Dakar Motos Arrivée : Paroles de Pilotes…

Kevin Bevanides, Toby Price et Skyler Howes… le podium moto de la 45ème édition du Dakar. Deux KTM et une Husqvarna au devant de la scène et une course à couper le souffle ! 43 secondes, l’épaisseur d’une paille ! La folie d’une course ! Cette course sur deux roues, durant 14 étapes, fut époustouflante, que dirais-je, merveilleuse et palpitante.
Mais en regardant dans le rétroviseur si, l’écart n’a jamais été aussi minime entre les deux premiers, les motards ont toujours laissé planer le suspense en jouant des coudes jusqu’à la fin des rallyes. Ce qui laisse présager une saison de Championnat du Monde des plus relevée, des plus indécise, des plus captivante et passionnante, en espérant que celle sur quatre roues, le soit tout autant.

Kevin Benavides : « Un Dakar complètement fou »
Le pilote argentin est le premier à bousculer le sommet du classement général lors de la dernière étape du Dakar. Il remporte la 45ème édition avec 43 » d’avance sur Toby Price.
« Au départ de la dernière étape, je n’avais absolument rien dans ma tête, simplement de rester concentré sur chacun des kilomètres à parcourir, du zéro au 136ème. C’est incroyable de réussir à s’imposer au terme de ce Dakar complètement fou et avec ce si petit écart. Je suis aussi le premier à gagner avec deux marques de motos différentes et ça me rend très fier. »

Toby Price : « Deux way points sur lesquels je fais demi-tour me font perdre la course »
Toby Price en tête ce matin pour 12 » sur Kevin Benavides se fait coiffer sur le poteau pour 43 ». L’Australien reste super fair-play malgré la déception. Un grand champion.
« Mon premier sentiment est évidemment de la déception, on revient de si loin. Mais Kevin a fait un super travail. Je suis un peu frustré du changement de règlement sur certains way points dorénavant à valider à 20 mètres qui m’ont faire demi-tour à trois reprises aujourd’hui, c’est dur à encaisser sur le moment mais je vais rentrer à la maison en un seul morceau, sans le trophée. Cela fait un peu mal. Je pense que Kevin a fait la différence en ne faisant demi-tour que sur un seul way point et que les deux autres sur lesquels je retourne me font perdre la course. 2023 était définitivement plus dur que 2022. »

Skyler Howes : « un rêve de partager le podium avec deux légendes comme Toby et Kevin »
Skyler Howes a occupé 6 jours la tête du Dakar, le record sur cette édition. Il s’incline après deux double vainqueurs du Dakar avec le sourire sous la moustache, respectueux de ses ainés.
« Comment ne pas être heureux ? Je savais que les deux gars devant moi allaient donner leur maximum, séparés par 12 secondes. Une minute et demie à l’arrivée après autant d’heures sur la selle est incroyable. On peut toujours revenir en arrière et refaire le match avec des si, mais je termine en bonne santé sur le podium. C’est un rêve qui devient réalité de partager le podium avec deux légendes comme Toby et Kevin, c’est la sensation la plus incroyable que je connaisse. Je n’ai pas de mots pour l’exprimer. Je suis déjà tourné vers l’avenir pour revenir et pousser encore plus fort et accéder au niveau supérieur pour grimper les dernières marches du podium. Mais c’est un honneur d’être le 5ème américain à monter sur le podium. »

Alexandre Giroud : « Je savais que pour gagner il fallait que je hausse le rythme d’entrée »
Le Français double la mise en remportant son 2ème Dakar consécutif, une nouvelle fois après la sortie de Manuel Andujar et sous la pression de nombreux rivaux.
« Gagner un Dakar c’est toujours beaucoup d’émotions. Heureusement qu’elles arrivent à un moment car sinon pourquoi faire ça ? Surtout après 15 jours de course et des milliers de kilomètres, gagner deux fois de suite c’est juste exceptionnel et je remercie mes partenaires et mon mécano qui a fait un boulot de dingue, la famille, les amis. Il a fallu rester concentré, mais mentalement il y a deux jours cela a été très, très dur après l’alerte mécanique vécue dans l’étape marathon. Je pense que c’est là que j’ai gagné ce Dakar. Je savais que pour gagner avec le sable en fin de rallye, la spécialité des Argentins, il fallait que je hausse le rythme d’entrée. C’est le parti pris que l’on a suivi : attaquer tout de suite pour essayer de gérer au mieux la seconde semaine. La saveur est différente, le premier succès était exceptionnel car aucun Français ne l’avait fait depuis la création de la catégorie Quad, une deuxième fois, ce n’est pas tout le monde qui le réalise. C’est un exploit qui a demandé beaucoup de travail. »

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