Avec 43 voitures au départ et 36 à l’arrivée, les Hankook 6 Heures d’Abu Dhabi 2024 ont été le théâtre de belles batailles en piste, mais aussi de l’apparition de très nombreux ‘Code 60’, c’est-à-dire l’équivalent de la Virtual Safety Car, dus à des accidents et le dernier de plus de 40 minutes, déployé à cause d’un problème technique survenu sur les pompes de ravitaillement.
L’Audi R8 LMS GT3 Evo #21 termine à la 7ème place du classement général, pendant que la Mercedes AMG GT3 Evo #92 a été contrainte à l’abandon dans le premier relais d’Edoardo Bacci, à cause d’une fuite d’huile moteur après une vingtaine de tours du Yas Marina Circuit.
L’Audi #21 partait en pole position suite à une très belle qualification hier de la part des trois pilotes Thomas, Torsten et Mathieu. Aux côtés de la Porsche 911 GT3 Evo #96 finalement vainqueur de la course, Mathieu DETRY le poleman se sentait pousser des ailes. La Porsche se faisait doubler par la Ferrari #86 dès le premier tour, mais Mathieu contenait magnifiquement sa rivale dans la catégorie durant la première demi-heure.
Edoardo BACCI prenait le départ depuis la 16ᵉ place au volant de la Mercedes AMG GT3 Evo #92, et parvenait à remonter dans le classement jusqu’à P9 avant de rencontrer un problème mécanique, et d’être contraint de rentrer au stand. L’abandon de la Mercedes noire sera finalement déclaré après deux heures de course, l’équipe du HAAS Racing n’ayant pu réparer une fuite d’huile moteur trop importante.
Après 1h20, le Belge Mathieu Detry (Semi-pro) remettait l’Audi #21 à son coéquipier Stanislav Minsky (AM) alors en 7ème position au classement général pour un relais d’une heure. Au 62ème tour, Stanislav passait le volant à Torsten Kratz (AM) qui parvenait à revenir dans le top 10 au fil des tours. Il fut cependant le pilote du team le plus impacté par les nombreux ‘Code 60’ déployés par la direction de course, survenus à cause des accidents à mi-course de la Lamera TCX #223 (25mn) suivi de celui de la Lamborghini GTX #710 après 80 tours (22mn), de la KTM GTX #714 (5m) et surtout pour permettre l’intervention des marshals afin de nettoyer la piste et réparer les rails de sécurité. Sur son relais de d’1h48, l’Allemand aura roulé à 60 km/h pendant plus de 50 minutes.
Alors que 4 heures de course ont déjà eu lieu, Thomas Kratz prend le volant de l’Audi R8 LMS GT3 Evo #21 au 103ᵉ tour. Il repart 9ème au général et 3ème de la catégorie AM, avant d’être, lui aussi, confronté aux périodes de ‘Code 60’ à répétition, à cause de concurrents en mauvaise posture ou accidentés. Les pilotes entament la toute dernière heure de course, quand un nouveau ‘Code60’ est annoncé, cette fois à cause d’un problème technique apparu sur les pompes de ravitaillement, rendant la manœuvre totalement impossible pour les écuries… À 15 minutes de la fin, les chevaux sont libérés et s’ensuit une course sprint de folie pour les candidats aux victoires de classe. Trop loin pour revenir dans la course, Thomas passera sous le drapeau à damier dans le top 10, mais 4ème de la catégorie. Un résultat qui ne satisfait pas l’équipe, mais une course qui aura bien servi à préparer les 24 Heures de Dubaï qui s’y tiendront la semaine prochaine.
Kris Dedoncker Team manager HAAS RT : « Notre premier objectif est toujours de terminer et si possible sur le podium. Nous avions bien débuté les 6 Heures d’Abu Dhabi avec une belle pole position hier devant un équipage Pro/Am, mais tout le monde sait très bien que la qualification n’est pas la course. Nos pilotes se sont bien débrouillés et ont bien géré les ‘Code 60’, mais franchement, ce n’est pas très drôle, même si bien entendu, nous savons bien que c’est pour la sécurité des pilotes et des voitures que ces drapeaux sont déployés.
« L’Audi s’est plutôt bien comportée tout au long de la course et nos pilotes, notamment Thomas et Torsten qui la découvraient, ont su la prendre en main. En réalité, cette course était aussi pour nous une mise en jambe pour les 24 Heures de Dubaï à venir la semaine prochaine.
Concernant la Mercedes, malheureusement, nous ne sommes pas parvenus à réparer les dégâts causés et donc la fuite d’huile qui a suivi.»
Marie-Pierre Dupasquier-Damagnez,