Partis 8èmes ce matin, Ronan Chabot et Gilles Pillot signent une belle performance avec le 23ème temps de cette cinquième étape, une position idéale à la veille d’affronter le déjà fameux et redouté « 48 heures chrono ».
Longue et monotone est la route qui mène au grand Sud saoudien. Un réveil aux aurores, une interminable liaison de 527 kilomètres en guise de mise en jambes pour rejoindre le départ très lointain de la spéciale.
À l’heure où le soleil est au plus haut, et le sable au plus mou, « On a fait 500 bornes au milieu des dunes. Tout droit, pas un virage », détaille Ronan Chabot. « Pas âme qui vive, pas de campement, rien. Il n’y a qu’ici qu’on voit ça. » Ambiance ! Ne reste alors ‘que’ 118 kilomètres contre le chronomètre. Du sable, encore du sable, et pour finir toujours du sable. Des dunes, et rien d’autre. Le désert des déserts. « C’était une étape sympathique ! La magie du Dakar, ce sont ces dunes. Avec Gilles, on s’est offert de sacrés surfs! C’était parfois piègeux, avec des dunes cassées qui obligent à rouler sur la défensive. » Un faux rythme apparent, sans conséquence sur le résultat final du duo. Et hop ! Encore six places de gagnées ! Voilà ce soir le Hilux 74ème du général.
48 HEURES CHRONO
Demain, la caravane plonge encore plus au Sud, et encore un peu plus dans l’inconnu. Au programme : le déjà fameux ’48 heures chrono’, LA nouveauté de cette 46è édition. Un concept inédit : une étape de 626 km à parcourir en deux jours, sans assistance… et sans info. Impossible de savoir où sont les petits copains. Voilà pour les règles du jeu. Demain 16h : arrêt obligatoire à l’un des six points stop installés sur le parcours, en totale autonomie. Ronan Chabot et Gilles Pillot seront coupés du monde. Les plus anciens se souviendront du Ténéré… Un concept audacieux : « Il faut féliciter le travail des organisateurs pour réinventer ce rallye, le faire évoluer, tout en gardant sa génétique. Au départ, tout le monde dit non et à la fin, tout le monde trouve ça génial ! »