Dakar Étape 1 : Paroles d’animateurs…

La longue spéciale de 414 kilomètres composant l’étape 2 a d’emblée placé les pilotes et les équipages du Dakar face à de réelles difficultés. Durant cetde journée entre AlUla et Al Henakiyah n’a pas été de tout repos mais, les concurrents avaient suffisamment de ressources pour affronter les premières difficultés.

Guillaume De Mevius : « surpris d’être aussi bien classé »
Guillaume De Mevius remporte la 4ème étape de sa carrière sur le Dakar, la première en Ultimate pour sa première fois dans la catégorie reine.
« Une belle entrée en matière. Pour être franc je suis assez surpris, on a roulé intelligemment, on n’a pas crevé et je pense que c’était la clef aujourd’hui. Mais je suis assez surpris d’être aussi bien classé. Globalement ça se passe bien, la voiture est top, facile à prendre en main, c’est ma deuxième course à son volant donc je commence à avoir des kilomètres avec. Et avec Xavier ça se passe très bien, c’est très calme dans la voiture, très zen. »

Krysztof Holowczyc : « J’ai adapté mon pilotage. »
Arrivé le premier à l’ASS de Al Henakiyah après conclu le prologue dans le top dix, Krysztof Holowczyc a finalement été classé quatorzième de la première étape du Dakar 2024. S’il termine à moins de vingt secondes du vainqueur, le Polonais peut se réjouir ne pas avoir crevé…
« Nous avons du doubler plus de cinquante motos… C’était très difficile pour eux, les pilotes tombaient en cherchant à éviter les cailloux. J’ai adapté mon pilotage en roulant sur les extérieurs de la trace pour éviter ceux qui étaient en difficulté. C’était une étape où il était difficile d’adapter son rythme. Il fallait aller lentement dans les pierres pour éviter les crevaisons et accélérer dès que c’était possible. »

Stéphane Peterhansel : « Je n’ai pas le mode d’emploi pour rouler avec une voiture lourde dans les cailloux. »
Comme Sébastien Loeb, Stéphane Peterhansel n’a pas échappé aux misères de la première étape. Bien que prudent et parti sur un rythme lent, le pilote Audi a lâché plus de trente de minutes, faute d’éviter deux crevaisons dans les derniers kilomètres.
« Je crois que je suis encore traumatisé par l’étape 2 du dernier Dakar. On a roulé sur des œufs, et malgré ça on a crevé deux fois dans les trente derniers kilomètres. Deux crevaisons inexplicables. On n’était vraiment pas rapides, et quand Holowczyc m’a doublé j’ai été incapable de le suivre. Je n’ai pas le mode d’emploi pour rouler avec une voiture lourde dans les cailloux. »

Sébastien Loeb : « C’était l’enfer, on espérait juste ne pas crever. »
Sur un terrain plus propice au trial qu’à la course de vitesse, Sébastien Loeb a bouclé sa première spéciale de l’année en vingtième position à près de 23 minutes du vainqueur de l’étape du jour, Guillaume De Mevius. Malgré cette contreperformance, le Français reste serein, ses adversaires directs n’ayant pas, eux non plus, échappé aux pièges de la journée.
« Slalomer à 30 km/h entre les cailloux, ça n’est pas très amusant. On savait que çà ne serait pas une belle spéciale en termes de pilotage, mais il fallait la franchir. On l’a passée, non sans problèmes. On a crevé une fois et on a dû aussi changer une biellette de pince. Tout ça nous a coûté un petit quart d’heure, mais on est là… C’était l’enfer, on espérait juste ne pas crever. On est là, le reste on s’en fout. »

Nasser Al Attiyah : « on ne pouvait plus vraiment attaquer »
Le double tenant du titre connaît un début peu engageant sur ce Dakar, à l’image d’autres ténors. 22e du jour, le duo Al Attiyah-Baumel pointe à près de 25’ du leader.
« On a crevé deux fois dans les cinquante premiers kilomètres donc ensuite on ne pouvait plus vraiment attaquer et on s’est contenté de rallier l’arrivée. Mais je suis content car c’était vraiment difficile et on a dû rouler vraiment tranquillement sur les 150 derniers kilomètres. »

Ross Branch : « je me sens bien pour demain »
En tête de la spéciale jusqu’à arriver sur l’accident de Schareina, Ross Branch devrait remporter le spéciale du jour et s’emparer du général lorsque son temps d’immobilisation de plus de 25 minutes lui sera recrédité à l’arrivée de l’étape.
« Une journée vraiment difficile, je crois que j’ai tout connu aujourd’hui sur cette première étape du Dakar. Ce n’est jamais évident, mais lorsque l’on voit quelqu’un à terre, la meilleure chose est de s’arrêter et d’attendre d’être sûr que tout va pour lui. J’espère que Tosha sera rapidement de retour sur la moto car c’est un très bon pilote et un très bon mec et on n’aime jamais voir un ami comme ça. L’un dans l’autre cela a été une bonne journée pour moi, très longue et très exigeante. La navigation n’était pas évidente mais j’ai essayé de m’amuser. Enfin, voilà une étape de 400 kilomètres derrière nous et je me sens bien pour demain. »

Dani Sanders : « C’était Rock’n’roll aujourd’hui ! »
De retour de blessure, Dani Sanders a été mis à l’épreuve lors de la première étape du rallye. Dur au mal, l’Australien s’en est encore bien tiré en s’assurant une place dans le top dix sans commettre la moindre erreur.
« C’était Rock’n’roll aujourd’hui ! J’aime bien ça, mais si j’avais su avant ce qui était au programme, j’aurais demandé d’autres réglages pour la moto. C’est le premier jour et j’ai déjà l’impression d’avoir avalé le cinquième ! C’est pas facile d’attaquer comme ça sur ce genre de terrain quand on revient de blessure. Ma priorité était de ne pas me faire mal. »

Ricky Brabec : « Un travail d’équipe »
Bien décidé à ménager la monture et le pilote, Ricky Brabec s’est employé à éviter tout risque inutile lors d’une première étape aussi difficile qu’annoncé. Cela n’a pas empêché de boucler la journée sur le podium après avoir fait route commune avec ses coéquipiers, Howes et Cornejo.
« On était prévenus, mais c’était vraiment une première étape difficile. Il y a vait beaucoup de pierres, des pièges dans tous les sens… Je partais d’un loin et cela m’a finalement aidé. J’ai vite rejoint Nacho et Skyler et nous avons attaqué ensemble jusqu’à l’a fin. C’était un travaio d’équipe. La moto n’est pas tombée, les mécanos n’auront pas de gros boulot ce soir. La seule fausse note, c’est d’avoir perdu Tosha. C’est vraiment triste pour lui de quitter le rallye si tôt. »

Mason Klein : « la troisième fois que je montais sur la moto »
Mason Klein a fait hier le pari d’ouvrir la spéciale sur un coup de tête dont il a le secret. Il fait sauter la banque en restant en tête de bout en bout et en rafflant la mise des bonus déposés sur la tapis de la spéciale de plus de 400 kilomètres. 3e du jour et donc du général, le tout sur une Kove nouvelle génération quasiment sortie de caisse. Fort, très fort…
« J’ai choisi de partir en tête et ensuite j’ai réfléchi et réalisé ce que j’avais fait. Je me suis alors dit que j’aurais peut-être dû partir derrière Skyler. Mais bon, ouvrir une étape du Dakar est quelque chose de sympa et à la fin, aucun regret, car je l’ai fait. Il y avait beaucoup de pierre et de terrain dur, il suffit de regarder mon pneu. Il y avait aussi pas mal de pistes rapides où je me demandais si je ne manquais pas de puissance, je ne savais pas trop si j’étais scotché ou pas, c’est pour cela que mon pneu est dans cet état. C’est la troisième fois que je montais sur la moto et je ne pourrais pas être plus heureux. Je sais maintenant que je ne peux que faire mieux car la moto va devenir de mieux en mieux. Je ne veux pas trop penser stratégie car c’est source de stress. Je veux juste essayer de faire toute la course, de rester sur la moto et si un bon résultat est à la clef, je serais content, car c’est ce que j’espère. Mais je ne veux pas me stresser. »

Romain Dumontier : « Je n’ai pas roulé au-dessus de mes pompes »
Le vainqueur du Dakar et de la saison W2RC en Rally 2 s’invite de plus en plus souvent parmi les cadors de la discipline. Il se classe dès la première étape dans le Top 10.
« On nous a promis du caillou, on en a eu. J’ai été prudent et j’ai roulé tout seul toute la journée, en dépassant quelques pilotes et en faisant ma navigation tout seul. J’ai vu plusieurs pilotes à terre ce matin, c’était un peu chaud avec ces cailloux, il ne fallait pas s’emballer. J’ai ralenti sur la fin parce qu’en voyant la poussière de ceux de devant, je me disais qu’ils jouaient stratégique pour ne pas partir devant demain. J’ai donc roulé cool et je fais quand même un bon résultat, tant mieux. Je n’ai pas roulé au-dessus de mes pompes ».

PUBLICITÉ