Partis hier depuis hier depuis le bivouac de Merzouga, les équipages ont rallié Marrakech ce vendredi, terme de l’étape marathon et de cette 23ème édition du 4L Trophy. Une ultime aventure de piste inoubliable. Sous l’arche d’arrivée, la fierté d’avoir réussi se mêlait à une intense émotion.
Ils viennent d’écrire une histoire peu commune. De celles qui vous transforment et vous donnent l’envie d’aller un peu plus loin. Pour tous ces équipages, l’aventure n’a pas commencé il y a une semaine, mais des mois, voire des années auparavant. Ils ont appris à monter un projet, à surmonter les obstacles qui se présentaient à eux. Et ils ont réussi. Sous l’arche d’arrivée de la place Bab el Jdid de Marrakech, applaudis par les familles, sponsors et amis venus les accueillir, la phrase revenait en boucle dans la bouche des Trophistes : « Le 4L ne se raconte pas, il se vit. » Après l’ultime baroud de la mythique étape marathon, ils en ont tout de même dit un peu plus. Beaucoup plus.
Le marathon, c’est une magnifique spéciale à travers les pistes du grand Sud, c’est la magie de ses paysages, c’est aussi sa nuit en bivouac en autonomie, et c’est enfin ses plateaux roulants… Ces 48 heures de liberté totale incarnent la dimension d’aventure du 4L Trophy. Pour les mieux classés, la pression est maximale. Tout peut se jouer à un embranchement de piste raté. On y avance à son rythme. On y choisi son bivouac pour la nuit. On s’y ouvre à l’imprévu, à la découverte, loin des smartphones et des réseaux sociaux. L’entraide est devenue un réflexe, comme de passer une vitesse. On y vit une nuit exceptionnelle. « On a fait notre petit feu de bois. On a chanté. Les couleurs étaient magnifiques au réveil. On a vécu une nuit sublime, étoilée, inoubliable. » Les anecdotes sont nombreuses, mais les Trophistes les garde pour eux. Ce qui se passe au 4L Trophy, reste au 4L Trophy. Voilà ce qui se répète aussi au fil des jours. A l’heure où tout se partage en simultané sur les réseau sociaux, il est de bon ton de préserver cette bulle désertique. Elle a quand même éclaté sous l’arche d’arrivée à Tazarine, où les participants ont partagé leur expérience magique à sortie du désert. C’était le terme de la compétition, le classement était joué.
Elle a dit oui !
Ce jeudi en début d’après-midi, les 4L ont commencé à défiler sous l’arche d’arrivée à Marrakech. C’est une superbe route vers l’Ouest, ponctuée par le passage du col de Tichka, dont l’altitude (2260m) qui a clôturé le périple. Les proches, amis et sponsors étaient très nombreux pour acclamer les Trophistes triomphants. Mais le convoi était étalé. Il a fallu de la patience, le gros des troupes n’étant apparu qu’en fin de journée, à partir de 18:30. Parmi la foule, Arnaud attendait sa dulcinée avec un bouquet de fleurs depuis midi. Avec pour objectif de la demander en mariage sous l’arche, une grande première pour le 4L Trophy ! Grâce à la complicité des familles présentes, la 4L a pu être repérée et stoppée afin qu’il apparaisse devant les yeux ébahis de sa promise. Elle ne s’attendait pas à le voir là, encore moins à genoux devant la portière de la 4L. C’est ainsi qu’Arnaud a fait sa demande à Elise, la copilote de l’équipage 832, immédiatement en larmes. Un très joli moment conclu par un immense oui !
Tous les proches débordaient de fierté devant l’exploit de leurs aventuriers. Ces Trophistes ont partagé, enduré, donné et se sont tirés les uns les autres vers cette ligne d’arrivée. Une magnifique leçon de solidarité. Bravo. Même si pour l’heure, un sujet d’importance les préoccupe… La douche. Ils l’ont bien méritée.