GT4/Grégoire Demoustier : « Nogaro m’a mis le pied à l’étrier »

Grégoire Demoustier © Marc de Mattia

Après deux saisons dans le Championnat du Monde des Voitures de Tourisme (WTCC), Grégoire Demoustier renoue avec le Grand Tourisme. À bord d’une Porsche Cayman de l’équipe ART Grand Prix, le pilote de 26 ans fera équipe avec l’expérimenté Alain Ferté. Les deux hommes se connaissent bien, s’étant connus à Nogaro, alors que Demoustier n’était qu’un adolescent.

Rencontré à l’occasion des essais privés sur le circuit gersois, Demoustier fait part de son amour pour le circuit Paul Armagnac ainsi que son état d’esprit avant le coup d’envoi des 50èmes Coupes de Pâques (15-17 avril).

– Grégoire, vous faites votre retour dans une compétition nationale avec la FFSA GT, heureux d’être acteur de ce nouveau championnat ?
Grégoire Demoustier : « C’est super ! Je pense que la saison sera belle. Si l’on regarde la liste des engagés, on voit que la bataille sera serrée. En plus, nous allons débuter l’année à Nogaro, c’est un circuit que j’adore, j’y ai même débuté ma carrière de pilote ! Je suis impatient d’être à ces Coupes de Pâques. »

– Auriez-vous un souvenir marquant du circuit Paul Armagnac ?
Grégoire Demoustier : « Le moment qui me vient de suite à l’esprit c’est le tout premier tour réalisé en monoplace sur ce circuit gersois. Je n’oublierai jamais, c’était au volant d’une Formule Renault 2.0. J’ai mis mon pied à l’étrier, ici même à Nogaro. »

– Le hasard fait bien les choses, vous retrouvez cette saison votre moniteur de l’époque !
Grégoire Demoustier : « Oui, je roulerai sur la Porsche #4 en compagnie d’Alain Ferté, qui était mon coach à Nogaro en Formule Renault. C’est sympa de faire équipe, il y a un côté affectif auquel je ne suis pas insensible ! Même si j’ai quelques années d’expérience derrière moi, il restera toujours à mes yeux mon mentor. »

– La saison dernière vous rouliez en WTCC, on se se familiarise vite dans un nouvel environnement ?
Grégoire Demoustier : « Clairement pas mal de chose reste à ré-apprendre. En WTCC, je conduisais une traction, alors que la Porsche est une propulsion. La GT4 bénéficie de toutes les assistances, telles que l’ABS, le contrôle de traction, le pilotage est modifié, c’est une nouvelle habitude à prendre. »

– Avec autant de Porsche engagées, ne risque-t-on pas d’assister à une domination allemande ?
Grégoire Demoustier : « Les Porsche vont se tirer la bourre, mais il y a la Balance des performances qui permettra à toutes les marques représentées d’avoir des performances équivalentes. Il y aura quand même des petits écarts,  mais tant que la saison n’est pas commencé, on ne peut être sûr de rien ! »

– Cette Balance de performance, est-elle une bonne chose pour le public ?
Grégoire Demoustier : « Les bagarres seront nombreuses et davantage de dépassements seront enregistrés. Tous les pilotes prendront du plaisir et pourront jouer la gagne, peu importe la voiture engagée. C’est le pilote qui fera la différence par rapport à la voiture. »

– Tu as piloté une McLaren en GT3. Quelles sont les différences entre GT3 et GT4 ?
Grégoire Demoustier : « Une GT4 comme ma Porsche a moins d’appui aérodynamique. Elle est moins rapide, mais en même temps, elle est plus proche de la version que l’on peut acheter chez un concessionnaire. Je prends en tout cas autant de plaisir avec moins de puissance. »

Medhi Casaurang-Vergez

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