Une Coupe du Monde FIM des Courses sur Sable ? L’annonce a été faite la semaine dernière par la FIM. Aussi, Jean-François Wulvérick, Directeur de la Commission Tout-terrain de la FIM, explique les tenants et les aboutissants de cette création.
– Depuis quand la FIM réfléchit à cette Coupe du Mondes des Courses sur sable ?
« On peut dire que ça fait environ trois ans qu’a été créé un groupe de travail. Il a contacté un certain nombre d’organisateurs, et a travaillé à mettre au point un règlement adapté au sable. Il est déjà bien avancé, mais on doit encore le préciser que certains points. On y travaille. Les choses avancent. La difficulté est de ne pas dénaturer chaque épreuve avec un règlement trop fermé. Pour le Portugal, ce sera plus facile, puisque l’épreuve pourra s’adapter. »
– Pourquoi trois courses en 2023 ?
« On veut commencer de façon modeste, donc on s’est dit que trois courses pour démarre, c’est bien. On a pour volonté d’enrichir ce calendrier pour 2024 et au-delà. On a quelques organisateurs qui se renseignent, qui se déplacent même, dont des Portugais, des Belges ou des Polonais qui sont venus au Touquet pour voir un petit peu ce que c’était. Avec l’Enduropale du Touquet et l’Enduro del Verano, on a les deux plus mythiques au calendrier. La fédération portugaise s’est montrée tout de suite très intéressée, et elle a donc pour projet d’organiser une course en décembre prochain dans le sud du Portugal. Elle n’existe pas pour l’instant. On a contacté aussi la Weston Beach Race en Angleterre, qui est un potentielle future addition. »
– Y aura-t-il de l’argent distribué ?
« Pas de la part de la FIM, qui ne distribue jamais d’argent aux pilotes. C’est une fonction qui revient aux organisateurs et/ou aux promoteurs. Le titre au niveau de la FIM est purement honorifique, on distribue une médaille. »
– L’Argentine, c’est un déplacement coûteux pour une première saison !
« C’est le problème de toute coupe du monde. On ne peut pas rester uniquement en Europe pour les trois épreuves. On étudie toutefois différentes possibilités pour aider les pilotes à faire le voyage. C’est un des challenges qui nous attend, de parvenir à attirer des pilotes pour rouler toutes les manches de cette coupe du monde. »
– Dans l’idéal, quelles sont les prévisions à terme pour le nombre d’épreuves ?
« Pas facile à dire tout de suite, puisque c’est quelque chose de complètement nouveau pour nous. Mais un championnat avec six ou sept courses d’ici trois ans serait bien. J’en ai discuté avec des team managers et des pilotes comme Adrien Van Beveren ou les frères Benavides qui se sont intéressés. Même si l’an prochain, sans tout dévoiler, on risque d’avoir déjà une concurrence de date entre le championnat du monde des rallyes et les courses de sable. Il va aussi falloir qu’on travaille là-dessus, parce qu’avoir ce type de pilotes, ça nous intéresse évidemment beaucoup. On a eu une réunion en visio la semaine dernière avec des représentants de chez Yamaha et Honda qui se sont montrés très favorables, comme les managers KTM, Sherco… Le problème est d’avoir des pilotes, puis un problème financier. Envoyer des pilotes en Argentine, on comprend que ce n’est pas simple, mais on a espoir. »
Calendrier 2023
– 3-5 février : Enduropale du Touquet (France, FFM)
– 24-26 février : Enduro del Verano (Argentine, CAMOD)
– Décembre : Monte Gordo Beach Algarve (Portugal, FMP
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