Dakar : A quelques heures du prologue, l’appel du désert

– À la veille du départ de la 46ème édition, les pilotes et équipages en ont terminé avec le circuit des vérifications techniques et administratives, préalable indispensable pour figurer sur la liste officielle des partants dont les chiffres exacts seront dévoilés dans la soirée.
– Le double tenant du titre Nasser Al Attiyah se présente pour la première fois au volant d’un Hunter BRX, avec Sébastien Loeb comme coéquipier. Les deux hommes se présentent davantage comme alliés que comme rivaux. En revanche, Guerlain Chicherit qui a été le partenaire des deux grands favoris, se présente bel et bien comme leur adversaire au volant de la dernière version du Toyota Hilux réputé pour sa fiabilité. C’est bien cette qualité que l’on doit atteindre chez Audi afin que Stéphane Peterhansel, Carlos Sainz et Mattias Ekström puissent se mêler à la lutte pour la gagne.
– La question des rivalités internes se pose également chez KTM, avec Toby Price tout de même plus régulier que le vainqueur 2023 Kevin Benavides, tout juste remis de blessure, mais aussi chez Honda qui aligne six prétendants au titre.
– Tous les pilotes et copilotes passeront à l’action sur le prologue de 27 km au programme de vendredi, mais sont auparavant invités à faire le spectacle à l’occasion d’une cérémonie de bienvenue organisée par la Royal Comission of AlUla. Au cœur d’un spectacle comprenant des chants et danses folkloriques, des acrobaties de BMX, un show son et lumières et plusieurs sets de DJs, ils défileront pour une fois à pied sur la grande scène du ‘Start Camp’.

AL ATTIYAH-LOEB : UN FAUTEUIL POUR DEUX ?
Nasser Al Attiyah et Sébastien Loeb, les deux rivaux directs des dernières éditions du Dakar sur lesquelles le Français a terminé coup sur coup dauphin du Qatarien, vont faire équipe pour la première fois de leurs carrières au sein de l’équipe Prodrive. En France, il se dit que deux coqs dans une même bassecour ne font pas bon ménage. Un dicton réfuté par le quintuple vainqueur du Dakar : « Deux top pilotes dans le même team, ce n’est pas toujours facile. Mais nous avons une excellente relation avec Seb. C’est totalement ouvert, chacun de nous est libre de gagner mais ce sera aussi très important de nous entraider. S’il est leader de la course, je l’aiderai si besoin et inversement. Nous ne partons pas seulement pour ce Dakar, nous ferons équipe jusqu’en 2027, il est donc important de coopérer. Seb est lui aussi content de ma venue car pour avoir une bonne équipe il faut au moins deux bons pilotes ! »

Mathieu Baumel, le copilote et plus grand complice du Qatarien, explique l’avantage de cette association : « Cette période de transition va nous emmener vers trois belles années avec Dacia. L’idée aujourd’hui est de commencer à travailler ensemble avec les ingénieurs, les mécaniciens et aussi nos coéquipiers. Cela va nous permettre de travailler différemment. Au lieu de prendre des risques tout seuls sur une quinzaine de course, on va pouvoir se partager le travail. Pour Nasser et moi, c’est un vrai changement car chez Toyota on a toujours été solo. Nous n’avions pas de coéquipiers capables de prendre les rênes de la course un jour pour nous tirer. On devait rouler vite, avoir une bonne stratégie, passer au travers des ennuis et c’était assez lourd à gérer. »

REVOILÀ BARREDA !
‘Bang Bang’, le recordman de victoires d’étapes sur le Dakar en activité arborait l’an passé le slogan ‘last shot’ sur son casque ! C’était avec une Honda, en marge du team HRC. Sorti sur chute dans l’étape 9 avec les vertèbres touchées, mais après avoir augmenté son compteur d’étapes à 29, l’Espagnol fait un deuxième retour surprise, cette fois-ci chez Hero MotoSports où le numéro 88 retrouve Wolfgang Fischer, le manager qui l’avait recruté en 2012 et installé ensuite chez Honda. En charge de l’entrainement des pilotes de l’équipe indienne, Joan Barreda a aussi été missionné pour faire évoluer la moto. Le collectionneur de scratchs n’est jamais reparti ‘bredouille’ du Dakar depuis 2012, mais reste prudent dans ses propos à l’heure d’afficher ses ambitions : « Je me sens bien, mais j’ai quand même une interrogation après une année sans compétition et devant le nombre de jours qui m’attendent sur la moto. Mon mental reste le même, mais attendons de voir où je me situe à l’issue du premier jour. Il y a un mois et demi j’ai recommencé à ressentir de la douleur dans mes vertèbres, donc j’espère que je vais pouvoir faire avec ».

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