Il a fallu une sacrée dose de courage aux organisateurs pour faire avancer la 67ème édition du Rallye des Cimes. La pluie, le brouillard… les sorties de piste, le gras, les pièges… la Soule a montré son visage monstrueux en termes de médiocrité météo. Certes, les Pyrénées-Atlantiques furent bien arrosées ce samedi et, quand on organise du tout-terrain, discipline qui évolue sur la terre, on a du mal à l’admettre. C’est du moins le ressenti des concurrents après une journée dantesque.
Si, Louis Dronde quitta la boue dès la première spéciale de la matinée sur un problème de boite de vitesses, il reconnaissait : « il faut démonter pour en connaître les raisons entre transfert ou soupe de pignons » a donné comme explication le pilote de Laguinge. Stephan Barthe et Clémence Favy ont traversé ces intempéries avec la prudence requise : « Journée très difficile. Je ne me suis pas mis de pression une fois en tête et rouler sur le gras comme aujourd’hui, n’est pas encore dans mes usages. Une certitude, j’ai encore beaucoup apprendre » le pilote de Viodos aura 22 ans lundi.
Jérôme Hélin et Ambre Pèlerin, 2ème de cette terrible journée de préciser : « ce fut compliqué en piste, compliqué pour les nerfs parce qu’il fallait les dominer, être patient aussi et se remobiliser au bon moment pour être performant. J’avoue que ma position en piste a été un atout… car, derrière le leader, je le conservais en visuel. La bonne décision de la direction de course de raccourcir la spéciale de Saint-Grégoire lors du deuxième passage fut la plus sécuritaire… »
Pour Stéphane Abadie et Julien Bozom, troisièmes le commentaire se limitera à « nous avons survécu » sans rajout alors que Yannick Lonné-Peyret et Vincent Marestin 5ème après les frères Urrutia font une bonne opération au Championnat, le britannique Julien Birchall occupant une 7ème place après une sortie de piste sans gravité.
Demain, si le soleil annoncé fait son apparition sur les collines de La Madeleine, le rallye retrouvera la banane pour déterminer l’équipage vainqueur de cette 67ème édition.
Marie-France Estenave