La pluie a gâché la fête du Grand Prix de Belgique, mais les 32 pilotes de la Porsche Mobil 1 Supercup ont offert leur part de spectacle au public de Spa-Francorchamps. Steven Palette, de retour après deux mois loin de sa Porsche 911 GT3 Cup ‘Génération 992’ de l’équipe CLRT, a bien mené sa barque pour remonter jusqu’à la 11ème place, réalisant au passage sa meilleure moisson de points de la saison.
« Nous savions dès le début que la météo du meeting n’aurait rien d’estival, et pourtant… nous sommes passés entre les gouttes aux essais libres » commentait un Steven Palette à son retour de Belgique. Avec le recul, cette piste sèche n’eut rien d’un cadeau des cieux pour nos Porschistes dans les Ardennes. En effet, les essais libres ne peuvent pas aider pilotes et teams à préparer correctement les qualifications quand les conditions climatiques sont différentes entre les deux séances…
Mais justement, au moment de se préparer pour la ‘qualif’, la question du choix des pneus s’est posée. « Nous devons être en place en prégrille au pied du Raidillon environ une heure avant le début de la séance, tandis que le chariot du team monte s’installer dans la pitlane de la F1. Nous avons décidé de parier pour les pneus slicks, car la météo semblait vouloir s’arranger, mais c’est l’inverse qui s’est produit. Il s’est mis à pleuvoir assez fort et quand nous sommes tous partis nous mettre en file dans les stands en attendant le feu vert, l’équipe a dû me monter des pneus pluie et je me suis retrouvé à la queue de la file et dans le trafic une fois en piste. En tout et pour tout, j’ai bouclé quatre tours lancés, mais en doublant pas mal de monde et sans jamais bénéficier d’une piste claire. En plus, faute d’avoir roulé sous la pluie aux essais libres, je devais ajuster ma répartition de freins tout en attaquant pour essayer d’aller le plus vite possible. »
Quand arrive le moment de passer un deuxième train de pneus, la pluie redouble et chacun comprends que rien ne sert d’insister. Steven doit donc se contenter du 20ème temps.
Dimanche, alors que l’heure de prendre le départ de la course se rapproche, le dilemme du choix des pneus se présente de nouveau. « Il y avait une belle trace sèche dans le Raidillon quand nous avons effectué le tour de mise en grille. J’ai hésité, mais quelques gouttes m’ont convaincu que l’option des pneus pluie était la plus pertinente, et la quasi-totalité du plateau a pris la même décision. J’ai pris un bon départ, évitant un de mes équipiers en tête à queue au premier virage et doublant tout de suite deux adversaires. Petite sueur froide en apercevant les drapeaux jaunes agités en haut du Raidillon, mais ce n’était qu’un pilote qui avait fait un 360° sans rien toucher ! »
La course a connu deux courtes neutralisations, ce qui a eu pour effet de regrouper tout le monde et de maintenir une forte tension dans le peloton. « J’ai doublé deux fois à la régulière et quand deux adversaires se sont touchés je me suis faufilé pour gagner encore deux positions. J’ai aussi bénéficié de pénalités infligées par les officiels à trois pilotes et je me suis classé 11ème. Il fallait être bien concentré, opportuniste et aller au bout sans faire de fautes. J’ai marqué les points de la 9ème place du fait des pilotes non-inscrits au championnat qui ont terminé devant moi. Je suis satisfait de ma course, mon seul regret est ma gestion du trafic en qualification. »
Bien remonté en course, Steven en a fait de même au championnat : il gagne trois places et pointe au 13ème rang de la Porsche Mobil1 Supercup, en ayant une course en moins du fait du clash de date avec le meeting TC France de Spa. Il voudra poursuivre sur cette lancée à Zandvoort, aux Pays-Bas, dès cette fin de semaine, du 3 au 5 septembre !
Romane Didier,