Le Rallye TT du Labourd, c’était ce week-end au Pays-Basque !

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Le Labourd 2020 marquait le retour de la spéciale d’Urlua traversant la commune de Souraïde. David Massonde (Phil’s car), ce local de l’étape, s’en réjouissait : « Urlua passant à 100 mètres de la maison, je m’étais investi aux côtés de l’organisation pour le retour de cette spéciale mythique. »

Franck Etchebaster, ayant parcouru Urlua en Buggy LM, partageait cette excitation. Ce dernier venait d’acheter le Fouquet PRV (ex-Indaburu, Harguindeguy et Urrutia). Il s’apprêtait, à 24 ans, à goûter à son premier rallye : « J’avais posé une semaine de congés pour finir l’auto. Panpi Daguerre m’a beaucoup aidé dans ce projet. Nous avons sablé et repeint le châssis, révisé les amortisseurs. Il restait le faisceau électrique et la déco. L’auto est chez Panpi. En raison de l’interdiction des déplacements, je ne peux pas m’y rendre pour y travailler. »

Panpi explique qu’il a dû lui aussi mettre son travail en stand-by : « Après avoir réfléchi à mettre une mécanique de moto, j’ai finalement acheté la mécanique des frères Calvo (moteur Honda K20 et boite séquentielle 6 vitesses de chez Sadev). Cela représente un an de travail et un gros investissement. Après des week-end et des soirées à travailler sur l’auto, nous avons désormais éteint la lumière de l’atelier jusqu’à nouvel ordre. »

Des pilotes tournés vers le futur !
L’an passé, l’ASA Côte Basque avait décidé de créer un Trophée en hommage au regretté Dominique Esteinou, trophée décerné au pilote 2 roues motrices qui ferait le meilleur temps dans la spéciale de Uzkain. Son neveu, Christian, avait à cœur de le remettre en jeu : « Nicolas Larroquet avait gagné le trophée et avait décidé, lors de la remise des prix, de me le céder. Son geste m’avait beaucoup touché et je l’en remercie encore. Cette année, j’aurais souhaité essayer de le remporter moi-même. Tant pis, ce sera pour 2021. L’important, que ce trophée se pérénise. » Beau défi, mais comme le reconnaissent Christian et David : « pour être le plus rapide à Uzkain il faudra notamment aller plus vite que Nico Etcheverry, celui qu’ils nomment ‘le coach !’ et à qui ils doivent beaucoup.

Désormais, chacun est suspendu aux évolutions de la crise sanitaire. Au plus tard le 23 mai, le Gouvernement remettra au Parlement un rapport se prononçant sur les risques sanitaires attachés à la tenue du second tour des élections municipales. Il se tiendrait très ‘probablement’ le dimanche 21 juin, soit le week-end du Barétous !

Si la tenue du rallye est incertaine, elle demeure actuellement le point de mire des quatre pilotes locaux. Panpi s’est même fixé une date butoir : « En cas d’annulation du Barétous et d’Orthez, je ne prendrai pas ma licence. Il restera peu de rallyes dans le sud et cela reviendrait trop cher. »

Quant à David, il se projette davantage : « J’ai déjà pris la licence et entrepris une révision chez ‘Jacob Sport’ pour le Labourd. J’envisage donc de me rendre – après le Barétous et Orthez – à Royan et au 7 Vallées, jeune manche qui a très bonne réputation. » Si ce dernier va profiter de la trêve pour installer une commande séquentielle, Franck et Panpi vont finir le remontage et la décoration.

Enfin, Christian, doté d’un véhicule de location, envisage un ou deux rallyes dans la saison. Nul doute que les autos seront prêtes et affutées si, le Championnat 2020 peut voir le jour !

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