Steven Palette : Sous le signe de l’alternance

Après l’endurance, le sprint. Après Frédéric Makowiecki et Clément Mateu au Nürburgring, Stéphane Denoual à Hockenheim. Après une arrivée dans les points de la Bronze Cup dans la course 1, un abandon dans la course 2. La campagne en Fanatec GT World Challenge Europe de Steven Palette et de ses coéquipiers au volant de la Porsche 911 GT3 R du team CLRT se poursuit avec des hauts et des bas. Mais tout le monde se serre les coudes en attendant le jour de gloire !

L’événement majeur de cette étape dans le Baden-Württemberg était l’arrivée de Stéphane Denoual au côté de Steven dans le peloton du GT World Challenge Europe Sprint. Précédé d’une solide réputation dans les différents championnats siglés Porsche, il a effectué un ‘one-shot’ en endurance au Circuit Paul Ricard avec CLRT et l’expérience s’est achevée sur le podium Pro-Am. Hélas, Stéphane n’a pas été en mesure de courir à Misano. Il n’avait donc plus roulé depuis trois mois quand il a enfilé sa tenue de lumière pour découvrir le tracé du Hockenheimring.

« J’étais content de retrouver Stéphane » soulignait Steven, coiffé de la double casquette de pilote et de coach de son coéquipier. « Comme il ne connaissait pas le circuit, nous avons travaillé sur le simulateur CLRT mercredi avant de rejoindre Hockenheim. Jeudi, Stéphane a pu se remettre dans le bain à l’occasion des essais privés. Difficile d’évaluer les performances et la marge de progression de chacun sans savoir qui avait monté des pneus neufs, mais j’étais satisfait du comportement de la voiture. J’ai signé le 12e temps au général, le 3ème dans notre catégorie Bronze. Un de nos meilleurs débuts de meeting ! »

La pluie alterne avec le beau temps lors des séances d’essais libres et de préqualification. « Nous étions particulièrement compétitifs sous la pluie. J’ai roulé pendant la première demi-heure des ‘libres’ dans ces conditions et quand je suis rentré au stand, j’avais le meilleur temps absolu. C’est toujours agréable ! Nous avons aussi profité de ces deux séances pour offrir un maximum de temps de roulage à Stéphane et aussi pour bien préparer les changements de pilote. »

Arrive le moment des qualifications où cette fois plus personne ne peut cacher son jeu. Tout le monde enclenche le mode ‘full attack sur le sec en pneus neufs. L’analyse de la feuille des temps montre que les Audi se marient bien aux caractéristiques du tracé : on en compte sept dans les huit premiers. En revanche aucune Porsche n’apparait dans le Top 15. A l’unisson de son équipe, Steven a le sourire en contemplant son 23ème temps, le 7ème en Bronze Cup. « Il faut toujours relativiser. Dans un contexte difficile pour les 911, nous étions à 29 millièmes de Bachler qui est ‘Porsche driver’ ce qui semblait indiquer qu’on avait bien géré cette qualif. »

Au départ de la course 1, la prudence est de mise. « Je voulais surtout ne rien casser pour que Stéphane puisse effectuer son relais. Mais au milieu d’un peloton de 40 voitures pilotées par autant de furieux, ce n’était pas gagné d’avance. Au deuxième tour, j’ai vu un accrochage à la sortie de l’épingle ‘Spitzkehre’. J’ai calculé ma trajectoire de façon à contourner les voitures impliquées, et au moment de réaccélérer, la Mercedes du leader du championnat Pro, qui partait de loin, a percuté mon pare-chocs arrière. Il m’a mis en tête à queue, mais j’ai pu repartir derrière le peloton. Je me suis aperçu que le volant était droit et les pressions de pneus OK. Une neutralisation m’a permis de recoller au peloton alors j’ai attaqué en vue de gagner quelques places. »

Son relais se déroule loin des avant-postes, mais Steven ramène une voiture en bonne forme à Stéphane Denoual. « Hélas, il a eu un problème pour redémarrer et nous avons perdu 30 secondes lors du pitstop. » La 7ème place en Bronze Cup et 3 points ont récompensé l’effort collectif.

Au tout début de la course 2, Stéphane est la victime collatérale d’un accrochage en chaine qui se déroule devant son bouclier avant. Celui-ci se décroche, il faut rentrer au stand où l’on tente une réparation. La #44 repart mais l’abandon s’avère vite irrémédiable.

L’aventure se poursuivra en Espagne à Valencia du 15 au 17 septembre, toujours côté Sprint, avant de se conclure deux semaines plus tard à Barcelone par trois heures d’endurance.

Romane Didier,

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