Une chose est sure, les officiels Yamaha se sont montrés très discrets jusqu’à la journée de repos. Si comme beaucoup, ils savaient que tout se jouerait durant la deuxième semaine de course, Helder Rodrigues et Alessandro Botturi , semblaient vraiment timorés.
En fait, les deux coéquipiers ont des excuses à faire valoir. Le premier a été malade durant les premiers jours du rallye. Affaibli, il a limité la casse et a fini, la forme revenant, par réintégrer le top 10 en spéciale sur les deux dernières étapes avant la pause. Espérons donc que la journée de repos lui ait permis de se remettre totalement. 7ème à plus de 24 minutes, le Portugais n’a pas d’autre choix maintenant que de hausser le rythme pour revenir sur les hommes de têtes. Deux fois troisième (2011-12) le challenge semble donc à sa portée et la Yamaha ne nous a pas encore dévoilé tout son potentiel.
La tache sera sans doute plus ardue pour Botturi, son coéquipier. L’Italien traine depuis les premières étapes une blessure au poignet. Pas simple, dès lors, d’être aussi performant qu’il l’aurait souhaité. Relégué à 39 minutes du leader, ce qui est peu et beaucoup à la fois, il semblerait logique que le team lui demande de rester en réserve de Rodrigues. Tout comme il pourrait aussi servir, de grand frère au jeune Français Adrien Van Beveren. Intégré à la structure satellite de Yamaha Motors France, le double vainqueur de l’Enduropale du Touquet qui participe à son premier Dakar est loin d’être ridicule. Sixième de la troisième étape, il pointe juste derrière l’italien au général. De quoi assurer une double sécurité au chef de file de la maison bleue