Laia Sanz a remporté en octobre dernier son 4ème Championnat du Monde d’Enduro consécutif. Elle compte 17 titres mondiaux à son palmarès (quatre Enduro et 13 Trial). La pilote catalane semble imbattable dans sa discipline et s’améliore chaque année. Sa 9ème place sur l’édition 2015 du Dakar est le meilleur résultat obtenu par une femme dans l’histoire de l’épreuve.
Elle bat ainsi la marque établie par la Française Christine Martin qui s’était classée 10ème du général en 1981. Arrivée 5ème de la 8ème étape 2015, Laia Sanz a aussi signé le deuxième meilleur résultat d’une pilote sur une étape, seulement derrière Véronique Anquetil qui était arrivée 4ème sur les étapes 5 et 6 en 1984. Sanz entame son 6ème Dakar encadrée dans une nouvelle équipe : elle quitte Honda pour devenir la première pilote de la structure officielle de KTM. C’est un vrai défi qu’elle essayera d’accomplir avec sa nouvelle compagne de route : une monture autrichienne plus puissante et plus rapide que toutes celles qu’elle avait chevauché jusqu’à présent.
Laia Sanz: « Faire partie de l’équipe KTM est une chance mais c’est aussi le fruit de beaucoup de travail et d’efforts. Ce qu’il me reste à faire c’est profiter de cette opportunité. J’ai les conditions idéales pour progresser… il n’y a plus d’excuses. J’ai le support de toute l’équipe que je veux remercier pour la confiance qu’ils investissent en moi. Je ne vais pas aller chercher le podium, je signerais volontiers pour un Top 10. Tout le monde s’attend a que j’aille chercher le Top 5 mais il faut être réaliste. Le Dakar s’est trop bien passé l’année dernière et c’est difficile à refaire. C’est vrai que si j’y suis arrivée une fois il faudra bien que j’essaye d’y arriver une deuxième…mais pour l’instant je vais tenter un Top 15, après on verra bien. Je garde précieusement deux moments qui ont marqué mes 5 ans sur les pistes du Dakar. Le premier est très personnel : c’est quand j’ai réussi à finir mon premier Dakar. L’émotion que j’ai ressentie à ce moment-là est inexplicable. Sportivement parlant je pense toujours à la 8ème étape de l’année dernière, celle où je suis arrivée 5ème. Ça a été un moment très spécial. »
Ce soir, à Salta avant la journée de repos, l’Espagnole toujours volontaire et cravacheuse occupe la 15ème place du général, fruit d’une grande régularité qui pourrait être payante si, durant la seconde semaine de course, elle se maintient chaque jour à d’honorables places.