Dix Mille Tours 13ème édition au Paul Ricard : Trois jours de passion automobile et de performances épiques !

Du 1er au 3 septembre, Peter Auto a transformé le Circuit Paul Ricard en un temple du sport automobile classique à l’occasion de la treizième édition des Dix Mille Tours. Avec près de 25 000 visiteurs, ce rendez-vous des Series by Peter Auto confirme son statut d’évènement incontournable en matière de course historique. Mais cela va bien au-delà de la course !

Trois jours intenses de passion automobile ont été offerts aux visiteurs, avec une pléthore d’animations, d’expositions captivantes et des performances exceptionnelles sur le circuit Varois. Aux 340 engagées en compétitions se sont ajoutées 460 voitures de collectionneurs, créant une incroyable diversité automobile au sein du circuit. Une dizaine d’exposants ont été réunis dans un village dédié, abritant diverses enseignes telles que les œuvres d’Art de Sébastien Sauvadet, les vêtements de course Stand 21 et les cyclomoteurs de Millesime Drive.

L’exposition exceptionnelle de la team JMB Classic, au cœur de la zone des exposants a prolongé la célébration du centenaire des 24 Heures du Mans en mettant en avant les légendaires GT et prototypes, qui ont autrefois rugi sur le tracé de la Sarthe. Plusieurs de ces icônes ont investi la piste varoise : la Porsche GT1, maniée par les mains expertes d’Emmanuel Collard et de Pierre Fillon ; la Porsche RS Spyder, sous le contrôle habile d’Emmanuel Collard et de Matthieu Vaxivière ; la Ferrari 333 SP et la Ferrari 575 GTC, pilotées avec brio par Olivier Galant ; la Ferrari 550 Prodrive, confiée aux talents de Nicolas Joffre ; enfin, l’Aston Martin Vantage GTE, pilotée par Matthieu Vaxivière.

Le musée ouvert a également rendu un vibrant hommage à l’âge d’or de la Formule 1. Les visiteurs ont eu le privilège d’entendre vrombir les moteurs des monoplaces légendaires : la Ferrari 312 T de 1975, sous la houlette de Richard Mille et Thomas Jamin ; la Tyrrell 002 de 1971, aux commandes de Pierre Fillon ; la Tyrrell 006 de 1971, pilotée par Armand Mille ; la Ligier JS11/15, menée par John Of B ; et enfin, la Ensign MN180-B, propulsée par le talentueux Eric Helary.

Endurance Racing Legends : Comme le veut la tradition, c’est le plateau Endurance Racing Legends qui a entamé le programme des courses des Dix Mille Tours 2023 sur le Circuit Paul Ricard. Et ce premier affrontement de 40 minutes a été fertile en émotions, avec un accrochage entre les deux leaders, David Hart (Courage C60 #34) et Xavier Micheron (Riley & Scott MK3C #4) peu après le départ ! Un incident qui permettait au jeune Hollandais Loris Hezemans de prendre les commandes de la course au volant de sa Lotus Elise GT1 #43 ! Les choses rentraient dans l’ordre après le passage par les stands, les protos reprenant leur bien, et les Hart père et fils (OIivier) ne se faisaient pas prier pour décrocher une confortable victoire devant Xavier Micheron. En lutte pour la 3ème place, Eric Helary (Courage C60 #13) s’écroulait dans le dernier tour, ce qui permettait à Lionel Boch d’intégrer le top 3 final avec sa Lola-MG EX257 #45 !
Evgeny Kireev imposait la superbe Maserati MC12 GT1 #14 ex-Racing Box en catégorie GT devant la Panoz Esperante GTR #10 d’Olivier Galant, revenu de nulle part, tandis que Loris Hezemans finissait par dégringoler au classement général.
Avec les deux Courage C60 de Hart-Hart et Maris-Helary manquant à l’appel au départ de la Course 2 de l’Endurance Racing Legends, on se dirigeait vers une balade de santé pour la Riley & Scott MKIII C #4 de Xavier Micheron. C’était hélas sans compter sur un ennui technique qui précipitait la perte du proto américain. Tout profit pour les GT de pointe, avec un Mike Hezemans récupérant longtemps le leadership au volant d’une Lotus Elise GT1 avec laquelle il a pris part aux 24 Heures du Mans en 1997 !
La fin de course était néanmoins plus délicate pour le Hollandais, qui sombrait dans le classement. Surgissait alors la Maserati MC12 GT1 ex-Racing Box d’Evgeny Kireev, qui s’imposait au classement général devant un Olivier Galant auteur d’une nouvelle remontée de toute beauté sur l’impressionnante Panoz Esperante GTR1 ! C’est finalement Pierre-Loup Boch qui complétait le podium général, avec sa Lola B05/40, meilleur proto de la course !

The Greatest’s Trophy : La bataille a fait rage entre les très exclusifs bolides du Greatest’s Trophy en Course 1. Si la Tojeiro Ecurie Ecosse #116 d’Aschfin Fatemi ne profitait pas bien longtemps de sa pole position, Nicklas Halusa offrait le haut du classement à la Ferrari 250 GT SWB Breadvan #16.
Le bolide au cheval cabré, construit à un seul exemplaire, faisait néanmoins les frais du pit-stop, remontant en piste, cette fois entre les mains de Lukas Halusa, en 3ème position, derrière la Lister Jaguar Knobbly #14 du Belge Anthony Schrauwen et la Porsche 904/6 Carrera GTS #58 du Suisse Yves Vögele. Au fil des tours, le jeune Autrichien parvenait à faire la différence, doublant la Porsche puis la Lister pour récupérer les rênes et filer vers la victoire finale !
Schrauwen et Yves Vögele complétaient le podium, tandis que Christian Dumolin imposait son immaculée Ferrari 250 GT SWB #20 à l’Indice de Performance. On attendait une deuxième victoire de rang pour la superbe Ferrari 250 GT SWB Breadvan #16 des frangins Halusa dimanche matin à l’occasion de la Course 2 du Greatest’s Trophy. Si le bolide frappé du Cheval Cabré dominait les débats, il s’immobilisait en bord de piste à 10 minutes du drapeau à damier, victime d’un souci technique ! Pas de double succès pour Nicklas et Lukas Halusa, qui laissaient la vedette à la Porsche 904/6 Carrera GTS d’Yves Vögele, ne se faisant pas prier pour l’emporter devant la Lister Jaguar Knobbly d’Anthony Schrauwen et la Lister Knobbly Chevrolet d’Alain Rüede. Christian Dumolin s’imposait une nouvelle fois à l’Indice de Performance.

2.0L Cup : On pensait assister à une lutte à trois pour la victoire entre les Porsche 911 de la 2.0L Cup, mais trop rapidement, la #60 de Kyle Tilley et Oliver Bryant et la #54 de Timothy Pappas et Jeroen Bleekemolen rencontraient des soucis, pour finir par disparaître des classements.
Balade de santé dès lors pour la #77 de Seb Perez et George Gamble ? Même pas… La 911 #11 d’Evgeny Kireev et Ramzan Borusbaev défrayait la chronique, au point de se porter aux commandes. En seconde partie de course, le duo dépassait à plusieurs reprises les limites de la piste, pour finalement échouer, après pénalité, à la 7ème place finale. Perez et Gamble n’en demandaient pas tant, remportant la victoire au classement général et dans la catégorie Elite, devançant au terme des 90 minutes de course Jürgen Rudolph, meilleur Gentleman de la compétition, et le duo composé de Vincent Kolb et Max Moritz, qui s’imposait au classement Gentleman-Elite.

Group C Racing : Auteur de la pole position au volant d’une Brunn C91 #66 ayant constitué la dernière création de Walter Brunn, et n’existant qu’à un seul exemplaire, l’Allemand Alex Müller n’a fait qu’une bouchée de la Course 1 du Group C Racing samedi soir. Imposant un rythme très rapide, le leader n’a laissé que des miettes à la concurrence, pour s’imposer avec plus d’une minute d’avance, et ainsi offrir une première victoire sur la scène historique à sa monture. Dans son dos, la bataille a fait rage, et si Nicklas Halusa a cru tenir le bon bout au volant de la Porsche 962C #16, il a vu revenir dans son sillage immédiat deux autres Porsche 962C, en l’occurrence la #21 de Ralf Kelleners, qui avait relayé Yvan Vercoutere, et la #82 d’un Raymond Narac ayant succédé à Michel Lecourt. L’Allemand et le Français prenaient le meilleur sur le jeune Autrichien, qui échouait en 4ème position. En Classe C2, domination du Belge Thomas Dozin, qui a imposé sa Spice SE88C #111 devant la Spice-Tiga GC285 #170 de Guido Dumarey et Philipp Brunn.
Deux sur deux pour Alex Müller et la Brunn C91 sur le Circuit Paul Ricard ! En l’absence de la Porsche 962C de Michel Lecourt et Raymond Narac, mais aussi de la Jaguar XJR9 de Jon Minshaw, le pilote allemand n’a pas eu à forcer son talent pour l’emporter de manière confortable devant Ivan Vercoutere et Ralf Kelleners, qui se sont partagés le volant de la Porsche 962C #21. Le top 3 général était complété par la Porsche 962C FAT Turbo Express de Nicklas et Lukas Halusa, tandis que Thomas Dozin doublait la mise en classe C2 au volant de la Spice SE88C, devançant une nouvelle fois la Spice-Tiga GC285 de Guido Dumarey et Philipp Brunn.

Sixties Endurance : On attendait une nouvelle bataille rangée entre Shelby Cobra Daytona, Shelby Cobra et Jaguar E-Type à l’occasion de l’épreuve de 120 minutes du plateau Sixties Endurance, samedi soir. Et il a fallu composer avec la très véloce Bizzarrini 5300 GT #176 de David et Olivier Hart, qui n’a jamais quitté le peloton de tête. A tel point qu’après l’unique neutralisation via Voiture de Sécurité, le jeune Olivier Hart se permettait de fondre sur le leader Olivier Galant, au point de revendiquer la tête de la course. Moment choisi par la Bizzarrini pour souffrir d’une faiblesse au niveau de l’alternateur, et plonger dans le classement ! La voie était libre pour Galant, qui n’a jamais quitté les commandes, s’imposant de manière autoritaire devant… six autres Shelby, le podium final étant complété par la Cobra 289 #51 de Guillaume Mahé et Maxime
Guenat, et le bolide similaire #64 de Leon Ebeling et Andrew Newall. Il fallait en fait descendre en 9ème position pour trouver la meilleure Jaguar E-Type #73, celle du Belge Laurent Jaspers.
La Lotus Elan 26R #75 des Britanniques Simon Evans et James Littlejohn s’imposait au classement des mécaniques inférieures à 2,5 litres, imitée pour les GT pré-1963 par la Morgan Plus 4 #157 de John Emberson et Nigel Greensall.

Classic Endurance Racing 2 : Première course programmée dimanche matin, la joute Classic Endurance Racing 2 a proposé un duel de toute beauté entre les traditionnels dominateurs de la catégorie, Yves Scemama, parti depuis la pole position avec la TOJ SC304 #52, et Maxime Guenat aux commandes de sa Lola T286 #50. Leader durant la première moitié de course, Scemama subissait la loi de Guenat après le passage par la pitlane… avant de récupérer son bien quelques virages plus tard ! Le duel entre les deux pilotes suisses tournait court lorsque Scemama réintégrait la pitlane à 10 minutes de l’arrivée, en proie à d’importantes vibrations. La voie était libre pour Maxime Guenat, qui remportait une nouvelle victoire devant Yves Scemama, tandis que Beat Eggimann, lauréat en Proto-2 litres avec sa Cheetah G601 #11, complétait le top3 absolu.
Large dominateur en GT2 depuis le départ, Emmanuel Brigand voyait sa Porsche 935 #3 s’immobiliser dans le dernier tour, en proie à une panne de carburant, ce qui offrait le doublé aux Porsche 934/5, avec Lars Rolner et Patrick Simon #180 lauréats devant Hans-Jörg Hübner et Phil Keen #154. Le podium GT2 était complété par Olivier Breittmayer, sur BMW M1 Procar #181.

Fifties Legends : Disputée sur 80 minutes, la course des Fifties Legends a rythmé le cap de la mi-journée sur le Circuit Paul Ricard. Et c’est au sprint que cette joute de type semi-endurance s’est jouée.
Après un premier relais de toute beauté de son fils Guillaume, Guy Peeters héritait du volant de la Lotus XI #600, avec pour mission première de gérer l’avance. C’était évidemment sans compter sur le retour en force de Christophe Van Riet, qui avait relayé Eric Everard au volant de la Shelby Cobra 260 #55. Le pilote Gipimotor donnait le maximum, pour finalement échouer à… un dixième de seconde la Lotus XI, lauréate ! Et un doublé belge dans la foulée. Eugène Deleplanque complétait le top 3 général avec l’Austin Healey 3000 Mk1 #7, conservant le meilleur sur la superbe Jaguar D-Type de Nicklas et Lukas Halusa, qui avait perdu du temps en tout début de course. A signaler également le duel d’anthologie entre les deux Mini Cooper S de Simon Nobili et David Barrère, qui finissait dans cet ordre, franchissant de concert la ligne d’arrivée…

Classic Endurance Racing 1 : On se réjouissait d’assister au duel entre les Lola T70 de pointe sur le front du CER1, avec Armand Mille et Emile Breittmayer emmenant la meute dès l’envol. Une dizaine de minutes plus tard, le jeune Belge empruntait la voie des stands, en proie à des ennuis de direction.
Mille pouvait dès lors s’en donner à cœur joie, avec dans son sillage les superbes Porsche 908/03 de Marc de Siebenthal et Ligier JS3 de ‘Mr John of B’. Si la Lola T70 #35 caracolait en tête, elle finissait par s’immobiliser en bord de piste, victime d’un bris de câble d’accélérateur.
Dans le même temps, Toni Seiler, sur la Lola T70 #7, mettait un terme à sa course dans la pitlane ! Signant des chronos plus que rapides, Soheil Ayari s’isolait aux commandes, pour offrir la victoire à la Ligier JS3 ! Le bolide français l’emportait finalement devant la Lola T70 #70 de Pierre-A lain et Erwin France, tandis qu’une pénalité de 3 secondes coûtait la 3ème place absolue à Henrique Gemperle et Marc de Siebenthal, le duo échouant à 2 secondes du vainqueur en Proto-2 litres, Serge Kriknoff (Lola T212) ! En GT1, domination de la Ford GT40 #40 de Philippe Scemama qui l’emportait devant la De Tomaso Pantera Gr.4 de Detlef Von der Lieck et Ralf Kelleners.

Heritage Touring Cup : L’ultime course du meeting réunissait les reines du tourisme, avec une lutte pour la gagne annoncée entre les BMW 3.0 CSL et Ford Capri RS3100.
Ce sont les bolides à l’ovale bleu qui allaient monopoliser le haut du classement, et si Maxime Guenat s’imposait sur la piste, un dépassement sous drapeau jaune lui valait une pénalité le renvoyant en 4ème position !
Armand Mil le remportait dès lors la victoire sur la Capri RS3100 #60, devançant Michael Kammermann et Sebastian Gläser, au volant de la BMW 3.0 CSL #74, et Yves Scemama sur la Capri RS3100 #52. Dans la catégorie Groupe A, les BMW 635 CSi ont continué de régner, Jean-Lou Rihon et Nick Padmore s’imposant devant Robert Boos et François Jakuboswki d’une part, Anthony Schrauwen de l’autre. Max Huber s’est de son côté imposé en TC1 avec la Ford Mustang 289, devant son frère Guillaume.

Solène Bouchut & Garance Martin,

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