Rallye du Maroc : Sainz la bête noire de Al-Attiyah !

Carlos Sainz et Nasser Al-Attiyah... © MFE

Quand on est un compétiteur dans l’âme, le seul mot qui gicle de la bouche des pilotes de pointe ou donnés comme favoris : gagner ! Nasser Al-Attiyah ne tergiverse pas avant le départ du Rallye marocain, sa bête noire sera sur les cinq étapes : Carlos Sainz !

Assuré du titre mondial depuis la Baja en Pologne, le Qatari est au Maroc pour préparer le Dakar, personne ne s’en cache, le cas du Overdrive Racing de Jean-Marc Fortin, ceux aussi de X-Raid de Sven Quandt qui mûrit de gros espoirs sur Mika Hirvonen mais surtout de Peugeot qui remettra son titre en jeu en janvier prochain non plus avec des 2008 DKR mais des 3008 DKR qui équiperont la ‘dream team’ de la marque sochalienne de Bruno Famin.

En ce qui concerne Nasser, la balle est dans son camp ! Vainqueur de l’édition 2015, sur la lancée du match qui l’a opposé à Carlos sur la Baja Aragon en juillet dernier, le Qatari a bien l’intention de faire chuter le Madrilène !

Ces deux rallyman, rapides et talentueux à outrance, se sont livré un match à couper le souffle, sur le terrain cher à Carlos. En tête le samedi soir avec une avance que l’on aurait pu qualifier de confortable (XX minutes), Sainz a vu cet avantage fondre en un dimanche matin. « Je ne comprends pas » disait-il « j’ai roulé comme la veille, aussi vite et fort ! »

Par contre Nasser s’était frisé les moustaches – qu’il n’a d’ailleurs pas – en ayant fait mettre un genou à terre à son rival de toujours.

Le Champion en titre mijote dans sa tête un plan identique à celui de l’Espagne sur le Maroc. Ils vont s’amuser et amuser les observateurs car, cela promet une belle et grande bataille.

Nasser, tout sourire, son regard d’aigle et son sourire provocateur avoue : « Je n’ai plus rien à gagner, le titre est dans nos poches (faisant allusion à son navigateur Matthieu Baumel). Je vais rouler sans modération, à fond chaque jour… » Il l’a dit et appliquera à la lettre ce que son langage engage.

Toujours est-il que sous les yeux amusés de Matthieu Baumel, son pilote ne lance rien à la cantonade. Ce n’est pas de l’intox. Il faut donc s’attendre à un match de toute beauté entre ces deux énergumènes qui ne partiront certes pas en vacances ensemble mais se retrouveront sur les mêmes pistes pour le meilleur, il va s’en dire.

Quand à Carlos Sainz qui étrenne la nouvelle Peugeot 3008 DKR Red Bull-Total dans une robe blanche, pas de déclarations intempestives, une retenue même sur son état d’âme mais une certitude, il ne laissera pas Nasser Al-Attiyah en paix et s’attachera au développement primordial de la nouvelle bête de Peugeot.
« Nous avons travaillé sur un certain nombre de détails importants, notamment amélioré tout ce qui concerne la maniabilité de l’auto, la facilité d’utilisation du moteur et les suspensions, ces paramètres optimisés peuvent faire la différence.
« Certes ce ne sont pas des changements majeurs, comme ça été le cas l’année dernière, quand nous sommes partis sur le Dakar 2016 avec une voiture complètement repensée par rapport à 2015. Nous avons fait des séances de test en Espagne et au Maroc avec la nouvelle voiture, et cette compétition au Maroc est importante car elle nous permettra de valider ce travail de développement pour arriver au Dakar dans les meilleures conditions possibles. Le planning s’annonce serré jusqu’à la fin de l’année » a déclaré Carlos Sainz, sans parler des adversaires sui peuvent se mettre en travers de sa piste et de son objectif, gagner comme Nasser !

Qui l’emportera à Erfoud vendredi prochain ? Les paris sont ouverts, nous réserverons le nôtre ! Un Toyota Overdrive contre une Peugeot 3008 DKR, les cailloux très typés Maroc en tremblent déjà, on s’en frotte les mains car, l’enjeu n’y est plus et le Dakar pointe le bout de son nez au point de voir débouler à Agadir les pilotes capables de l’emporter à Buenos Aires à la mi-janvier, exceptés il faut le dire de Stéphane Peterhansel et de Sébastien Loeb (à la manche mondiale de Rallycross en Pologne, ce week-end).

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