Dakar/Tramoni et Totain: Le calme, après la tempête !

Gérard Tramoni et Dominique Totain © DR

Gérard Tramoni et Dominique Totain sur Springbok du Sodicars Racing ont connu un début de Dakar cauchemardesque. Pas de quoi entamer leur enthousiasme pour autant, surtout quand la tendance s’inverse…

« Quand la mécanique marche, la voiture roule ! » Voilà qui a tout l’air d’une évidence, mais c’est surtout un énorme soulagement pour Gérard Tramoni, dont le premier Dakar en tant que pilote en course a commencé par quatre jours de course et trois nuits blanches paartagées avec son copilote, Dominique Totain.

 

Les galères se sont enchaînées et dès l’étape 1, celle qui se disait confortable et de mise en jambes. C’était sans compter sur un rio piégeur, pris de face pour éviter un cordon de photographes. « Je me suis posé dedans, c’était au km 22. Un concurrent m’a aidé à m’en sortir, mais sur cette manœuvre la direction s’est cassée. Dominique a réparé… Le lendemain nous sommes partis bon dernier en étant rentrés très tard ou très tôt, selon la façon dont on regarde la montre ! Après une cinquantaine de kilomètres, le moteur a chauffé, nous avons attendu notre assistance jusqu’à deux heures du matin… »

Dans l’étape 3, c’est l’embrayage qui lâcha après 40 kilomètres. « Nous l’avons changé chez des locaux qui nous ont prêté un atelier plus somptueux que mon salon ! Murs blancs, carrelage, éclairage… j’ai pris une bonne partie de la nuit pour effectuer l’opération » raconte Dominique.

Pour l’ex-médecin du Dakar et son copilote aussi bon navigateur que mécanicien, la nuit s’achevait par une anecdote des plus savoureuses que Dominique raconte : »Quand nous avons voulu sortir de l’atelier, quelle ne fut pas notre surprise, un rio avait débordé et nous encerclés. Nous avons appelé la Gendarmerie locale pour nous aider. Elle a dépêché un habitant pour venir à notre rescousse et nous emmener jusqu’à la route qui menait au bivouac… »

En arrivant il faisait jour, il fallait changer de nouveau l’embrayage car trois vis avaient cédé dans le montage de Dominique. Avisés de leur mise hors course, Dominique s’empressait d’aller plaider leur cause auprès du collège des commissaires pour un repêchage car, leur choix de rentrer par le goudron allait dans le sens de la sécurité. Finalement, le feu passait au vert, l’autorisation de poursuivre le Dakar leur était donné.

Dans l’étape 5, la journée fut claire au point de voir Gérard Tramoni et Dominique Totain pointer à la 28ème place du secteur sélectif. « Cette journée sans encombre a pris un goût savoureux, qui gomme momentanément la fatigue. Je vais tomber comme une crêpe à La Paz, mais l’émotion me donne du jus. Je roule pour des enfants hospitalisés, à qui je veux dire qu’il ne faut jamais rien lâcher, c’est tout mon message », poursuit l’ancien boxeur, bien déterminé à mener l’aventure à son terme.

« Depuis le départ, je dis que je vais aller au bout. Mais même si j’ai le moral, j’ai quand même appelé deux fois ma femme pour lui dire que ça allait s’arrêter ! En tout cas, symboliquement j’ai déjà fait les trois pays du Dakar 2017, Paraguay, Argentine et Bolivie. Alors le reste, c’est du bonus » conclut Gérard.

Avec Dominique Totain, Gérard Tramoni n’a pas de souci à se faire si la mécanique résiste aux embûches, ils atteindront Buenos Aires et auront ainsi, accompli la boucle avec un fardeau de 80 heures de pénalité encaissées à ce jour !

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