Pour la 8ème année consécutive, Camélia Liparoti est à l’arrivée du Dakar, elle revient sur les deux semaines de course très intenses ! Malgré des conditions atmospéhriques difficiles, la pilote en Quad tire un bilan satisfaisant de son Dakar en Amérique du Sud et de sa course tout en regardant vers l’avenir, qu’elle envisage avec un SSV, le dernier Yamaha bien évidemment ! Elle sera au Sardaigne Rally à son volant !
– Marc Coma avait prédit un Dakar difficile. L’a t-il été pour toi ?
Camélia Liparoti : « Marc parlait du parcours qui, en fait, n’était pas aussi dur qu’annoncé. On a fait plus difficile sur certaines éditions précédentes. Et j’ai même bien aimé les passages trialisants et techniques. Ce qui fut pénible, ce sont les conditions météo qui ont alterné chaleur et froid extrêmes sans que le corps n’ait le temps de s’acclimater et les journées sous la pluie dans des étapes de 800 kilomètres et plus. Là, tu te demandes parfois ce que tu fais là (Rires). »
– Tu as quand même pris du plaisir sur ce 39ème Dakar ?
Camélia Liparoti : « Oui, sur certaines étapes, comme Uyuni-Salta car il y avait beaucoup de pilotage, de la glisse, des freinages, des trajectoires qu’il fallait vraiment bien négocier. J’étais assez contente de moi. Et des paysages de folie avant Chilecito, avec des montagnes dont les couleurs passaient du vert au rouge au bleu
. »
– Ce Dakar n’a donc pas été un long fleuve tranquille ?
Camélia Liparoti : « Globalement, j’ai fait un bon rallye, avec une 13ème place que j’aurais pu améliorer si la course n’avait pas été écourtée. Mais j’ai vécu deux moments difficiles. Dans l’étape Uyuni-Salta où il y avait 2 spéciales séparées par une neutralisation. J’ai fait une très bonne première spéciale, en approchant les 5 000 mètres d’altitude et après 30 des 90 kilomètres de liaison, je me suis fait doubler par ma roue arrière gauche dans une descente ! Un kilomètre avant, je me tuais ou ma roue partait au fond du ravin et mon rallye s’arrêtait là. Dans mon malheur, j’ai pu retrouver ma roue, mais pas l’écrou de fixation. Quatre quadeurs se sont arrêtés pour m’aider et ils ont bricolé un truc jusqu’à ce que je puisse atteindre un village et faire souder un écrou pour reprendre la piste et effectuer la deuxième spéciale. Mais j’avais perdu beaucoup de temps, des heures, et je me suis retrouvée seule sur la piste, dans des conditions climatiques épouvantables, sous la pluie, la grêle
J’étais frigorifiée et déprimée, j’avais le moral cassé. C’est là que le mental doit marcher et prendre le relais ! L’autre galère, c’est dans l’étape Chilecito-San Juan où victime d’une crevaison lente et malgré le fait d’avoir regonflé, mon quad est devenu incontrôlable en sortie de virage et il est parti en guidonnage. Je l’ai jeté devant moi pour qu’il ne me retombe pas dessus et j’ai terminé dans un ruisseau à côté du quad. Comme ça c’est passé au niveau d’une zone spectateurs, les médecins sont venus à mon secours et m’ont gardée 45 minutes. Ils ne voulaient pas que je reparte. J’ai profité des applaudissements des spectateurs pour enfourcher mon Yamaha et reprendre la course ! »
– Un mot sur les nouvelles règles de navigation ?
Camélia Liparoti : « Comme une majorité de concurrents, au début, j’ai bien ‘jardiné’ en cherchant ces nouveaux waypoints, mais une fois assimilé le nouveau système, ça va et j’ai même trouvé cela assez génial car on est obligé de faire fonctionner le cerveau, de réfléchir où on va. Ça calme le rythme et c’est très positif. J’espère que A.S.O continuera dans cette voie ! »
– Es-tu toujours éprise de quad ou lorgnes-tu du côté des SSV pour ton prochain Dakar ?
Camelia Liparoti : « J’aime encore le quad et je tiens le rythme, donc je suis motivée pour continuer l’aventure. Cette année, le niveau était encore plus élevé que l’an passé et les pilotes mieux préparés et plus rapides. C’est une source de motivation de rester compétitive. »
– Tu entends rester fidèle au Yamaha 700 R ?
Camélia Liparoti : « Oui, je l’adore ! Et j’entends lui rester fidèle. Il a toutes les qualités : fiable et très coupleux, je suis en totale confiance. »
– Qu’aimerais-tu dire à Marc Coma pour qu’il prépare un beau 40e Dakar en 2018 ?
Camélia Liparoti : « Il faut varier le parcours, en retournant au Pérou pour retrouver les vraies dunes qui nous manquent et pourquoi pas le Chili et pour terminer, Cordoba, en Argentine, au lieu de Buenos Aires, cela nous ferait de la liaison en moins tout en profitant d’un lieu qui a tissé des liens forts avec les sports mécaniques. »
– Quel sera ton programme sportif pour 2017 ?
Camelia Liparoti : « Tout n’est pas encore défini, mais sur le premier semestre, je serai, en quad, au départ de la Baja de Dubaï et de l’Abu Dhabi Desert Challenge et sans doute au Sardegna Rally Race en SSV. »
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