– Les partenaires de Michelin ont bénéficié de conditions permettant de tester les trois crans de gomme de la gamme Hypercar
– Fraicheur et humidité ont conduit les écuries à définir différentes stratégies de course en profitant de l’expertise des équipes Michelin
– Les yeux sont désormais tournés vers le centenaire des 24 Heures du Mans, après cette répétition générale très instructive
L’édition 2023 des TotalEnergies 6 Heures de Spa-Francorchamps revêtait cette année un aspect particulier à l’approche d’un double tour d’horloge sarthois très attendu. Dans ce cadre, il y avait deux voitures supplémentaires – soit 13 au total – dans la catégorie Hypercar : une seconde Cadillac V-Series.R (équipe usine), et une troisième Porsche 963, quant à elle confiée à l’écurie privée Hertz Team Jota. Tous ces prototypes sont équipés de pneus Michelin, tout comme les 14 voitures qui composent la catégorie LM GTE Am.
Dans les Ardennes belges, que la température extérieure soit douce ou fraîche, que le sol soit humide ou sec, en trois journées d’essais, de qualifications et de course les pilotes ont rencontré toutes les saisons. Une kyrielle de situations qui leur a permis de tester, notamment en Hypercar, l’ensemble de la gamme Michelin Endurance. « Lorsque nous avons étudié les prévisions météorologiques avant de rejoindre la Belgique, il nous est apparu qu’il était impossible de sélectionner seulement deux crans de gommes sur les trois existants, comme le prévoit le règlement » indique Pierre Alves le manager des programmes Endurance de Michelin. « Nous avons alors décidé, en accord avec l’ACO et la FIA, d’acheminer la totalité de notre gamme Hypercar. Ce choix s’imposait à tous pour des questions de sécurité mais aussi d’équité sportive. A Spa-Francorchamps, hormis les questions météo, certains passages génèrent des contraintes particulièrement élevées. Par exemple, dans le Raidillon de l’Eau Rouge le pneu arrière gauche doit encaisser 1,5 tonne de charge aérodynamique à plus de 280 km/h. C’est quelque chose de très important à prendre en compte au moment du développement, tout comme il est capital pour les pilotes d’avoir la gomme adaptée aux conditions. Nous avons d’ailleurs bien vu que la stratégie pneumatique a été au cœur du succès des vainqueurs du jour. »
Avec ses 7 004 mètres de long, ses 19 virages et ses dénivelés marqués, le circuit de Spa-Francorchamps est un tracé sélectif particulièrement apprécié des pilotes. Lors du départ, alors que le temps était incertain et le sol humide par endroits, certaines équipes ont choisi de partir en pneus pluie, d’autres en gomme Soft, qui est celle qui monte le plus rapidement en température. En course, la Cadillac #3 a également été la première à faire un double relais avec ce cran de gomme. Le pneu Medium a aussi beaucoup été utilisé, démontrant son excellent niveau de performances dans la durée. Tout au long des six heures de course, tous les partenaires de Michelin ont doublé les relais avec tous les types de pneus, parfois même en panachant les gommes selon les besoins et en fonction de leur dotation.
« En Hypercar comme en LM GTE Am, cette manche a été très riche d’enseignements et parfaite dans le cadre de la préparation des écuries en vue des 24 Heures du Mans » continue Pierre Alves. « Pour nos équipes, ce round assez éprouvant a également été une opportunité de démontrer notre force de conseil et d’assistance auprès de tous nos partenaires, mais également de recueillir des données en condition de course par temps froid, une situation que nous n’avions pas encore rencontrée cette année et qui se rapproche potentiellement d’un relais de nuit au Mans. »
Les TotalEnergies 6 Heures de Spa-Francorchamps ont été remportées par la Toyota GR 010 Hybrid #7 (Toyota Gazoo Racing) de José Maria Lopez, Mike Conway et Kamui Kobayashi. Elle devance la voiture sœur, la Toyota GR 010 Hybrid #8, quant à elle confiée à Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Ryo Hirakawa. La troisième place revient à la Ferrari 499P #51 (Ferrari AF Corse) d’Alessandro Pier Guidi, James Calado et Antonio Giovinazzi.
Dans la catégorie LM GTE Am, la victoire revient à Lilou Wadoux, Luis Perez Companc et Alessio Rovera sur une Ferrari 488 GTE EVO de l’écurie Richard Mille Racing. La seconde place revient à la Corvette C8.R (Corvette Racing) de Benjamin Keating, Nicolas Varrone et Nicky Catsburg. La dernière marche du podium est occupée par l’Aston Martin Vantage AMR #25 (écurie ORT by TF) confiée à Charlie Eastwood, Ahmad Al Harthy et Michael Dinan.
La prochaine manche du championnat du Monde FIA-WEC aura lieu le 10 et 11 juin prochains, avec le centenaire des 24 Heures du Mans. La journée test aura lieu le 4 juin.
Alessandro Barlozzi,