WTCC Portugal/John Filippi: « Une chaleur infernale »

John Filippi au Portugal

Cette saison John Filippi, 21 ans, pilote de l’écurie Campos Racing vous livre son analyse et ses impressions après chaque course du trophée WTCC.

Un circuit en pleine ville où les dépassements sont proches de l’impossible. Une température extérieure supérieure à 30°. Le double à l’intérieur du véhicule. Des dispositifs mécaniques soumis à l’épreuve d’une chaleur infernale. C’est dans ces conditions exceptionnelles que s’est déroulée l’étape portugaise du championnat WTCC.

Une entrée en matière dynamique
Après deux premières FP durant lesquelles mes performances s’amélioraient tour après tour, ma dynamique a été interrompue par la casse de l’axe arrière de mon véhicule dix minutes après le début de la FP2. Un incident doublement malvenu car en plus de nuire à une entrée en matière dynamique, il obligeait mon équipe à mener une véritable course contre lamontre : réparer l’arrière du véhicule en une heure !

 

Excellents chronos et incidents de course au menu des qualifications
Du fait de cet incident mécanique, j’ai débuté les qualifications avec les pneus utilisés en FP2. Alors que certains observateurs auraient pu craindre une contre-performance, j’ai réalisé le huitième temps lors du premier run.

Lors du tour suivant, équipé de pneus neufs, j’allais encore plus vite, améliorant les deux premiers secteurs de respectivement 3/10ème et 4/10ème !  Malheureusement aux abords du troisième secteur, nous avons payé à la fois les effets de la chaleur brûlante et des FPSraccourcies. Arrivé au niveau d’une chicane, j’ai dû la couper car mes freins – ayant été dégradés par la température – ne répondaient plus. S’agissant d’une manœuvre non réglementaire, ce tour a été invalidé !

Equipé désormais d’un train de pneus neufs, je disposais de deux tentatives pour décrocher une place dans le Top 10. La première a rapidement tourné court. A ma sortie des stands un pilote n’a pas respecté le drapeau bleu occasionnant une décélération de ma part et la perte de plusieurs secondes! Quant à la tentative suivante elle a mieux commencé mais tout aussi mal finie. Alors que mes chronos sur les différents secteurs m’ouvraient la porte de la Q2, un des pilotes qui achevaient son tour – et se trouvait donc devant moi –  s’est inexplicablement déporté sur ma trajectoire.

Deux incidents rageants à plus d’un titre. Car en plus d’annihiler les bons chronos réalisés en qualifications et d’amenuiser mes chances d’entrer dans les points en course, ces aléas ne sont pas des faits isolés cette saison. C’est même à se demander si certains ne sont pas provoqués volontairement.

Deux courses en mode gestion
En quatorzième position sur la grille de départ d’un circuit où les dépassements sont quasiment impossibles ma stratégie fut la suivante : profiter des accrochages du début de course. Malheureusement ces frictions ne viendront pas. J’ai donc mené deux courses tout en gestion. A la fois pour contenir les attaques de mes poursuivants  et endiguer l’usure précoce de mes pneus.

A l’issue de ce week-end, voici ce qu’il fautretenir : mes chronos en qualifs proches des leaders du championnat ! J’ai démontré que lorsque mon expression sur la piste n’est entravée ni par les soucis mécaniques ni par les manœuvres de certains de mes adversaires, j’ai le droit de prétendre au Top 10.

Rumeur Publique – Cédric Landu

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