Dakar Étape 2 Chabot-Pillot : « Un petit pansement sur la journée d’hier »

LE DAKAR PAR LA FACE NORD
66ème de la première étape, Ronan Chabot et Gilles Pillot signent le 37ème temps de la deuxième spéciale, premier acte d’une patiente remontée. À 04 heures 14 minutes, voilà le coût horaire – prohibitif ! – d’une rotule sur le Dakar. Petite pièce, grande conséquence. Car, contrairement aux pilotes professionnels engagés en W2RC – le championnat du monde des rallyes-raids – le duo Chabot/Pillot ne bénéficie pas d’un classement protégé. Conséquence : ce matin, le Toyota #236 aux couleurs du groupe RCM s’élance au-delà de la 140ème place sur la piste, au milieu des camions et des ‘petits’ SSV bien moins rapides. La garantie d’une journée dans la poussière, à user du clignotant et du klaxon pour essayer de se (re)faire une place au soleil. Entre pénitence et punition. « On en a enfumé un paquet ! » sourit Ronan. « On a fait une bonne fournée ! » Comment dit-on « remontada » en saoudien ?!

Les deux pieds sur la pédale de droite, le Hilux passe la journée sur la piste de gauche. À fond, et un peu plus encore. « On a sorti la carte joker dans l’herbe à chameaux. Une petite figure… » Une prise de risques payante : parti 149ème, le duo signe le 37ème temps du jour ! « On a eu deux alliés : le vent et les dunes. Le cordon de dunes était plus dur que prévu. Certaines d’entre elles, il fallait aller les chercher. Un bon petit plat de résistance ! »

« Un petit pansement sur la journée d’hier »
« Avec Gilles, on aime bien ces grosses spéciales. C’était propre, on a bien roulé. » Et quand la mécanique donne le rythme… « Cette voiture marche tout de même diablement bien. Ce moteur, avec cette nouvelle cartographie, c’est un vrai régal. Roooooo…… » Et le pilote vendéen de mimer le feulement rauque du six cylindres japonais… « On arrive content au bivouac. On a mis un petit pansement sur la journée d’hier. » Un bivouac posé entre bergers et dromadaires, aux portes d’Al Duwadimi, au lointain Nord-Ouest de Riyad, la capitale saoudienne.

Demain, la course se complexifie encore davantage. Outre un copieux kilométrage – encore plus de 400 kilomètres pour rejoindre Al Salamiya – cette troisième étape marathon impose une assistance limitée à l’arrivée. Deux heures de mécanique autorisées, pas plus, avant une nuit à la belle étoile, à l’ancienne. Petit piment supplémentaire dans un Dakar déjà bien épicé…
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