Le pilote LS Group Autosport GP Laurent Hurgon a réussi de belles performances en Catalogne, à l’occasion du quatrième des six rendez-vous de l’Alpine Elf Europa Cup. Arrivé 4ème vendredi, il s’est hissé sur la deuxième marche du podium samedi, en lever de rideau de la 22ème édition des 24 Heures de Barcelone. Mais au-delà des résultats bruts, ce qu’il faut retenir avant tout de ce week-end, c’est la masse d’efforts que le pilote et son team ont fourni pour parvenir à la mise au point d’une voiture proche de la perfection.
Dans la vie, Laurent Hurgon est pilote de développement, autant dire qu’il ne peut être que perfectionniste ! « Fin juillet, nous sommes venus à Barcelone pour faire des essais avec deux de mes coéquipiers et nous avions bien travaillé sur la voiture » indique le Seine-et-Marnais. « Jeudi soir, après les premiers essais, j’étais 2ème à seulement 4 centièmes du meilleur temps et confiant pour la suite. » Seulement voilà, les sourires de cette première journée se sont transformés en un rictus moins joyeux le lendemain.
100 fois sur le métier…
8ème de la deuxième séance libre vendredi matin, Laurent s’interroge. L’équipe effectue quelques ajustements qui se révèlent payants en qualification et il décroche le 4ème chrono. « Je n’étais toujours pas totalement à l’aise dans la voiture mais je n’ai concédé que 185 millièmes par rapport au temps de la pole position, j’ai donc abordé la première course avec un optimisme raisonné. »
Laurent rejoint l’arrivée à sa place de départ, la 4ème, non sans avoir connu diverses péripéties. « Il faut croire que c’était ma place ! Le départ n’a pas tourné en ma faveur, car ma ligne, côté gauche, est moins bien partie. Puis j’ai perdu du temps derrière un pilote qui a tardé à rentrer au stand pour purger une pénalité. Mais je manquais surtout de rythme, je n’arrivais pas à rentrer dans les virages avec suffisamment de vitesse. »
Avec son ingénieur Bruno Besset, Laurent entame une séance de remise en question vendredi soir afin d’être en mesure de se battre pour la victoire le lendemain. « Nous avons tout mis à plat en se posant des questions simples : quels défauts ? quelles solutions ? Cela nous a pris une partie de la nuit mais on a trouvé des réponses. On s’est aperçu par exemple que dans certains virages, je passais les rapports trop tôt. On a aussi travaillé sur le châssis. Et samedi matin, j’ai bu un petit café et hop ! j’ai connu une très bonne séance de qualification avec le 3ème temps, toujours assez proche de la pole, en étant un peu gêné mais surtout très content du comportement de la voiture. »
Sur la grille tous les pilotes de l’Alpine Elf Europa Cup se regroupent pour une minute de silence en hommage à l’un des leurs, Stéphane Proux, hélas décédé en début de semaine. Puis la course reprend ses droits et au feu vert, Laurent parvient à prendre la roue du leader. S’ensuit une neutralisation qui durera plus de 10 minutes, ne laissant guère qu’un quart d’heure à Laurent pour tenter de prendre l’avantage… tout en surveillant ses arrières. « J’étais heureux d’avoir retrouvé de bonnes sensations, et j’ai tout fait pour essayer de passer devant. J’avais le potentiel pour gagner, je pense que ma voiture était la meilleure du plateau et j’ai attaqué jusqu’au drapeau. Seul bémol, j’ai reçu un premier avertissement pour les limites de la piste, puis un deuxième tout de suite après. Or, au troisième, la pénalité est de 30 secondes ! ça m’a un peu coupé les pattes. »
Outre sa belle 2ème place, Laurent marque le point du meilleur tour en course, qui valide la qualité du travail réalisé avec l’équipe LS Group Autosport GP. On sait que la perfection n’est pas de ce monde, mais il n’est pas interdit de tenter de s’en rapprocher.
Nul doute que cette démarche sera encore à l’ordre du jour du 1er au 3 octobre au circuit Paul Ricard, où le pilote de l’A110 #69 voudra améliorer sa 3ème place au classement de l’Alpine Elf Europa Cup.
Romane Didier,