Dakar Etape 6: Paroles de Pilotes

Stéphane Peterhansel © Redd Bull

C’est aujourd’hui en autos, Stéphane Peterhansel qui a fait la bonne affaire. Profitant des problèmes (crevaison et électronique) de Sébastien Loeb,  Le recordman des victoires sur le Rallye s’est imposé et a pris les commandes du général…

A motos, l’écart entre le pilote KTM Toby Price et celui de Honda Paulo Gonçalves, acteurl leader a considérablement fondu. Les miettes de secondes pourraient être réduites à néant dans l’ultime étape avant la journée de repos à Salta, en fait demain soir !

AUTOS/Stéphane Péterhansel : « Super ! C’est une longue spéciale, et c’est toujours difficile de rester concentrés pendant aussi longtemps. Mais ça s’est bien passé, on n’a pas eu de problèmes de navigation, pas de crevaison, donc tout va bien. C’est encore de la piste unique, il n’y a pas de navigation et de hors-piste, pas encore. La voiture reste très jeune et on n’est pas à l’abri d’avoir des problèmes techniques. C’est arrivé à Cyril Despres hier, et ça peut arriver à n’importe lequel des trois leaders aussi. »

AUTOS/Carlos Sainz : « Tout s’est bien passé. Nous étions pendant un moment dans la poussière de Seb, et  ensuite nous l’avons dépassé sur la fin, ça a été assez difficile. Je ne suis pas sûr que nous sommes les plus rapides aujourd’hui, mais nous sommes là, et encore très près de la victoire. Les Peugeot n’ont pas encore gagné, il y a encore beaucoup de chemin. »

AUTOS/Sébastien Loeb : « On a eu une crevaison au kilomètre 100, et ensuite on a eu l’accélérateur qui est resté bloqué à fond. On a dû rouler avec le coupe-circuit, et j’ai repris une pierre, ce qui nous a obligés à changer une roue. C’était très compliqué. C’est comme ça. Les trois Peugeot sont toujours devant au général, on domine. Globalement ça se passait plutôt bien jusqu’à aujourd’hui où on perd gros. Les pendules sont remises à zéro, il va falloir tout recommencer. Mais le feeling est bon, et la voiture marche bien. Pas de problème particulier. »

AUTOS/Nasser Al-Attiyah : « Une fois encore on a essayé, mais malheureusement on ne peut rien face aux Peugeot. Elles vont très vite et chaque jour on perd entre quatre et huit minutes. La seule chose qu’on peut faire, c’est défendre notre position. Il reste plusieurs journées de course et nous allons essayer de finir dans le top trois. Mais ça ne sera pas facile, les Peugeot sont bien partout. »

MOTOS/Toby Price : « Ce n’est pas une mauvaise journée, je suis assez content. J’ai mené toute la course en ouvrant la piste, c’est une première pour moi. Tout n’avait pas pourtant très bien commencé… Au km 22 il y avait des voitures plantées dans le sable au milieu de la piste, et en les contournant j’ai failli heurté quelqu’un qui a surgi devant moi… Rien de méchant, mais il y a alors eu un regroupement et je me suis retrouvé dans la poussière. Au final, c’est quand même une bonne journée, je ne peux pas me plaindre. Il y avait quelques pièges au niveau de la navigation mais j’ai su les déjouer. J’ai pris mon temps avec le roadbook pour ne pas faire d’erreur. Je suis content, il faudra faire pareil demain, garder ce rythme. La bataille sera serrée jusqu’à la fin et l’arrivée est encore loin. Pour l’instant tout va bien, j’attaque en étant à l’aise. Le rythme de cette première semaine aura tout de même été élevé, plus que l’an dernier. Je vais essayer de continuer comme ça, du mieux possible. Si je ne fais pas d’erreur, ça devrait payer. »

MOTOS/Matthias Walkner : « Au début, Meo et Svitko se sont perdus, et je les ai vus revenir vers moi. Et je me suis retrouvé dans leur poussière assez longtemps. Ensuite ils ont fait une erreur de navigation et je me suis retrouvé seul, c’était assez cool. Les 80 derniers kilomètres étaient assez durs, à la fois parce que la journée a été longue et parce que l’altitude se fait sentir. C’est bien d’en être là, et finalement ça ne change pas grand-chose si je suis 2ème ou 5ème ! En tout cas, c’était une étape très agréable. »

MOTOS/Paulo Gonçalves : « La journée a été très longue. J’ai mal à la tête.  Et c’était dur de rester très concentré avec cette douleur. J’ai essayé de faire du mieux possible. Tout a bien marché cependant. La moto allait très bien. Je suis content d’être là. Mais maintenant j’ai besoin d’aller au bivouac me reposer  et faire passer cette douleur. De toute façon l’étape a été très bonne pour moi. Il y a juste une petite différence de temps, mais je partirai derrière demain. N’oublions pas que nous n’en sommes qu’au début. Le plus dur est devant nous .Alors aujourd’hui ce n’était pas une étape importante. Ce qu’il faut c’est arriver sans problème, sans trop de perte de temps, prendre la course au jour le jour. Je ne sais pas exactement ce qui est arrivé à Barreda et pourquoi il est out pour la victoire finale. Ruben (Farria) aussi est out, mais il reste plus d’une demi-douzaine de pilotes dans la bagarre pour le titre. Et c’est intéressant. »

QUAD/Marcos Patronelli : « Il n’y avait pas de liaison pour atteindre le départ de la spéciale. Du coup tu démarres tout de suite. C’est bien car c’est moins exigeant pour le physique. Tout s’est bien passé. En milieu d’étape on s’est regroupés avec Marcos (Patronelli). Comme j’étais devant pour l’attendre, je me suis un peu déconcentré et j’ai pris une courbe un peu trop large. Dans la chute je casse un compteur et un rétro. Mais je me relève et je continue sans autre souci. Puis on roule ensemble, Marcos devant moi derrière. On a pris un rythme assez tranquille. On veut avant tout terminer alors on gère le rythme, les difficultés. Aujourd’hui c’était une étape qui était un peu un filtre, car c’était la plus longue. Avec beaucoup de pierres. Sur les 540 kilomètres on a essayé de rouler à fond mais toujours en gérant. On veut vraiment ne pas faire d’erreurs, rouler en maîtrisant pour arriver. Sur le Dakar il ne faut jamais chanter victoire. Moi, je veux vaincre chaque étape l’une après l’autre et arriver comme ça au bout. »

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