Dakar à Grande Vitesse : parti à l’heure, le DGV n’a pas tardé à rejoindre Hail et le grand nord saoudien. 23ème du jour et 23ème du général, Ronan Chabot et Gilles Pillot poursuivent leur remontée métronomique.
03h45 pour 278 kilomètres. Un vrai sprint. Un Grand Prix du désert. Un changement de rythme, un de plus, apprécié par Ronan Chabot : « Nous avons mieux roulé qu’hier. On avait un bon rythme, c’était roulant, agréable en pilotage avec des grandes courbes à fond, de belles enfilades. » Au milieu de pistes rappelant par instant les grandes étendues désertiques de Mongolie, le Toyota donne sa pleine mesure. « Nous sommes partis avec moins d’essence, la voiture était plus agréable, plus vivante. Une journée normale de Dakar, ça fait du bien, un peu moins dure que les autres ! On est là de bonne heure, on profite du coucher du soleil. » « On a tout de même eu une ou deux sensations « d’apesanteur » au passage de certaines dunes » tempère Gilles Pillot.
MOTARDS ET VIEUX RENARDS
Dans une autre vie, le copilote et complice de Ronan Chabot a connu une première carrière sur deux roues. Dix Dakar à moto, ça laisse des traces. À bord, le vésulien reste admiratif de ses anciens compagnons d’armes : « Je sais ce qu’ils endurent. Je me mets à leur place, vraiment chapeau. Même nous, dans les cailloux, ce n’est pas simple, alors eux, avec la fatigue… Oui, je pense à eux. Mais je ne me mettrais plus à leur place ! »
Dans cette région de moyenne montagne, au cœur d’un bivouac perché à 1000m d’altitude, le Hilux #236 regarde encore un peu plus haut la feuille de temps. 23ème du jour, 23ème du général. Rien ne remplace l’expérience… « Ça va de plus en vite… et on prend de plus en plus d’âge ! Mais les vieux renards sont toujours là. Les petites jeunes vont vite, mais vite une fois. Ils vont grandir ! »
Demain, nouvelle poussée de croissance avec 417 kilomètres pour rejoindre Al Ula. « Demain est un gros plat » prophétise Ronan Chabot.
À bon entendeur…