est ce que je craignais au cours de cet essai, ma première course en auto après de modestes saisons en enduro moto » a t’il déclaré.

André Bastet a George Da Cruz (#10) : Après avoir signé le meilleur chrono du prologue, André est parti à la chasse au Sodicars dès la boucle 1. Malheureusement, dans la boucle 3 un trou dans le moteur le priva de finir ces 24 heures alors qu’il occupait la deuxième place.

François Lurton, Guy Housset et Jean-François Larramendy (#67) : La triplette méritait mieux qu’une 12ème place. Mais des crevaisons à répétition, une biellette à changer à plusieurs reprises, le viticulteur d’Amérique du Sud et les deux basques ont pris du plaisir à mener le Fouquet Mercedes de l’équipe st.racing.
« La boucle 4 fut la meilleure journée pour nous » affirme François. « Je me suis bien amusé et aussi heureux d’avoir retrouvé des copains. »

Abandons :
#95 Défi 95 : Gros dégâts à l’avant de l’auto après un gros choc dans un trou lors de la boucle 3.

#34 Predator 34 : Les deux premières boucles sans problème, un souci de sortie de boîte dans la troisième et le bris de la boîte de vitesses dans l’ultime. Denis Olivet, Nicolas Hourtané et Pierre Couillet ont quitté avant le but la scène de ces 24 heures.

#4 Nemesis : Yves Tartarin, Hugues Moilet et Antoine Galland ont débuté les 24 heures avec beaucoup d’ambition et l’objectif de l’emporter. Les injecteurs en ont décidé autrement dans la deuxième boucle. Malgré une réparation importante durant la journée de repos (jeudi), l’équipe a du renoncer dès le lancement de la boucle 3.

#66 Comet : Quand Michel Turon-Barrère céda le volant à Thierry Bunel après trois heures, il occupait la troisième place au général. Dans la poussière, Thierry et son épouse Sophie se faisaient percuter violemment par le Prédator de Bugg’Afrique mené par Thibaut Lormand #22. Abandon
des deux engins en raison des dégâts non réparables sur place.

#12 Polaris : Dès la boucle 1, Sylvain Michel, Alex Maulin et Florent Peronnet vivaient des galères. Rentrés à l’hôtel pour réparer, ils ne réapparaîtront plus !

#46 Proto Kalvas : La pire des frustrations, Cédric Kalvas et Stéphane Bidault n’ont pu mettre un pied devant l’autre. Privé d’embrayage dès le prologue, le duo resta en spectateur durant les 24 heures !

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