WTCR : Retour d’un week-end international sur le Circuit de Pau Arnos

Le circuit de Pau Arnos accueillait ce week-end la manche française de la Coupe du Monde des Voitures de Tourisme (WTCR) et la Finale Pure ETCR. Retour sur un événement organisé en un temps record, avec Éric Barbaroux, co-organisateur de la Race of France WTCR.

– Éric, comment s’est passé ce week-end international de WTCR et Pure ETCR sur le circuit de Pau Arnos (16-17 octobre) ?
« Très bon week-end, compte tenu des circonstances et du faible délai pour organiser cette Coupe du monde, et cette première finale électrique Pure ETCR…
« C’était un grand honneur et une grande fierté d’avoir été retenus pour accueillir ces deux événements marquants, et nous remercions Eurosport Events d’avoir eu confiance en nous.
« Grâce à un formidable travail de tous, notamment l’ASA Militaire, l’ASAVO, la FFSA, les services de l’État, les collectivités et entreprises locales, et évidemment toutes les personnes impliquées dans le fonctionnement de cette piste à commencer par la famille de Bernard Teulé, nous avons réussi à relever ce challenge. Celui-ci nous a été proposé début août, lorsqu’il est apparu que le circuit avait les capacités, sous réserve d’importants travaux, de recevoir une homologation internationale.
« Des bénévoles proches du circuit se sont également investis de façon incroyable pour la réussite de cet événement.
« Le seul bémol vient de la réduction de la jauge spectateurs, principalement en raison du contrôle des pass sanitaires en amont des parkings, rendant les accès très complexes. »

– Quel retour avez-vous reçu de la part des pilotes, des teams et du public ?
« Nous étions anxieux, car nous savions que les teams et les pilotes étaient dubitatifs sur le choix de Pau Arnos, même si c’était un choix réfléchi de la part d’Eurosport, basé sur deux raisons essentielles : d’une part la bonne adéquation de la piste, juste compromis permettant l’accueil des deux disciplines WTCR et Pure ETCR ; d’autre part la certitude de pouvoir filmer de très belles images, liée à la typologie du tracé. Les retours des pilotes sont positifs, tous trouvent le circuit très intéressant en terme de pilotage car c’est un véritable toboggan, très technique. Certes, comme sur beaucoup de circuits, il est difficile de doubler, mais nous avons pu discuter avec certains pilotes, et nous avons déjà des suggestions pour pouvoir améliorer les dépassements sans faire de travaux excessifs.
« Pour les teams et les médias, le circuit a également mené des investissements express en matière d’infrastructures, et je crois que cela a été apprécié.
« Côté public, nous n’avons eu que des retours positifs. Là aussi, la typologie du circuit permet aux spectateurs de voir une très grande partie de la piste.
« Et il faut le reconnaitre, côté météo, même si nous n’y sommes pour rien, nous avons été vernis… »

– Le rendez-vous de Pau-Arnos est-il appelé à s’inscrire durablement dans le calendrier des championnats WTCR et Pure ETCR ?
« Difficile de se projeter dans l’avenir aujourd’hui. L’organisation de l’épreuve cette année à Arnos était une opportunité inattendue liée à l’annulation de la tournée asiatique. Mais il y a dans le Béarn une spécificité unique : un Grand prix en ville mondialement connu d’un côté, et à 20 km un circuit permanent extraordinaire que tout le monde a pu découvrir de l’autre. À mon avis, il faut jouer de cette formidable complémentarité et ne pas les opposer. Nous y travaillons avec les partenaires locaux, cela ne dépend pas que de nous.
« Au moment où notre modèle énergétique est en pleine révolution, le Circuit Pau Arnos peut jouer un rôle essentiel toute l’année comme centre de développement, de formation, d’innovation, de promotion et de loisir autour des nouvelles mobilités, tant pour les entreprises que pour le grand public.
« La présence à nos côtés ce week-end de la Communauté de Communes de Lacq Orthez et du Département des Pyrénées-Atlantiques est un marqueur important dans la construction de cette filière. Des industriels énergétiques majeurs comme Terega l’ont également perçu, c’est d’ailleurs leur savoir-faire en matière de transport d’hydrogène qui a rendu possible l’installation de l’Energy Station du Pure ETCR dans un temps record. »

FFSA,
Photos Romain Perchicot & DPPI

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