TT Labourd: 1977 – 2016, Jean-Pierre Goni toujours en piste !

Jean-Pierre Goni © DR

Au départ de la deuxième édition en 1977, Jean-Pierre Goni participe à la 40ème édition du Rallye TT du Labourd. C’est l’occasion de revenir sur le parcours de Jean-Pierre qui aura marqué l’histoire de l’épreuve basque et transmis sa passion à de nombreux membres de l’ASA Côte Basque.

 

– Ta passion Jean-Pierre ?
Jean-Pierre Goni: « Dans les années 1970, le Rallye des Cimes passait en haut de Ziburuko et sur la Rhune tandis qu’une épreuve de rallye terre, avec Michèle Mouton, se disputait notamment sur la route des crêtes dans les hauteurs d’Uztaritz. Alors dès qu’on voyait de la poussière, on prenait nos mobylettes et on allait voir ce qu’il s’y passait. Il n’y avait pas d’événement facebook pour nous prévenir à cette époque.
« Dès lors, j’ai commencé à courir pour le simple plaisir de construire une voiture de A à Z. On rêvait de faire une course et avec peu de moyen ce rêve était réalisable. Mon premier LM coûtait l’équivalent de 1800€ aujourd’hui. »

– Ton premier rallye, le Labourd 1977
Jean-Pierre Goni: « J’ai fait ma première course au Labourd en 1977 avec ce LM, moteur Volkswagen 1600, tout d’origine, avec un arceau. Cela reste un de mes meilleurs souvenirs. Initialement, je ne  devais pas disputer cette course au volant mais en tant que copilote. Or, la semaine avant le rallye, mon copilote et moi-même avions été faire les reconnaissances du rallye avec la voiture de course. Nous avions eu un problème sur le moteur. A ce moment là, maman avait tué le cochon. Et en allant vite vite chercher une pièce dans le garage, mon copilote a mis le pied dans la ‘tupiñ’ (tupiña, la marmite en basque) et s’est fait de grosses brûlures. C’est pour ça que j’ai pris le volant du Labourd 1977 pendant que mon copilote me naviguait en sandales à cause des brûlures ! Pas besoin de Sparco à l’époque. Nous avons terminé 10ème au scratch. »

– Ton deuxième Buggy
Jean-Pierre Goni: « En 1978, j’ai construit mon premier buggy sur une base de coccinelle, avec un moteur 2L Alpha, une boîte de Coccinelle, des amortisseurs Saviem (amortisseurs de camions raccourcis) et des transmissions VW.
« Je me souveins de la spéciale ‘La Chapelle’, c’était la ‘classique’ du Labourd, ma spéciale préférée. Elle se disputait sur les auteurs d’Ainhoa (entre Pierrotenia et Ziburuko). C’était une spéciale technique  et nous traversions le gué à maintes reprises. Nous avions terminé 8ème au scratch et 1er de la classe. »

– Ton 3ème buggy et tes deux victoires en rallye
Jean-Pierre Goni: « Ce Buggy présentait un châssis tubulaire maison, un moteur 2L Alpha, une boite VW Combi, des amortisseurs de camions Saviem et des transmissions VW. Par la suite, nous avions fait des modifications sur les rapports de boîte, le moteur et les suspensions.
« En 1983, quelques mois après la naissance de Greg, j’ai remporté le rallye de Chalosse et le Rallye Dunes et Marais. Greg a dû me porter chance. A Royan, nous étions très heureux de gagner avec notre buggy ‘maison’ devant Pierre Philippe (2ème sur son Phil’s car) et Gilles Nantet (3ème sur son Punch) !
« Au Labourd 1986, nous étions chaînés à l’arrière (sinon on ne montait pas !) et mon copilote était en combinaison de mécano avec la raclette à la main. Cette montée, nous allons la refaire cette année dans Grachienko mais en descendant ! A cette occasion, j’en profite pour féliciter l’ASA qui nous a conconcté une super spéciale de Grachienko. Elle rappelle les tracés d’antan et le panorama y est époustouflant avec vue sur l’océan, Socoa, Bayonne… »

– Ton 4ème buggy et tes trois titres de champions de France 2 roues motrices
Jean-Pierre Goni: « J’ai couru avec un Phil’s car de 1988 à 2002. Il avait d’abord un train avant de VW (puis ensuite il a été triangulé par Rivet), un moteur Renault 12 soupapes, une boîte transporteur (puis après une boite UN), et des amortisseurs Ohlins.
« A cette époque, nous avons eu l’occasion de disputer le championnat dans son intégralité. Les coûts étaient moins onéreux à l’époque, que ce soit pour l’engagement, les transports, le logement. Nous avions également des primes. Dans ces années avec le Phil’s car, nous avons décroché le titre de champion de France 2 roues motrices à trois reprises (1997, 1999 et 2000). Les luttes furent acharnées face aux Jacky Herbert, Philippe Cosson ou encore Harrault.
« Au Labourd 2001, mon copilote était déjà Grégory  peine âgé de 17 ans. C’était sa première course. Nous avons terminé 1er 2 roues motrices et 13ème au général. »

– Ton Rivet Clio, ton premier et unique 4 roues motrices
Jean-Pierre Goni: « En 2003, nous avons monté un Rivet Clio 4 roues motrices avec un moteur PRV 24 soupapes, une boite UN et des amortisseurs Ohlins.
« Nous avions commencé avec des bons chronos (avec notamment une 5ème place au Rallye d’Orthez 2005 avec Grég à mes côtés). A partir de ces années là, une grosse escalade s’est faites sentir avec de plus en plus de très très grosses autos qui demandaient un budget important. Dès lors, nous avons vendu le Rivet Clio et le Phil’s car de Grég pour faire un bon 2 roues motrices.
« Nous avons sorti un Rivet 2 roues motrices à Dunes et Marais en 2009. Il a un moteur 2L VW, une boite séquentielle Sadev 6 vitesses et des amortisseurs Boss.
« Je n’ai plus roulé depuis 2013. A 58 ans, j’ai moins envie. Mais toute ma famille m’a poussé à participer au 40ème Rallye du Labourd alors c’est avec plaisir que je viens fêter cet anniversaire avec Greg à mes côtés ! »

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