Lucas Delmas-Marsalet et Toma de Saulieu : L’endroit où ils aiment vivre leur passion !

657 Delmas-Marsalet Lucas (fra), De Saulieu Thomas (fra), Quad Bike Evasion, Can-Am Maverick XRS, action during the Rallye du Maroc 2021, from October 8 to 13, 2021 in Zagora, Morocco - Photo Antonin Vincent / DPPI

Rien à reprocher à Lucas Delmas-Marsalet et Toma de Saulieu sur leur participation au Rallye du Maroc. Privés de ce plaisir sur le Rallye d’Andalousie – il manquait le permis de conduire à Toma – ils ont pu réaliser leur rêve au Maroc en empruntant un Can-Am au Quad Bike Evasion par qui, ils furent très bien servis.

Pour le pilote déjà en Espagne avec son papa, Arnaud, le Maroc se voulait épicé. En entrant dans le vif du sujet en raison des grands espaces, des dunes, qui leur tendaient les bras… l’épreuve de David Castera s’avérait être les terrains idéaux pour s’apprivoiser pour cette grande première en association. Elle laisse des traces.

Une association sans engueulade
« Avec Toma, nous sommes rentrés dans un autre monde du rallye-raid » précise Lucas. « Nous avons – enfin – mis les roues en Afrique. Nous avons pu juger de ce que représente un roulage dans le sable, les dunes, nous avons vécu durant ce rallye du Maroc les choses en grand ! »

Fiers d’être arrivés au but, avec des performances dont ils s’étonnaient – presque – eux-mêmes, les duellistes, du sable plein les yeux et des étoiles pleins leurs rêves en redemandent déjà à peine la manche bouclée. « Le SSV que nous possédions est une machine extrêmement simple à prendre en mains surtout quand il s’agit d’un produit préparé par la famille Locmane. Il pardonne beaucoup d’erreurs. Nous sommes des débutants, pour autant il permet d’atteindre des rythmes corrects pour nous, sans expérience. Aucune envie de changer parce que nous le respectons… »

La plus grande satisfaction de Lucas et de Toma, leur classement : deux fois deuxième de la catégorie Open ! « Elle fut d’autant plus grande que le sourire de mon Papa aux arrivées était parlant. Et puis, faire les choses au mieux en débutant du bas de l’échelle et de grandir au fil des jours, donne sincèrement de l’appétit… » Continuer dans cette voie, poursuivre cet apprentissage prometteur et, se faire plaisir comme le font les amateurs de la discipline qui évoluent avec les pointures est aussi de la fierté.

Toma, un bleu époustouflant…
L’approche du rallye-raid fut pour Toma un devoir de jour comme de nuit. Fils de Thierry de Saulieu on pourrait croire qu’il connait le mode d’emploi de la discipline sur le bout des doigts et le mettre en pratique serait simple. Bien au contraire ! Le navigateur de Lucas, a su durant les jours précédents l’épreuve apprendre la gauche et la droite que bien du monde mélange. Il a su aussi s’intégrer et s’imprégner de ce voyage qu’il entrevoyait, il nous saisissait et nous consternait. Ce garçon, bien dans sa tête, est étonnant de lucidité dans ses analyses et son comportement, il est formidable !

Dans son rôle, Toma fut surprenant : « Certes la navigation est complexe mais c’est un jeu dans lequel tu rentres très vite ! J’ai presque honte de dire que ce n’est pas si compliqué car, quand tu plonges dedans, que tu fais confiance à ton pilote, tu ne te poses aucune question et les choses circulent correctement. Ce fut mon cas. J’ai bien aimé tourner les pages du road-book. Je me suis trompé de temps en temps… mais, après la frustration de ne pas être monté dans le Can-Am en Andalousie, je m’obligeai de rattraper le temps perdu même si, il ne se rattrape jamais ! »

« Le plaisir d’avoir mené ce projet au bout avec Lucas faisait partie de notre amitié, nous en parlions depuis longtemps. Le plaisir aussi – je le pense – de ne pas avoir été ridicule et d’avoir fait les choses bien, je parle essentiellement de l’ordre des choses et de leur bon sens… Et puis, cette ambiance, ce mélange entre les grands et les petits, sans barrière… »

Lucas et Toma réfléchissent sur la suite à donner à cette participation arrogante, ces jeunes ont du potentiel et ne demandent qu’à grandir. « Être tous les deux dans la voiture est l’endroit où je préfère vivre ! » conclut Toma dont la piqûre a bien prise et qui ne redemande qu’à repartir alors que Lucas disputera le Dakar Classic au mois de janvier prochain avec son père Arnaud.

Marie-France Estenave

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