Libya Rally Stage 6: Pour se reprendre ou confirmer

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Après l’extinction des feux de la sixième étape du Libya Rally entre Merzouga et Matarka, il ne reste plus qu’une seule occasion de faire évoluer les classements. À l’approche du dénouement, la tension monte. 

Camions : Smink abandonne
Malheureusement pour le pilote de camion néerlandais Jos Smink, l’aventure s’est terminée deux jours trop tôt. L’arbre à cames du Ginaf s’est en effet cassé dans les dunes au début de la spéciale.

« Ce n’est pas de chance, reconnaît Smink. Et c’est vraiment dommage quand nous étions en route vers le podium. Nous n’avons pas eu le moindre problème technique cette semaine, mais celui-ci nous est fatal. »

Smink hors de course, la victoire va se jouer entre le Belge Igor Bouwens, actuellement leader, et les Néerlandais Martin van den Brink et Aart Schoones, l’écart séparant les deux premiers nommés s’étant réduit à 22 minutes à peine.

Tous trois ont apprécié la spéciale. « Nous avons tenu aujourd’hui, je pense, une moyenne de 120 km/h », indique Bouwens dans un bivouac perdu au milieu de nulle part. « Il est toujours possible qu’on perde un peu de temps sur Martin. Il roule vraiment vite, mais je ne veux prendre aucun risque. C’est mon premier rallye avec le camion. J’avais l’habitude de conduire le camion d’assistance de mon père Gregoor, mais il est tombé malade et j’ai repris le flambeau au volant du camion. Je n’aurais jamais imaginé que nous serions placés si haut au classement. On pensait qu’avec un peu de chance, on pourrait peut-être se battre pour le podium, mais là, ça dépasse toutes nos attentes. »

Van den Brink a certainement roulé pied au plancher. « Nous avons passé une journée fantastique. La première partie, avec les dunes, était assez technique, mais nous l’avons survolée. La seconde spéciale ressemblait à une piste de WRC. J’ai adoré ! Je suppose qu’on s’est rapproché d’Igor, mais je ne sais pas de combien. Ce qui est certain, c’est que lorsque nous sommes arrivés au bivouac, seuls trois motards avaient terminé. »
Schoones a lui aussi connu une journée faste. « C’était selon moi la plus belles des journées depuis le départ. Des dunes et des pistes rapides : rien que du bonheur ! J’ai roulé plus vite que je ne le souhaitais, mais tout s’est bien passé. Dans les dunes, nous avions déjà rattrapé trois autres concurrents et au sortir d’Erg Chebbi, j’ai aperçu Igor devant moi. Finalement nous sommes arrivés au bivouac avant lui. »

Motos : les pilotes de tête dans la douleur
Il n’y a pas que dans la catégorie camions qu’il y a eu des ‘victimes’, ce fut aussi le cas chez les motards. Des trois pilotes de tête, en effet, seul le Belge Gilles Vanderweyen a rejoint le bivouac indemne. Tant Mirjam Pol que Max Hunt ont chuté. La Néerlandaise s’est relevée avec une épaule douloureuse, le Britannique, avec un doigt cassé.
« Je suis arrivée plein pot sur une dune et dans la descente, je me suis dit un peu trop vite que c’était gagné, mais j’avais tort. Je me suis trop précipitée, c’est ma faute, indique Mirjam Pol. Je me suis un peu trop concentrée sur Max, car je voulais me rapprocher de lui. Je l’ai gardé en point de mire, mais quand je suis sortie des dunes, il n’y avait plus de traces. J’ai demandé où j’en étais au CP, et on m’a confirmé que j’étais la première. Au ravitaillement, Gilles est d’abord arrivé, et Max, dix minutes plus tard, et ce dernier m’a rattrapée à seulement 10 km de l’arrivée. »

Hunt a chuté lourdement et il s’est fait non seulement mal à la main, mais aussi le bras. « Je vais gérer la dernière journée. On m’a attaché les doigts ensemble pour les soutenir. Heureusement, c’est la main gauche. Si cela avait été la droite, ce serait pire. »

Vanderweyen a lui simplement mené sa course. « Aujourd’hui, il fallait aller vite, piloter techniquement et savoir naviguer. La navigation, c’est ce que je préfère, mais j’aime aussi ce terrain. La navigation est assez difficile dans ce rallye, et cela joue en ma faveur, je pense. Je n’ai pas connu le moindre problème important. »

Si Mirjam Pol est largement en tête, l’écart entre Vanderweyen, le second, et Hunt, le troisième, n’est que de quelques minutes.

Autos : une question de minutes
L’étape était une nouvelle fois taillée pour les SSV. Michiel Becx et Edwin Kuijpers se sont bien comportés par rapport au classement. « C’était une super journée, dit Becx. On a un peu souffert dans les dunes et on a évité de justesse un puits en quittant une dune en marche arrière, mais des fois, on a simplement besoin d’un petit coup de chance comme ça. »

Le premier 4×4 a été celui de Jacky Loomans, mais il est hors course pour le podium. On s’achemine donc vers une bataille entre les duos belge, Vincent Thijs et Serge Bruynkens, et français, Jérôme Renaud et Gabriel Péméant. « Nous sommes restés scotchés dans les dunes quelques minutes et nous avons eu un autre moment d’hésitation pour trouver un CP, mais on n’a pas perdu plus de 2 minutes, raconte Bruynkens. On a passé une assez bonne journée et nos chances de gagner le Libya Rally sont réelles, même si rien n’est encore fait au classement. On ne peut cependant pas se permettre la moindre erreur le dernier jour. »

D’après communiqué de Alain Weerts,

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