Il y a peu, Jordi Viladoms et David Casteu comptaient parmi les têtes d’affiche du Dakar. L’un et l’autre ont même terminé le rallye sur la deuxième marche du podium. Cette année, ils étaient tous les deux aux commandes d’une équipe, Sherco pour le Français (Casteu), KTM pour l’Espagnol.
Passés de l’autre côté de la scène, Jordi Viladoms et David Casteu ont changé cette année de costume. Remisant leur habit de lumière au vestiaire, les deux anciens pilotes sont devenus chefs d’orchestre, l’un chez KTM, l’autre pour le compte de l’usine Sherco.
Impressions ? « C’est usant », lâche le Niçois. Et de poursuivre en se marrant : « Je crois que l’an prochain je remonte sur une moto ! »
Cette pression omniprésente, Jordi Viladoms l’a aussi découverte. « Je me suis rendu compte cette année que le Dakar est dur pour tout le monde, et peut-être encore plus pour les assistances. Nous sommes une quarantaine de personnes chez KTM avec nos cousins d’Husqvarna. C’est une sacrée organisation à gérer et à maîtriser. »
David n’en pense pas moins : « Il faut tout gérer, les mécaniciens, les pilotes, les problèmes techniques… Il faut s’adapter en permanence aux changements, il faut improviser, faire partir les camions et les véhicules d’assistance au bon moment… Le stress est permanent. Quand je courais, j’oubliais tout une fois que j’étais sur la moto. J’étais concentré uniquement sur ma course. Là, ça n’est plus la même histoire… »
Pour Viladoms, cette nouvelle expérience restera inoubliable avec la victoire de Sam Sunderland. « Le plus compliqué », enchaîne le Catalan, « c’est de maîtriser le règlement pour ne pas faire d’erreur de stratégie. Quand tu as des pilotes qui donnent le meilleur et qui jouent la victoire, tu ne peux pas leur coûter avec une erreur de gestion. » Que Jordi se rassure, ni Sunderland ni Walkner n’ont eu à se plaindre.