24H du Mans: 10ème place de sa catégorie pour RGR Sport by Morand

L'équipe Morand aux 24 Heures du Mans

L’après-midi commençait pourtant sous le soleil pour cette 84ème édition des 24 Heures du Mans, mais la pluie s’invitant rapidement, le départ de la course se déroula sous safety car. C’est ainsi que Filipe Albuquerque passa la première heure derrière la voiture de sécurité. Les conditions climatiques s’améliorant lors de la 2ème heure, le safety car fit son retour aux stands et la course pu enfin prendre son envol.

 

Au milieu de la troisième heure, Filipe Albuquerque signale alors par radio à son ingénieur qu’il ressent un problème avec la voiture. Après plusieurs minutes passées au stand et scrutée par l’équipe de mécaniciens, la Ligier JS P2 peut repartir avec cette fois à son bord Ricardo Gonzalez, avec pour objectif de réduire l’écart créé lors de ce long arrêt.

A la tombée de la nuit, entre la 9ème et 10ème heure de course, c’est Bruno Senna qui s’élance pour un quadruple relais et avec pour objectif de maintenir un rythme très élevé, les conditions de piste étant très bonnes. Malgré de nombreux drapeaux jaunes et slow zones, le brésilien réalise des chronos plus rapides que la majorité des adversaires LM P2.

Les heures de course 13 à 18 voient l’aube succéder à la nuit, et Ricardo Gonzalez succéder à Filipe Albuquerque, alors auteur d’un quadruple relais également. Le pilote mexicain, quant à lui, s’élance pour un triple relais et la régularité de l’équipe permet de remonter au classement.

Les bonnes performances de l’équipe sont alors mises en difficulté lorsque Bruno Senna, alors au volant lors de la 16ème heure, est contraint de rentrer la voiture une seconde fois au stand afin de régler un problème technique. Celui-ci rapidement identifié par l’équipe, le brésilien repart alors à l’attaque.

Lors du fameux ‘Money Time’ de la course, soit la période d’une à deux heures lors de la levée du jour où la fatigue est à son paroxysme et où la force mentale devient la principale arme des pilotes contre la sortie de piste et l’erreur de pilotage, plusieurs équipes rencontrent des mésaventures. En LMP2 notamment, avec la #35 du Baxi DCD Racing Alpine, partie dans le gravier et se retrouvant en bas de classement, peu après suivi de la #46 de Thiriet Oreca, victime d’un accident générant trop de dommages pour continuer la course.

Les 6 dernières heures des 24 Heures du Mans 2016 sont alors en faveur du seul team mexicain du plateau,RGR Sport by Morand. L’équipage de la #43 maintient un rythme de course très élevé, permettant de toujours remonter au classement, aidé par un esprit d’équipe irréprochable et des arrêts au stand très efficace, dans la lignée de la vitesse sur piste.

La 10ème place de la catégorie décrochée dans la Sarthe n’était pas l’objectif qui était fixé mais les problèmes mécaniques de début de course ont contraint la Ligier JS P2 à repartir en bas de classement – 55 ème position – et voir s’envoler les espoirs de podium de catégorie. Arrivés leaders aux 24 Heures du Mans, l’équipe – avec sa 10ème place de catégorie –  a tout de même marqué de précieux points et reste optimiste, avec 6 épreuves à venir dans le championnat du monde.

Richard Gonzalez, Propriétaire et pilote : « Je suis bien évidemment déçus des deux problèmes mécaniques que nous avons rencontré, puisqu’en dehors de cela la préparation de la voiture était très bonne. La Ligier JS P2 était fantastique pour la course et j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir sur la piste.

« Nous allons analyser plus en détails notre niveau de performance mais nous savons que notre rythme était très bon. Je crois beaucoup à l’aspect humain et à l’esprit d’équipe, et nous avons fait le maximum malgré les pépins techniques. Cela arrive, c’est la course. Au final nous pouvons être fiers de notre travail et de ce que nous avons accompli. »

Bruno Senna, pilote : « Je termine la course des 24 Heures du Mans pour la première fois en quatre paricipations, je suis donc heureux d’avoir passé la ligne d’arrivée et nous avons marqué de précieux points pour le championnat. Après, le résultat n’est pas celui que nous méritions. Quand vous regardez notre niveau de performance sur la course, nous aurions pu terminer 3ème sans ce problème moteur en début de course. »

Filipe Albuquerque, pilote : « Rien n’est plus gratifiant qu’une victoire, mais ce qui compte ici c’est de terminer. Nous avons eu nos problèmes, nos difficultés, mais n’avons jamais baissé les bras. Ce n’est pas ce que nous voulions comme résultat, mais c’est comme ça. On se projette déjà dans la suite du championnat et pouvons être satisfaits d’avoir minimisé les conséquences au classement du championnat en décrochant des points précieux à l’arrivée.

« Cela dit, je suis triste que les problèmes mécaniques nous aient empêchés de nous battre pour le podium. Je ne pense pas que nous avions la puissance pour décrocher la victoire, mais qui sait. Encore une fois, c’est dommage de finir ainsi, mais j’ai eu de très bonnes sensations en roulant pour la première ici au volant d’une LMP2. »

Toni Calderon, Directeur sportif & commercial : « Le résultat nous laisse un goût amer puisque ce n’est clairement pas la résultat que nous visions, mais si nous mettons de côté les problèmes techniques rencontrés, nous avons réalisé une course presque parfaite. Ce que l’équipe et les pilotes ont fait est juste incroyable. Chaque arrêt au stand a été parfaitement maîtrisé et pas un seul de nos pilotes a réalisé une seule faute de pilotage et sont restés constamment rapides.

« Malheureusement, le problème moteur du début de course nous a contraint de repartir en bas de peloton, ne nous laissant pas d’autre choix que de tenter de remonter petit à petit les positions. Parti de la dernière place, terminer 10 ème nous permet de marquer des points très importants.

« Je souhaite remercier toutes les personnes impliquées dans notre équipe – pilotes, ingénieurs, mécaniciens et staff. Ce furent deux semaines difficiles, mais notre travail et persévérance ont rendu le Mexique fier. Place maintenant à la prochaine course en Allemagne. »

Benoît Morand, Team manager : « La course fut extrêmement difficile, nous n’avons rien lâché du début à la fin. La première intervention au stand suite à un problème de bougie nous fait perdre 9 tours. Nous remontons ensuite à la 25ème place du général, les pilotes et l’équipe faisant du très bon travail.

« Malheureusement un second problème apparaît pendant la nuit avec une panne de l’éclairage latéral du numéro, nous contraignant à un second arrêt long, nous faisant perdre cette fois 2 tours. Reparti 36ème au classement général, nous remontons à la 22ème place avant de rencontrer cette fois un problème de basculeur. Sa réparation nous fait perdre également 2 tours. Ce qui , cumulé, donne un total de 13 à 14 tours de retard sur l’ensemble de la course. Dans ces circonstances, remonter de la 55ème place à la 16ème place du classement général est une énorme performance et je tiens à remercier toute l’équipe pour son état d’esprit, son travail et son professionnalisme.

« Au championnat, les précieux points inscrits ici au Mans nous permettent de nous classer à la 3ème place du championnat. Avec encore 6 épreuves à venir, tout est possible. »
 
Communiqué,

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