Dakar KTM : La force tranquille

Toby Price © DR

Restant sur une impressionnante série de 14 victoires consécutives, la firme Autrichienne entend bien poursuivre cette extraordinaire marche en avant cette année encore. 3e l’an passé, pour sa première participation, Toby Price a été propulsé pilote numéro 1 dans la structure officielle après le départ de Marc Coma. Trop vite trop tôt ? Depuis le début de ce Dakar l’Australien a démontré que ce costume taille patron, ne semblait pas trop grand pour lui.

Gérant quand il le fallait, accélérant quand cela s’imposait, Price est idéalement placé au provisoire, avec trois étapes à son actif. Deuxième à seulement 3’12’’ de Goncalves, l’officiel KTM sait que les trois prochains jours seront déterminants. S’il semble à son aise coté navigation l’Australien ne pourra plus compter sur le soutien de Walkner élimé sur chute à la veille de la journée de repos. Son coéquipier restant en course n’est autre qu’Antoine Meo. Le quintuple champion du monde d’enduro a surpris par sa mise en action sur son premier Dakar. Vainqueur d’une étape, il pointe au sixième rang du général à 21’06 du leader. Sachant, comme il le reconnaît, qu’il doit apprendre en navigation, il y a tout lieu de penser qu’il devrait faire sa course dans la trace de Price dès lundi. Quant à Stefan Svitko sur une KTM privée et troisième du provisoire, il devrait tenir un peu le même rôle que Benavides chez Honda ; celui d’électron libre. A seulement 9’24’’ au général, l’expérimenté Slovène sait qu’il peut viser une place dans le top 5 voire sur le podium. Reste une inconnue. Sans soutien officiel de KTM, sera t’il prêt à jouer le jeu de la marque si d’aventure Price rencontrait des soucis….

Husqvarna : Quintanilla est là
Quatrième l’an passé, Pablo Quintanilla n’a d’autre objectif 2016 que de terminer sur le podium. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le Chilien a très bien négocié sa première semaine. Sans faire de bruit mais en assurant l’essentiel, un peu à la façon de Goncalves (Honda) il pointe à la quatrième place du général à 18 minutes. Premier privé et au pied du podium l’an passé, son passage dans l’équipe officielle Husqvarna l’a semble t’il décomplexé. Se considérant à armes égales avec les autres prétendants à la victoire finale, il sera intéressant de voir quelle stratégie il va adopter dans les prochains jours. Leader ? suiveur ? Pas simple, car son retard n’est pas vraiment rédhibitoire mais pourrait vite s’accroitre en cas de péché d’orgueil sur les trois prochaines étapes où la navigation sera au centre des débats. Enfin, orphelin de son coéquipier Ruben Faria (poignet cassé), Quintanilla ne possédera pas de soutien rapproché, contrairement à ses adversaires.

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