WTCC/Pechito Lopez: « Je ne ferme aucune porte ! »

Pechito Lopez tout à sa joie © Citroën

Le double tenant du titre en WTCC repart à l’assaut d’une troisième couronne avec l’équipe officielle Citroën. Le plus Français des Argentins est ressorti satisfait du meeting d’ouverture au Paul-Ricard, avec une pole position et une victoire (Course principale). L’homme fort de la discipline a bien voulu répondre à nos questions sur sa saison 2016 et son avenir sous de possibles autres cieux.

 

– Comment trouver la motivation après deux années parfaites ponctuées par deux titres ?
José Maria Lopez: « La motivation n’est pas un problème. Mon but en tant que pilote est d’avoir une remarquable carrière, comme de nombreux autres compétiteurs. Peu importe le résultat de l’année passée, je débute la saison suivante en voulant battre les adversaires et être le plus rapide. Porter la combinaison Citroën est aussi une motivation, je dois être digne de leur confiance. »

– Il est prématuré de parler de titre, mais avouez que c’est sûrement votre objectif ?
José Maria Lopez: « Notre week-end a été réussi. C’est la première fois que je réalise la pole position sur ce circuit depuis trois années. Ceci prouve que la voiture est restée compétitive cet hiver. Il reste un long chemin à parcourir d’ici la fin de saison, mais bien entendu la quête du titre est logée dans mon esprit. »

– Vous n’êtes plus que deux pilotes officiels Citroën, l’adversité est-elle plus forte ?
José Maria Lopez: « Les autres équipes ont beaucoup bossé cet hiver et nous embarquons 80 kilos de lest. À partir de là, la compétition est logiquement plus serrée. Nous savions que Honda avait abattu un travail important dans l’intersaison. Ce n’est pas surprenant de les voir  progresser. Mais je dois lever mon chapeau à mon staff Citroën qui a fourni d’importants efforts dans le même temps. Lorsque nous avions appris que notre C-Élysée allait s’alourdir de 80 kilos, nous pensions que la Q3 (phase de qualification finale, ndlr) serait impossible à atteindre. Cela n’a heureusement pas été le cas en France ! Sans ce lest, nous serions au bas mot une seconde plus rapide au tour. Notre voiture est donc la plus compétitive du plateau. »

– Vous avez été vu au volant d’un prototype Toyota LMP1 il y a quelques semaines au Paul-Ricard ; qu’en est-il exactement de vos projets ?
José Maria Lopez: « Sans l’ombre d’un doute Le Mans est un de mes plus grands rêves en tant que pilote. La fin annoncée de l’implication officielle de Citroën en WTCC va changer la donne dans les mois à venir. Mon objectif principal est de rester sous leurs couleurs, d’une manière ou d’une autre. Je me vois certes mal en rallye, mais il y a aussi la Formula E (Citroën y est représentée via la marque DS, ndlr). Quoique je pourrais rester en WTCC en fin de compte ! Pour l’instant, je ne me ferme aucune porte, et nous déciderons en cours d’année de l’orientation de ma carrière pour 2017. Je dois respecter mon contrat qui m’interdit de me prononcer avant la période de juin-juillet. »

– Si votre souhait de rentrer dans le monde de l’Endurance ne se réalise pas, pourriez-vous poursuivre votre carrière en WTCC ?
José Maria Lopez: « Oui bien entendu ! Je n’écarte aucune option. Je veux rester pilote officiel Citroën, mais mon second objectif est de courir sur le continent européen, afin de gonfler mon expérience et de me frotter aux meilleurs. Je me vois mal retourner en Argentine l’an prochain. »

– En tant que beau-frère du jeune Sacha Fenestraz (16 ans, engagé avec Tech 1 en Formule Renault 2.0 Eurocup), pourriez-vous devenir son manager et le conseiller dans sa carrière ?
José Maria Lopez: « Vous pouvez être certain que je ferai tout ce qui est possible pour l’aider, même si pour le moment, je ne l’aide pas tellement car il s’en sort très bien ! J’essaie cependant de lui transmettre mon expérience, afin de lui rendre la vie de jeune pilote moins difficile, sur la gestion mentale d’une épreuve et l’approche d’un week-end de course notamment. Mais une fois dans son cockpit, c’est à lui de se débrouiller. Notre famille est en tout cas très fière de lui, et il doit continuer à grandir de cette manière. »

Propos recueillis par Marie-France Estenave et Medhi Casaurang-Vergez,

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