A 65 ans, Franco Picco signe son retour sur le Dakar. Grand animateur de l’épreuve dans les années 80 en Afrique, l’Italien voulait goûter l’expérience saoudienne après avoir aussi vécu le chapitre sud-américain.
Les années passent, la passion reste. Trente-cinq ans après avoir disputé son premier Dakar, et décroché par la-même son premier podium, Franco Picco retrouve cette année le mythique rallye-raid où il a écrit les plus belles pages de son histoire. Si le cheveu a blanchi, l’énergie n’a pas faibli.
Du haut de ses 65 balais, l’Italien aborde son vingt-sixième Dakar avec une forme de jeune homme. « Je m’entretiens en faisant beaucoup de la moto », glisse-t-il malicieusement. « C’est ma façon de me soigner. » Bien évidemment, comme tout le monde, Franco n’a pas pu s’adonner à sa passion en 2020 comme il l’aurait souhaité. Celui qui termina le Dakar à deux reprises en deuxième position en 1988 et 1989 n’a pas eu l’occasion d’effectuer les longues balades en Afrique dont il est coutumier. « J’ai quand même pas mal roulé en enduro avec mon fils », précise-t-il.
Le Dakar, il a seulement décidé de s’y engager en octobre. Et faute d’avoir pu réunir un budget suffisant, il a dû s’inscrire en Original by Motul. « En étant en autonomie, il va falloir gérer la fatigue. Je compte pour cela sur mon expérience. De toute façon, je pense que le plus dur est derrière nous. Être présent au départ après toutes les péripéties liées au Covid… »
Pas de quoi toutefois gâcher son plaisir de retrouver une course qu’il n’avait plus disputée depuis 2017. « J’avais arrêté parce que je trouvais que les déserts en Amérique du Sud manquaient d’intérêt. L’an dernier, en voyant les images de l’Arabie saoudite, je me suis dit que ça serait sympa de revenir. Après l’Afrique et le continent sud-américain, je suis content de participer à ce troisième chapitre du Dakar. D’autant que pour moi, ce rallye est synonyme de découverte et d’amitié partagées. »