Dakar: Les trois Peugeot 3008DKR en tête à la mi-temps

Stéphane Peterhansel © DR

La spéciale 6 ayant été annulée pour cause d’intempéries, la caravane du Dakar a rejoint en convoi La Paz (Bolivie), à 3660 mètres d’altitude. La capitale la plus haute du monde lui a réservé un accueil délirant pour la journée de repos. L’occasion d’un point à mi-course alors que les équipages du Team Peugeot Total occupent les trois premières positions du classement général.

    
    
– Comme les organisateurs l’avaient annoncé, cette édition du Dakar s’avère particulièrement relevée. Entre l’introduction des waypoints de contrôles et les pièges de différentes natures, le road-book impose aux équipages un gros défi en termes de navigation et les copilotes sont encore plus sous pression que les années précédentes. La pluie (et même ponctuellement la neige !) ont aussi compliqué la donne, de même que la forte altitude qui a atteint 4960 mètres (en liaison) lors de la troisième étape.

– Malgré les difficultés du parcours, les fers de lance du Team Peugeot Total ont, jusque-là, réussi à imposer leurs griffes sur cette édition. Ils ont remportés quatre des cinq spéciales disputées, ne laissant à la concurrence que la plus courte et la moins significative. Tous nos équipages encore en course ont remporté au moins une spéciale et pris, à un moment donné, la tête du classement général dont les trois premières positions sont actuellement occupées par les Peugeot 3008DKR. Le duo Loeb/Elena est le seul à avoir remporté deux spéciales mais c’est le binôme Peterhansel/Cottret, tenant du titre, qui pointe en tête à mi-parcours avec 1 min 30 sec d’avance. Toujours aussi véloce, l’équipage Sainz/Cruz a, lui, dû abandonner, sa voiture ne pouvant être réparée à temps après un tonneau lors de la quatrième étape.

– Pour son premier Dakar, la Peugeot 3008DKR qui succède la victorieuse Peugeot 2008DKR a connu jusque-là un parcour quasiment sans faute. Les évolutions aérodynamiques rendue possibles par la carrosserie du modèle SUV Peugeot 3008 on permis aux équipages d’exploiter une bonne vitesse de pointe, u atout particulièrement précieux lors de l’étape 2. Les autre nouveautés introduites au niveau du moteur et des suspension ont montré leur bienfondé. Seul un incident moteur mineur retardé le duo Loeb/Elena lors de l’étape 4.

– Arrivés à La Paz samedi, les concurrents vont pouvoir savourer dimanche une journée de repos amplement méritée. Celle-ci concernera principalement les équipages car les autres membres de l’équipe vont mettre à profit cette pause pour réviser les voitures en profondeur et préparer au mieux la suite de l’épreuve. Ce travail sera d’autant plus crucial que la deuxième semaine de course commence par l’étape marathon à l’issue de laquelle aucune intervention technique de l’assistance ne sera tolérée.

Kilomètres parcourus : 4036, dont 1386 chronométrés lors de 5 spéciales (la 6e ayant été annulée)
Kilomètres restant : 4787 dont 2025 chronométrés en six spéciales.
Etapes remportées : Loeb/Elena (étapes 2 et 5), Peterhansel/Cottret (étape 3), Despres/Castera (étape 4).
Leaders successifs : Loeb/Elena (étapes 2 et 3), Despres/Castera (étape 4), Peterhansel (étape 5).
Vitesse maxi : 203 km/h (étape 2)
Température maxi : 45° (étape 2)

Classement général provisoire (après 6 étapes)
1. PETERHANSEL Stéphane (FRA) / COTTRET J-P. (FRA), PEUGEOT 3008DKR , 14 h 02 min 58sec
2. LOEB Sébastien (FRA) / ELENA Daniel (MON), PEUGEOT 3008DKR, + 01 min 09 sec
3. DESPRES Cyril (FRA) / David CASTERA (FRA), PEUGEOT 3008DKR, + 04 min 54 sec
4. ROMA Nani (ESP) / HARO Bravo (ESP), Toyota Hilux, + 05 min 35 sec
5. HIRVONEN Mikko (FIN) / PERIN Michel (FRA), Mini, + 42 min 21 sec

En direct du bivouac
Bruno Famin : « C’est une course atypique avec énormément de rebondissements. Tous les jours, il se passe quelque chose, quece soit des faits de courses comme les accidents de Nasser Al Attiyah ou de Carlos, des problèmes mécaniques, des problèmes de navigation ou des annulations d’étape. Le classement est bouleversé tous les jours de manièreassez conséquente mais au final les quatre premiers restent dans un mouchoir de poche, en cinq ou six minutes.Autant dire que tous les compteurs sont à zéro. Il n’y a strictement rien d’acquis. On voit certains concurrentsperdre 45 minutes d’un coup sur un problème de navigation. Cela pourrait très bien nous arriver tant la navigationest compliquée sur ce Dakar. C’est très bien d’avoir encore trois voitures en course même si nous regrettons biensûr l’abandon de Carlos. Nos adversaires ne sont pas loin. Nani Roma est sur nos talons. Même ceux qui sont plusloin ont encore leur chance sur une telle édition. Quand on voit ce qui nous attend en deuxième semaine avecl’étape marathon qui totalise 800 km de spéciale et, dans la foulée, l’étape de Super Belen, il serait prétentieux etprématuré de s’aventurer sur un pronostic concernant le vainqueur de ce Dakar 2017. »

Stéphane Peterhansel (Peugeot 3008DKR #300) – 1er au général
« Je suis content d’être dans cette position de fragile leader, mais je suis partagé. J’ai le sentiment d’être rentrédans la course trop doucement. Ensuite, nous avons fait pas mal d’erreurs de navigation. Heureusement, elles nenous ont pas coûté cher et nous nous retrouvons en tête après avoir fait une semaine pas très bonne. Je trouve quele parcours est beaucoup plus typé ‘rallye-raid’ que l’année dernière. Il y a un beau mixte, avec une belle variétéde spéciales. On peut s’attendre à ce que la deuxième semaine nous réserve plus de franchissement et denavigation, ce qui nous convient bien. J’espère que la voiture ce montrera aussi fiable qu’en première semaine oùn’avons eu aucun soucis à déplorer. »

Sébastien Loeb (Peugeot 3008DKR #309) – 2ème au général
« Je suis satisfait de notre bilan à mi-course. Déjà, nous avons les trois Peugeot en tête. C’est donc très bien. En cequi me concerne, je ne suis pas très loin de Peterhansel qui est devant, donc tout reste jouable. Par rapport auxpéripéties que nous avons connues en spéciale, que ce soit la panne de 25 minutes, les jardinages à droite et àgauche et la crevaison, se retrouver à une minute du premier est plutôt bien. Nous sommes passés par desmoments où n’y croyions plus trop, donc c’est encourageant surtout que les épreuves de cette année étaient devraies spéciales de rallye-raid avec du hors piste et de la navigation. Même les plus expérimentés ont galéré. C’estdonc bien d’être encore dans le coup. »

Cyril Despres (Peugeot 3008DKR #307) – 3ème au général
« C’est une première semaine incroyable pour David et moi. Nous avions envie d’aller chercher une victoire despéciale mais dans une première partie de Dakar aussi compliquée, ce n’état pas garanti, et surtout pas dansl’étape compliquée que nous avons remportée. Mais nous l’avons fait et cela nous a donné un coup de boost pourla suite. Nous avions montré que nous pouvions être rapide. Avec cette victoire, nous sommes en phase avec notreprogramme, voire un peu en avance. Cela concrétise le travail que accompli depuis mes débuts sur quatre roues etaussi la capacité du team à pouvoir nous faire une excellente voiture quelles que soient les circonstances. A part unoiseau qui nous a détruit l’antenne Sentinel, nous n’avons pas rencontré le moindre problème sur notre 3008DKR.Nous sommes à bloc pour attaquer la deuxième semaine ! »

Aurélie Lehe,

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