– Porsche vainqueur dans le dernier tour
Alors que de très fortes pluies ont conduit l’Automobile Club de l’Ouest (ACO) à donner le départ des 84èmes 24 Heures du Mans derrière la voiture de sécurité, les pneus utilisés par les différents partenaires de Michelin leur ont permis de dérouler leur plan de course dans les meilleures conditions tout au long des deux tours d’horloge les plus célèbres du sport automobile.
Partis en MICHELIN Wet ou Full Wet, des pneumatiques spécialement conçus pour les conditions de piste humides à détrempées, les concurrents ont pu ensuite chausser les pneus slicks ‘Soft’ pour les LM P1, et ‘Medium’ pour les autres catégories. S’en est ensuite suivie une bataille homérique entre Toyota et Porsche, le japonais ayant mené pendant l’immense majorité de la nuit, avant d’abandonner un peu de terrain au constructeur allemand, et d’offrir un spectacle d’une rare intensité, avec plusieurs changements à la tête de la course. Mais alors que la Toyota TS050-Hybrid de Anthony Davidson, Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima entame son dernier tour en tête et s’apprête à remporter pour la première fois les 24 Heures du Mans, celle-ci connait une avarie et s’immobilise dans la ligne droite de départ. La victoire revient alors à la Porsche 919 Hybrid #2 de Romain Dumas / Neel Jani / Marc Lieb, devant l’autre Toyota, la TS050-Hybrid n°6 pilotée par Stéphane Sarrazin / Mike Conway / Kamui Kobayashi, et l’Audi R18 de Lucas Di Grassi / Loïc Duval / Oliver Jarvis. A noter que Kamui Kobayashi est également l’auteur du tour le plus rapide en course (3’21,445) réalisé à son 81ème passage.
Le pneu a supporté toutes les stratégies
Le team japonais avait choisi de réaliser des triples relais de 14 tours, soit 572 kilomètres, mais Audi avait opté pour un tour de moins par relais (soit 13 tours). De son côté, Porsche a pratiqué lui aussi des triples mais également quadruples relais de 13 tours, soit jusqu’à 708 kilomètres avec le même train de pneu, et à chaque fois avec des temps au tour de même niveau aussi bien à la fin qu’au début des relais. « Les pneumatiques que nous avons fourni à nos différents partenaires leur ont permis d’appliquer sereinement leur plan de course quelle que soit leur stratégie », indique Pascal Couasnon, Directeur de Michelin Motorsport. « Alors qu’en LM P1 les vitesses moyennes dépassent les 240 km/h pendant 24 heures, et que toutes les équipes ont effectué au minimum trois relais avec chaque train de pneus dans toutes les catégories, on peut dire que les pneumatiques Michelin ont non seulement offert un niveau très élevé de performances, mais également une constance inégalée. Dans les catégories LM GTE Pro et LM GTE Am, de nombreuses écuries ont effectué trois relais avec les mêmes pneus, ce qui constitue une première pour ces véhicules qui découlent de modèles de grande série, et dont la répartition des masses constitue un challenge différent que pour un prototype. »
« C’est ici qu’on distingue la relation étroite qu’il peut y avoir entre la compétition et la série, où les synergies technologiques permettent d’être de plus en plus compétitif dans tous les compartiments du jeu, aussi bien sur la piste que sur la route. »
Dans la catégorie LMGTE Pro, c’est la Ford GT de Joey Hand / Dirk Muller / Sébastien Bourdais (Team Chip Ganassi USA) qui s’impose, au terme d’une bataille de haut vol avec la Ferrari 488 GTE de Giancarlo Fisichella / Toni Vilander / Matteo Malucelli (Risi Competizione). La troisième marche du podium est occupée par la seconde Ford GT du Chip Ganassi USA, pilotée par Ryan Briscoe / Scott Dixon / Richard Westbrook. Les trois premières voitures sont équipées de pneumatiques Michelin. Sur piste sèche, le choix était possible entre les pneus Medium temps froid, Medium et Hard, selon la température de l’asphalte. Sur le mouillé, les pilotes avaient à leur disposition les pneus Wet et Full Wet, à choisir selon l’intensité de la pluie et l’épaisseur du film d’eau sur la piste.
En LM P2, là où Michelin lançait une nouvelle gamme de pneus, et où il était largement minoritaire (3 voitures sur 23), la Ligier JS P2 – Nissan du Barthez-Panis Compétition se classe 8ème de la catégorie, et deuxième dans le groupe des voitures du constructeur français, bien représenté cette année au Mans. « Il s’agit d’un excellent résultat, dans une catégorie où nous étions minoritaires et où nous revenons au meilleur niveau, indique Jérôme Mondain, manager de Michelin en Championnat du Monde – FIA WEC. »
La prochaine manche du Championnat du Monde – FIA WEC aura lieu le 24 juillet au Nürburgring, pour une course de six heures.
Alessandro Barlozzi,