Emprunter, même partiellement, la piste des ’24 heures’ est un luxe qui se savoure à sa juste valeur. Les quelques 200 pilotes réunis au Mans ce week-end à l’invitation d’HVM Racing l’ont bien compris ! Répartis sur onze courses ce dimanche, ils conserveront le meilleur souvenir de cette première édition du Motors Cup sarthois.
LES CHIFFRES DU JOUR
2 : Le nombre de pilotes auteurs d’un doublé ce week-end : Julien Grenet en Saloon Cars et Carlos Tavarès en Asavé Racing 65/75.
11 : Le nombre de courses de ce dimanche.
145,4 : En km/h, la moyenne au tour du meilleur chrono absolu de la journée : 1’43’’581, réalisé par Dino Lunardi en course 2 de F3 Classic.
348 : En millièmes de seconde, le plus petit écart de la journée entre un vainqueur et son dauphin : Dominique Vulliez et Nicolas Beloou à l’arrivée de la course 2 du Trophée Lotus.
DE NOUVEAUX CHAMPIONS
Le meeting clôturait la saison de plusieurs trophées historiques nationaux. Sont ainsi définitivement titrés sur leur plateau : Xavier Jacquet en Trophée Lotus, Julien Grenet en Trophée Saloon Cars, Gérard Besson en Asavé Racing 75 et José Beltramelli en Asavé Racing 65, Frédéric Rouvier (absent ce week-end) en F3 Classic, Christian Vaglio-Giors et Alexandre Faucher (idem) en Formule Renault Classic.
L’ACTU DU DIMANCHE
Trophée F3 Classic, Trophée Formule Renault Classic, Formule Ford 2000 et Zetec, Formule Opel / Courses 1 et 2
Le top 5 : Course 1 : 1.D.Leone (Alba AR1), 2.Martin (Martini MK39), 3.V.Leone (March 783), 4.Lunardi (Martini MK42), 5.Vallery-Masson (Ralt RT3).
Course 2 : 1.Lunardi, 2.D.Leone, 3.Martin, 4.Beltramelli (March 813), 5.V.Leone.
En deux mots : Venu découvrir les joies de la F3 Classic sur la Martini MK42 de son ami Bernard Lacour, Dino Lunardi bondit en tête au départ de la course du matin. De façon un peu trop prématurée aux yeux de la Direction de course qui lui inflige aussitôt un Drive through. Le poleman Davide Leone en tire profit pour passer le cap de la mi-course en leader avec quatre secondes d’avance sur Eric Martin et plus du double de marge sur son père Valerio. Les écarts augmentent légèrement par la suite, mais l’ordre de ce tiercé demeure jusque sous le drapeau à damier. Rapidement remonté après son passage par la pit lane, Dino Lunardi termine quatrième dans les roues de Valerio Leone, tandis que Laurent Vallery-Masson, l’organisateur du meeting, complète le top 5. Joli duel en Formule Ford Zetec, où Arnaud Dousse se fait souffler la victoire par la jeune Sarène Ziffel sur la ligne d’arrivée. Un peu plus loin, Jean-Paul Gobba hisse la première Formule Renault au quatorzième rang.
Six heures plus tard, David Leone réussit parfaitement en envol au départ de la course 2, à l’inverse de son père Valerio, surpris à la faute dans le premier tour. Derrière le jeune Italien, Dino Lunardi résiste et passe le cap de la mi-course à seulement 1’’3 de l’Alba. De plus en plus menaçant, notre Nîmois finit par s’emparer du commandement à deux tours du but et s’envole vers la victoire. Toujours aussi constant, Eric Martin prend la troisième place devant Brady Beltramelli et Valerio Leone. Arnaud Dousse prend sa revanche en Formule Ford Zetec, tandis que Jonathan France s’impose en Formule Renault aux dépens de Jean-Paul Gobba, battu pour 4/10 de seconde.
Trophée Lotus / Courses 1 et 2
Le top 5 : Course 1 : 1.Cazalot, 2.Beloou, 3.Koenig, 4.Vulliez, 5.Delhaye (tous sur Lotus Seven).
Course 2 : 1.Vulliez, 2.Beloou, 3.Cazalot, 4.Delhaye, 5.Deleplanque.
En deux mots : Le matin, les pilotes du Trophée Lotus entament leur avant-dernière course de l’année en formant un respectable peloton de 33 Seven ou anciennes Caterham. Auteur de la pole la veille, Anthony Delhaye perd son avantage au départ et laisse Florent Cazalot et Xavier Jacquet se succéder au commandement en début de course. Puis, c’est au tour de Nicolas Beloou, encore au volant d’une Formule Ford une heure plus tôt, de se porter au commandement avant la mi-course. Xavier Jacquet reprend ensuite l’avantage, avant de devoir abandonner à deux tours de l’arrivée, sélecteur de vitesses cassé ! Le leader du trophée perd ainsi de précieux points et laisse Florent Cazalot décrocher la victoire 8/10 de seconde devant Nicolas Beloou. Avec Philippe Koenig et Dominique Vulliez, les quatre premiers terminent groupés en une seconde et demie !
La course de l’après-midi s’avère décisive pour l’attribution du titre. Contraint de partir bon dernier au volant de la Seven empruntée à son fils Cyril, Xavier Jacquet entame une solide remontée dès le lâché du peloton. Devant, Dominique Vulliez et Florent Cazalot se succèdent au commandement et passent la mi-course dans cet ordre devant Nicolas Beloou. Intense, la bataille en tête se poursuit jusqu’au terme de la course avec une arrivée extrêmement serrée plaçant Dominique Vulliez devant Nicolas Beloou et Florent Cazalot, tous trois classés dans la même seconde. Remonté septième, Xavier Jacquet remporte le Trophée Lotus 2020.
Trophée Formule Ford Kent, Challenge Formula Ford Historic / Courses 1 et 2
Le top 5 : Course 1 : 1.Beloou (Van Diemen RF90), 2.Midy (Swift SC89), 3.Kozyreff (Reynard 88FF), 4.Barrois (Van Diemen RF91), 5.Métayer (Van Diemen RF90).
Course 2 : 1.Horion (Van Diemen RF92), 2.Beloou, 3.Kozyreff, 4.Barrois, 5.Thetiot (Reynard 85F).
En deux mots : Ce très joli plateau réunissant des Formule Ford à moteur Kent de différentes générations inaugure la journée du dimanche. Parti de la deuxième ligne, Xavier Michel est le premier leader de cette course 1, avant d’être relayé en tête par Geoffroy Horion puis Nicolas Beloou, parti de la pole à domicile. Après la mi-course, ce dernier perd successivement ses deux principaux rivaux, Geoffroy Horion (problèmes d’allumage) puis Xavier Michel (entretoise moteur/boite), et finit par rejoindre l’arrivée en solitaire avec une belle avance sur Matthieu Midy et Michel Kozyreff, l’organisateur du Trophée Formule Ford Kent.
Dans la course de l’après-midi, Nicolas Beloou, qui vient d’achever sa course de Trophée Lotus, part en trombe et se ménage immédiatement une belle marge de sécurité. A mi-course, il est toutefois rejoint par Geoffroy Horion, pourtant parti bon dernier du fait de son abandon du matin ! Dès lors, les deux hommes demeurent les seuls prétendants à la victoire, le pilote belge parvenant à prendre définitivement l’avantage dans l’avant dernier tour. A la lutte avec Didier Barrois pendant toute la course, Michel Kozyreff arrache la troisième place dans le dernier tour et termine par ailleurs en tête de sa catégorie (pré 90), à l’instar de Ludovic Ingwiller (pré 82) et Eric Lecluse (pré 74).
Asavé Racing 65, Asavé Racing 75 / Courses 1 et 2
Le top 5 : Course 1 : 1.Tavarès (Chevron B21), 2.Perou (Chevron B8), 3.Beltramelli (TVR 400 Griffith), 4.Campagne (Chevrolet Corvette), 5.Bourdin/Tremblaye (Chevron B16).
Course 2 : 1.Tavarès, 2.Beltramelli, 3.Chambon (Shelby Cobra), 4.Bourdin/Tremblaye, 5.Pérou.
En deux mots : Formidablement fourni ce week-end, le plateau des deux périodes de l’Asavé (Racing 65 et Racing 75) rassemble par moins de 38 autos pour une double course de 45 mn. Déjà détenteur du meilleur chrono lors des qualifs du samedi, Carlos Tavarès (Chevron B21) s’échappe en tête dès le départ de la course 1 et franchit le cap du premier quart d’heure avec une quinzaine de secondes d’avance sur l’Elva de François Derossi, lui-même suivi par Philippe Gache à bord de la splendide Porsche 911 3L RSR de Jean-Pierre Richelmi. La séquence des arrêts aux stands achevée, de nombreux pilotes écopent d’une pénalité pour non-respect du temps d’arrêt minimum (2’30 »), dont François Derossi, finalement contraint à l’abandon (problème de freins), tout comme Philippe Gache (moteur « out »). Large leader, Carlos Tavarès entame les dix dernières minutes devant José Beltramelli (TVR Griffith 400) et Eric Perou (Chevron B8). A l’entame de son dernier tour, ce dernier finit par s’inviter à la deuxième place, tandis que le Hollandais Michiel Campagne, de retour du meeting d’Estoril, hisse sa Chevrolet Corvette au quatrième rang. La première ‘Tourisme’ est la BMW 30 CSL du revenant Jean-Claude Basso.
En fin de meeting, la course 2 est de nouveau dominée par Carlos Tavarès qui atteint le cap de l’ouverture de la fenêtre des arrêts avec une demi-minute de bonus sur José Beltramelli, éphémère leader du premier tour. Un quart d’heure plus tard, son avance a doublé, tandis que Nicolas Chambon (Shelby Cobra) s’emploie à effacer une partie de son retard sur José Beltramelli pour le gain de la deuxième place. Les deux hommes passent sous le drapeau à damier, séparés de seulement trois secondes.
Trophée Saloon Car et GT Classic / Courses 1 et 2
Le top 5 : Course 1 : 1.Grenet (Dodge Viper), 2.Morihain (Porsche 996), 3.Desmaele (Porsche 996), 4.Sechaud (Ford Escort RS), 5.Samson (Porsche 996).
Course 2 : 1.Grenet, 2.Ceron (Chevrolet Monza), 3.Louail (Toyota Supra GT2), 4.Lefebvre (Audi Quattro), 5.Desmaele.
En deux mots : Meilleur performer en qualifs au volant de sa rare Toyota Supra GT2, Marc Louail confirme son aisance en début de course 1 avant de partir à la faute dans le ‘Dunlop’ à l’entame de son sixième tour. Egalement débarrassé de Gilles Ceron, en proie à des soucis de boite sur sa Chevrolet Monza, Julien Grenet (Dodge Viper) se retrouve dès lors isolé en tête, suivi de loin par les Porsche 996 de Michael Desmaele et Olivier Morihain. Ce dernier finit par s’emparer de la deuxième place à quatre tours du but, à bonne distance d’un Julien Grenet impérial jusqu’au bout. Fabrice Lefebvre (Audi Quattro) se retrouve éjecté du top 5 à la suite d’un Drive through.
Gilles Ceron et Marc Louail, les malchanceux de la C1, s’élancent de la dernière ligne l’après-midi. Au bout de trois tours, le pilote de la Chevrolet Monza est déjà pointé à la deuxième place derrière la Viper de Julien Grenet, tandis que la Toyota Supra GT2 évolue deux places plus loin ! La mi-course passée, Marc Louail déloge Fabrice Lefebvre de la troisième place, tandis que Julien Grenet continue de tenir Gilles Ceron à distance. On tient ce qui constituera le podium final.
Youngtimers GTI Cup, Roadster Pro Cup / Course 2
Le top 5 : 1.Hawes (Golf GTI), 2.Manganaro (Mazda MX-5), 3.Hergault (Mazda MX-5), 4.Castillou (Mazda MX-5), 5.Gosset (Mazda MX-5).
En deux mots : Vainqueur de la course 1 samedi, Yoann Hervé perd gros dès le coup d’envoi de cette seconde course en écopant d’un Drive through pour avoir anticipé son départ. Cela fait naturellement l’affaire de son grand rival de la veille, Cameron Hawes. Aux commandes de sa Golf GTI, le jeune Irlandais boucle ainsi les douze tours en leader esseulé, avec une bonne marge de sécurité sur le peloton des Mazda MX-5. Le scénario s’avère bien plus indécis de ce côté-là, Steeve Hergault finissant par s’effacer derrière un Massimo Manganaro en grande forme.
Jacques Furet,