Steven Palette : Aux frontières de la limite

Porsche Mobil 1 Supercup, Spielberg 2021 Garage #12 Steven Palette (F, CLRT) The usage of this image by individuals (users) is strictly subject to the following terms and conditions and shall be solely non-commercial: 1. The user undertakes not to (a) transmit, publish, exhibit, give, copy, loan, hire, licence, or sell any part of this image; or (b) edit, use or exploit the image in any way which is likely to bring FOWC, any of its affiliates, the FIA or the FIA FORMULA ONE WORLD CHAMPIONSHIP (including support events or any of the officials or participants therein) into disrepute or is defamatory of any person or organisation or is offensive in any manner. 2. The user shall not include in or around the image any form of sponsorship unless expressly approved by FOWC or its affiliates in writing.

En l’espace de trois semaines, Steven Palette a participé à trois meetings au volant d’une Porsche 911 GT3 Cup ‘génération 992’, soit un de plus que prévu. Une opportunité de remplacer un pilote indisponible lui a valu de réussir deux résultats probants en Porsche Carrera Cup France à Spa-Francorchamps. Puis, deux manches de la Porsche Mobil1 Supercup se sont enchainées sur le Red Bull Ring en lever de rideau des Grand Prix de Styrie et d’Autriche. Elles ont permis au pilote CLRT d’expérimenter deux façons très différentes d’être déçu… Avec ou sans pénalité pour dépassement des limites de la piste !

Bonus track
La première partie de cette trilogie a commencé par un dilemme, car une course de Ligier JS Cup était programmée les 19 et 20 juin au Mans. « Lors de ces épreuves, je suis à la fois pilote et coach, je ne pouvais donc pas laisser tomber l’équipe LADC Motorsport et surtout mon coéquipier et ami de toujours Yves Bandi. D’un autre côté, je dispute uniquement la Porsche Mobil1 Supercup alors que mes adversaires ont pour la plupart un double programme. L’occasion de courir en Porsche Carrera Cup France à Spa était donc particulièrement intéressante dans l’optique de préparer l’étape belge de la Supercup qui aura lieu en septembre. Après avoir eu le feu vert de Yves, j’ai donc contacté Simon Gachet, avec qui j’ai partagé le titre de champion Silver en GT World Challenge Europe Sprint l’an passé. « Allo Simon, j’ai du boulot pour toi ! » Il m’a remplacé au Mans et j’ai pu courir à Spa ! Un immense merci à Yves pour sa gentillesse et sa compréhension. »

Perturbé par un problème de… palettes de sélection de rapports en qualification, Steven doit se contenter de places en 8ème et en 6ème ligne pour le départ des deux courses. Mais de belles remontées le propulsent au 7ème rang à l’arrivée de la course 1 et en 8ème position au terme de la course 2. « J’ai vécu deux belles courses à Spa, j’étais à l’aise avec le set-up et la voiture tournait comme une horloge. Ces kilomètres accumulés avec la 992 me seront à coup sûr bénéfiques quand nous reviendrons à Spa pour la Supercup. »

Espoir déçu
On se souvient que le calendrier originel prévoyait une course en marge du Grand Prix de France. Le changement de date de celui-ci a forcé les organisateurs de la Porsche Mobil1 Supercup à remplacer le Paul Ricard par une deuxième course au Red Bull Ring.

« Aux essais libres, on a senti notre déficit de roulage par rapport aux concurrents qui avaient disputé une course de la Porsche Carrera Cup Allemagne au Red Bull Ring deux semaines plus tôt. En plus, nous avons été trop loin dans nos choix de réglages et j’en ai trop fait moi aussi sur le driving. Résultat : pas mal de survirage en qualification et un départ de la 10ème ligne. Et en course, je me fais percuter au virage #3, je fais un 360 et repars dernier. Pas grand-chose à sauver de ce week-end, à part l’espoir de mieux faire la semaine suivante au même endroit en tirant parti de l’expérience engrangée par moi-même et par le team. »

Espoir déchu
Les choses se présentent en effet sous un jour nettement plus favorable sept jours plus tard pour Steven, et pas seulement parce que plusieurs partenaires sont venus l’encourager : « Ils ont fait le déplacement pour me supporter, ça fait plaisir de revoir la bande du Club 18 de retour en vadrouille sur les circuits ! J’espère les voir de plus en plus nombreux car c’est aussi leur saison ! » Et puis, les essais libres se soldent par un superbe 6ème temps. « Avec toute l’équipe, on a su relever la tête, déterminer les bons axes de travail et trouver un excellent équilibre pour la voiture. En Supercup, le jeu consiste souvent à bien anticiper le grip de la piste, ce qui n’est jamais facile car on dispose de très peu d’essais. »

Sur son premier train de pneus en qualification, Steven est dans le Top 10. Mais sur la feuille de temps finale, son nom n’apparait qu’à la 21ème place ! « J’ai fait trois tours avec mon deuxième train. Sur le premier, j’ai dépassé la limite de la piste. Sur le deuxième, j’améliore d’un dixième tout en faisant hyper attention à ne pas faire d’écart. J’étais sûr que ce tour-là allait être validé. Du coup, je décide de tenter le tout pour le tout dans le dernier tour, mais je prends du survirage et met les roues de l’autre côté du vibreur… Je passe la ligne et mon ingénieur m’annonce ‘super qualif, P10 !’ mais 20 secondes après, il me dit que mes trois tours sont annulés et que du coup je ne suis que P21 ! » Steven va voir la direction de course qui lui confirme qu’il a dépassé les limites dans le dernier virage de son premier et de son troisième tour. Son deuxième tour a également été annulé car le fait de sortir large à la fin du premier lui a donné de l’élan et donc de la vitesse pour la ligne droite des stands à l’entame de ce tour qui aurait dû le placer dans le Top 10 sur la grille.

Le pilote Berruyer remonte sept places en course, passe en 14ème position sous le drapeau et marque 4 points au championnat. « L’équipe a bien bossé et j’avais une excellente voiture. Avec des ‘si’ j’aurais fait une tout autre course. »

A présent, Steven aimerait faire l’expérience des façons les plus variées d’être satisfait. Il en aura peut-être l’occasion à la fin du mois de juillet, en dépit d’un fâcheux clash de dates entre la Porsche Mobil1 Supercup et le championnat de France FFSA Tourisme, dont il occupe la tête du classement provisoire. Ces épreuves auront lieu respectivement sur le Hungaroring et à Spa-Francorchamps. Sachant que 1045 kilomètres séparent Liège et Budapest à vol d’oiseau, passer d’un circuit à l’autre s’apparente à une mission impossible… surtout quand on n’est pas un oiseau. Et pourtant, Steven s’organise pour cumuler les deux événements. Y parviendra-t-il ? Rendez-vous au prochain épisode !

Romane Didier,

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