F3/Théo Pourchaire: « Le rêve ? Être le plus rapidement possible en F1 »

Pourchaire Theo (fra), ART Grand Prix, Dallara F3 2019, portrait, ambiance during the 2nd round of the 2020 FIA Formula 3 Championship from July 10 to 12, 2020 on the Red Bull Ring, in Spielberg, Austria - Photo Sebastian Rozendaal / Dutch Photo Agency / DPPI

Théo Pourchaire n’a pas l’âge pour passer son permis, mais cela ne l’empêche pas de briller au volant. A 16 ans, le pilote français réussit des débuts de haute volée en Formule 3, une des antichambres de la F1. Pourchaire a remporté deux des six premières courses de la saison et a déjà montré toute sa maestria en piste. De quoi lui imaginer un avenir radieux vers l’élite du sport auto. Mais en toute modestie, le Grassois le répète à l’envi, il est d’abord là pour apprendre.

– Deux premières victoires aussi tôt dans la saison, c’est inattendu pour vous ?
Théo Pourchaire : « Mon objectif, c’est toujours de gagner. Mais c’est toujours compliqué de découvrir une nouvelle catégorie. Je suis super content, gagner dès le début, c’est top. C’est un objectif que je m’étais fixé. »

– En Hongrie, vous avez signé une vraie démonstration en laissant la concurrence loin derrière, c’est la meilleure course de votre jeune carrière ?
T.P. : « Je pense oui. Ça fait plaisir de l’emporter comme ça, avec plus de dix secondes d’avance et juste avant le Grand Prix de Formule 1 en plus. Je sais que je fais partie d’une des meilleures écuries. Mon team est capable de gagner, donc maintenant c’est à moi de monter mon niveau et continuer à progresser toute l’année. »

– En F3, tous les pilotes ont pourtant la même monoplace, le même châssis, le même moteur… Il n’y a que le pilotage qui compte dans cette discipline ?
T.P. : « C’est certain que par rapport à la Formule 1, c’est complétement différent. On a tous les mêmes voitures, mais les écuries ont plus ou moins d’expérience. ART Grand Prix a gagné le championnat plusieurs fois, mais c’est sûr que le pilote fait plus la différence que son écurie par rapport à la F1. »

– Plus jeune vainqueur de l’histoire de la F3 à 16 ans, premier pilote cette saison à remporter deux courses consécutives, c’est quoi la suite maintenant ?
T.P. : « J’essaie de viser le championnat, même si ce sera compliqué, je le sais. J’espère surtout m’améliorer parce que j’ai encore pas mal de choses à apprendre. Je dois encore m’améliorer un peu partout en termes de pilotage, je vais découvrir des choses tout au long de la saison. »

– Forcément, ces résultats créent des attentes, on se dit ça y est, le sport auto français tient sa nouvelle pépite, vous ressentez un peu plus de pression ?
T.P. : « J’essaie de ne pas me mettre de pression. Je suis parti lors de la première course de la saison avec trop de pression, et le résultat n’a pas été là (NDLR : 13ème lors de la première course, 26ème lors de la deuxième course en Autriche). J’essaie de gommer la pression et de ne me concentrer que sur moi. »

– Passer de la F3 à la F1, d’autres pilotes l’ont fait, c’est envisageable pour vous ?
T.P. : « Oui, mais j’essaie de ne pas trop penser à ça non plus ! (sourire) Je n’y pense pas trop parce que je suis encore jeune, à 16 ans. Il faudra passer par la F2 je pense, parce qu’il y a beaucoup de choses à y apprendre, cela ne pourra que m’aider. C’est possible de passer directement de la F3 à la F1, mais c’est compliqué. Max Verstappen l’a fait, c’est vrai mais Valtteri Bottas par exemple l’a fait en étant un peu plus âgé, avec plus d’expérience. C’est ce qui est primordial. »

– On oublie un peu la réalité, le côté rationnel, votre parcours de rêve, ce serait quoi ?
T.P. : « Ce serait d’être le plus rapidement possible en F1 et de gagner, d’être champion du monde, chez Mercedes ou Ferrari, je ne sais pas ! Ferrari, c’est la plus belle écurie. Mais ce que Mercedes fait aujourd’hui, c’est incroyable. Mais c’est le parcours de rêve de tout le monde, je crois. (sourire) »

Loris Belin,

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