Le pilote saoudien Yazeed Al Rajhi (Mini All4) réputé pour sa vitesse en piste, l’est aussi pour prendre des décisions. Sur le Dakar cela peut jouer des tours…
Dans l’étape 4, entre Jujuy et Tupiza ne marchait décidément pas comme il voulait (51ème). Loin de ses standards, exténué par l’altitude, excédé par la tournure prise par les événements, c’est-à-dire sa course, Al Rajhi, 11ème du général 2016 décide que trop c’est trop : au CP1 il bâche, annonce qu’il abandonne et fait un tout droit vers Tupiza. L’organisation le fait figurer dans la liste officielle des abandons. Rideau sur son Dakar 2017.
Mais la nuit, en plus d’être réparatrice, porte souvent conseil. Et voilà notre ex-concurrent qui se redécouvre des envies d’en découdre avec ses adversaires et les nouveaux éléments du lendemain. Al Rajhi prend donc le départ de l’étape Tupiza – Oruro en profitant d’un point de règlement : l’appel suspensif de la décision de la veille. Une courte éclaircie qui lui a permis de terminer 13ème de l’étape avant de se voir confirmer, sans recours possible cette fois, sa mise hors course à son arrivée à Oruro.
Il est toujours en course se rachetant depuis l’étape 7 en terminant à la 8ème place puis le lendemain à la 10ème. Yazeed occupe la 34ème place au général et, bardé d’une pénalité de 12h 20. Avec ce boulet au pied, il lui est impossible de voir Buenos Aires sur le podium. Il le verra – peut être – à condition de ne pas refaire un caprice et de se tenir chaque jour dans la combinaison d’un pilote et non dans celle d’un pilote anonyme !
Il reste peu ou pas d’étapes à disputer, selon les décisions qui seront prises par la direction de course après avoir la certitude que la sécurité de l’épreuve soit requise. A défaut, les étapes seront annulées les unes après les autres, ce ne sera pas une première ni une dernière si le Dakar continue à évoluer en Amérique du Sud !