Dakar Étape 3 : Paroles d’animateurs…

L’étape 3, première partie du marathon planté dès le début du Dakar, révèle la maturité du pilote Brésilien Lucas Moraes en auto et confirme l’objectif de l’argentin Kevin Benavides de conserver la victoire à moto.

Lucas Moraes : « Une étape incroyable, la journée parfaite »
Vainqueur de sa première étape sur le Dakar après son podium de l’an dernier, le Brésilien Lucas Moraes fait entrer son pays dans l’histoire du Dakar. Jamais un Brésilien n’avait signé une étape en auto. L’officiel Toyota Gazoo Racing est 4e du général à moins d’une minute du podium.
« Une étape incroyable, mais je dois rendre hommage à Armand car la navigation était très piégeuse et il a réussi sur toute la ligne. Nous n’avons pas connu de crevaison, mais nous nous sommes arrêtés pour donner une roue de secours à Seth. La journée parfaite. »

Sébastien Loeb : « Quand t’as pas de bol, t’as pas de bol »
Victime de plus de trois crevaisons, Loeb et Lurquin ont dû réparer leur pneu et laissent échapper aujourd’hui plus de 23 minutes sur le vainqueur. Au général, l’équipage Prodrive est 9e à près de 25 minutes.
« Un peu galère, beaucoup de pierres, que des crevaisons sur le sommet du pneu, on ne va pas s’appuyer dans les cailloux, les trois je n’ai pas remarqué quand j’ai crevé, d’un coup on voit l’alerte crevaison. C’est un peu frustrant mais bon on essaye de faire bien, mais quand t’as pas de bol, t’as pas de bol. Les pneus ont été renforcés sur les flancs mais pas sur les sommets et on crève au-dessus. On n’a pas fait d’erreur dans la nav’, globalement on s’en est bien sorti, juste les problèmes de crevaison car après la troisième il faut réparer dans la spéciale, percer le trou, mettre la mèche, regonfler, s’arrêter ensuite toutes les vingt bornes regonfler, c’est là que l’on perd beaucoup. On roule déjà dans l’esprit de sauver les pneus au maximum et malgré ça on crève, c’est aléatoire, je n’ai pas trouvé le secret encore. »

Eryk Goczal : « Des dunes grandes comme des gratte-ciels »
Le jeune Polonais est passé à côté d’une 4ème victoire consécutive, prologue compris, mais garde la main sur la catégorie Challenger.
« C’était fantasique. Ce n’était vraiment pas facile aujourd’hui, en particulier toute la portion du milieu de l’étape avec des dunes grandes comme des gratte-ciels. C’était un réel défi de les franchir mais je pense que c’est sur cette partie que nous avons gagné du temps et je suis fier d’y être arrivé. Nous avons perdu un peu de temps sur la fin pour validé un way-point, mais j’ai vérifié et nous ne prendrons pas de pénalité. Je ne suis pas très fort en stratégie, je me fais juste plaisir dans la voiture en essayant de ne pas la casser, donc je vais essayer de continuer comme ça.
En comparaison avec ma voiture de l’année dernière, c’est une véritable auto de rallye, avec une boite séquentielle et c’est idéal parce que c’est une étape vers les voitures engagées en Ultimate, ce qui est mon rêve dans l’avenir. »

Ricky Brabec : « pas réussi à me mettre dans le bain »
4ème temps du jour à moins de 2 minutes du gagnant, Brabec reste 3e sur le podium du général à un peu plus de cinq minutes de Ross Branch.
« La journée a été difficile, ce matin a été humide et technique, je n’ai pas réussi à me mettre dans le bain, mais après les quarante premiers kilomètres j’ai commencé à prendre le rythme et je suis plutôt content. J’aurais préféré être meilleur ce matin, mais je suis à l’arrivée en bonne santé, nous ne sommes qu’à l’étape 3 prêt à repartir pour l’étape 4. L’équipe fait un bon travail, c’est assez incroyable, donc maintenant on va aller se reposer, se préparer à la 4 et se battre jusqu’à la fin. »

‘Nacho’ Cornejo : « du bon travail »
‘Nacho’ a ouvert la spéciale toute la journée, épaulé en cours de route par son coéquipier Quintanilla, vainqueur du jour. Cornejo termine à 5’20’’ du temps de son compatriote qui remporte la spéciale. Il est toujours 2e du général, désormais à 4’11’’ de Ross Branch.
« Une étape difficile en navigation avec une variété de terrains intéressants avec des pierres, des dunes, des vallées sablonneuses, des rivières caillouteuses, une spéciale très complète. Pablo m’a rejoint vers le kilomètre 160-170 et nous avons roulé ensemble tout le reste de la spéciale. Je pense que nous avons fait du bon travail, parfois lui attaquait, parfois c’était moi, minimisant ainsi les erreurs. On a travaillé toute l’année dur en équipe, mais on doit rester concentré jusqu’à la fin. »

Kevin Benavides : « Je suis resté très concentré »
Le tenant du titre a passé sa meilleure journée jusqu’ici sur le Dakar 2024 et signe le 3e temps du jour, qui le hisse à la 6e place du général.
« Je suis resté très concentré sur la navigation, en essayant de faire ma propre route. Même si c’était une longue journée, avec un haut niveau de difficulté, je pense que j’ai fait du bon boulot, le temps était correct. Et physiquement je me suis bien senti, donc je suis content d’être arrivé pour cette étape qui ressemble à un marathon. Je suis prêt pour la suite »

Pablo Quintanilla : « Une étape c’est génial, mais ce n’est que le début »
Le pilote Chilien a cru remporter à Al Salamiya sa 7e étape sur le Dakar, sans savoir qu’il allait être sanctionné pour excès de vitesse. Mais ses sensations sont bien là…
« Ça fait du bien de gagner une nouvelle étape sur le Dakar. Elle était super dure et longue. Dans la première partie, c’était rocailleux mais j’avais de bonnes sensations. J’ai vite rattrapé Luciano, puis ensuite Nacho au niveau du ravitaillement. Gagner une étape c’est génial, mais ce n’est que le début. Cette année, il faut vraiment être très concentré sur la navigation, le road-book est très précis. On peut perdre beaucoup de temps si on choisit une mauvaise piste et qu’on le réalise qu’après plusieurs kilomètres. C’est beaucoup de travail depuis de nombreuses années, puisque c’est mon 12e Dakar. Il y a de bons moments, des mauvais, des blessures et des victoires, mais quand je gagne comme aujourd’hui, je suis très content »

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