ES 5 – Deux boucles de 50 kms. ‘Bons baisers de M’Hamid’
Le jour de gloire, est arrivé !
L’ultime étape, la 11ème édition et non sans risque.
Le départ a été donné deux par deux pour la dernière étape, véritable juge de paix. Quelques dunettes au programme, pas des plus faciles, avant d’arriver sous l’arche.
Au-delà de la performance de la veille, tous les regards se sont rivés sur le motard qui fait habituellement preuve d’une motivation de circonstance, l’ouvreur, c’est loin d’être un privilège.
La dernière séance !
Après une semaine riche en émotion, la dernière spéciale est toujours plus émotionnelle. Les rescapés s’élancent pour terminer en beauté cette 11ème édition. Sur la ligne de départ, l’angoisse de la panne est toujours ressentie. C’est humain, car parfois les rêves peuvent virer au cauchemar dans les derniers kilomètres. D’ailleurs, chacun garde son petit gris/gris pour conjurer le sort. Logiquement, cette étape ne devrait être qu’une formalité avec ses deux petites boucles, sans difficulté majeure.
Au Maroc, le vendredi, tout est permis ? Une mésaventure vécue par le SSV de David Bord/Laura Cormont (#120) à 6 km du départ. Une poussière sans vent drapait la piste, lorsque l’équipage décida de doubler un concurrent attardé. Malchance pour eux, une petite dunette peu visible renversa le véhicule par l’avant, suivit de deux tonneaux et autres cabrioles ! La sentence est immédiate : châssis cassé… le SSV rentre au bivouac à la ficelle pour abandonner.
Faites vos jeux, rien ne va plus !
Au petit déjeuner du matin, à observer la démarche ‘Bon pied, bonne œil’ de Philippe Pinchedez (#124), on sentait bien qu’il allait se jeter dans la bataille pour essayer de monter sur le podium. Cinquième au classement général toutes catégories confondues, le podium est accessible pour lui. Bien entendu, Jérémy Caszalot (#104), et Nicolas Bornand (#103) ne l’entendent pas de cette oreille. Cette spéciale ressemble à peu de chose près à une étape du Tour de France, lorsqu’un coureur s’échappe, il y a toujours un autre concurrent qui se met en chasse pour le remonter, et favoriser ainsi la remontée du peloton. Pour le spectacle, on croise les doigts pour que cette ES5 soit le reflet d’une belle bagarre.
Un Graal si convoité !
C’est la délivrance pour toute la caravane. Bientôt la joie l’emportera sur les doutes, effaçant toutes les fatigues de la semaine. Au pied de l’arche, les membres de l’organisation et les spectateurs venus féliciter ces aventuriers des temps modernes, attendent de pied ferme tous les acteurs. Au loin, les premiers concurrents chargés de poussière foncent vers la ligne d’arrivée, leur délivrance et chargés par la tension accumulée depuis une semaine.
Alors que les premiers motards passent la ligne d’arrivée avec un large sourire et des images plein les yeux. Tout le monde attend avec impatience l’arrivée de tous les concurrents de cette 11ème édition. Le pied à peine posé au sol, ce sont des embrassades, voire des larmes de joie qui envahissent les visages.
Ils en pensent quoi ?
Auto – Besson/Roissac (#216) – Vainqueur : « Nous nous sommes fait plaisir toute la semaine, peu de pépins mécaniques, des endroits magiques, une organisation au top. Seul petit bémol, dans ce genre d’épreuve et sur ce type de terrain, il serait judicieux d’installer un ‘Sentinel’ pour prévenir un concurrent qui veut doubler ! Autre point qui mériterait d’être amélioré, ce sont les chronos. Le classement devrait être à la seconde, et non pas à la minute. Globalement, félicitations à toute l’équipe. Je pense que l’épreuve a trouvé sa notoriété. »
Moto – Mathieu Sausset (#1) Honda 450 : « Je réalise seulement que je viens de remporter cette épreuve dans ma catégorie et, devant mon frère Benjamin. Le plus heureux de notre résultat, c’est notre grand-père, Christian Lantres. C’est grâce à ses conseils avisés depuis l’âge de 5 ans que nous pouvons enfin réaliser notre rêve. Chez nous, le sport mécanique est une histoire de famille. Nous espérons bien revenir l’année prochaine. »
SSV – Gautier Pascal/Descat Sébastien (#133) : « Exceptés quelques incidents mécaniques de dernière minute, nous sommes satisfaits de notre prestation. En guise d’anecdote, hier nous avons cassé le pont, heureusement que Philippe Pinchedez en avait un de rechange, sans quoi, c’était l’abandon. Nous espérons revenir l’année prochaine pour remettre notre titre en jeu. En revanche, il serait bien que l’organisateur améliore son système de chrono. Les temps devraient être comptabilisés à la seconde, et un ‘Sentinel’ serait aussi le bienvenue. Pour le reste, c’est parfait sur tous les points, y compris le budget demandé. »
SSV – Georges Lansac (#150) : « C’est la première fois que je viens sur le M’Hamid, et je dois dire que je ne suis pas déçu. Ce matin, je ne voyais pas l’intérêt de partir à deux, compte tenu de cette poussière envahissante qui augmentait les risques, surtout sur une dernière étape. Le principe du classement est aussi à revoir. Bravo à Benoit Delmas pour son organisation. »
SSV – Jérémy Halter (#141) : « Une très belle épreuve. Tous mes SSV sont à l’arrivée. J’ai adoré cette organisation, des membres toujours souriants et de bonne humeur, un parcours aux petits oignons et, d’une grande beauté. Du coup, je repars sur Paris avec des souvenirs plein la tête.
« Et quel bonheur d’avoir navigué ma fille Léa. J’appréhendais un peu, car ce n’est pas facile d’être des heures entières dans l’habitacle à côté d’un proche de sa famille. Mon seul regret, c’est la petite distance du prologue. Je pense aussi que les chronos devraient pouvoir s’améliorer. Rien de bien méchant. C’est juste un petit constat, que plusieurs concurrents dont Michel Visy, partage avec moi. »
Philippe Castellino, ‘Cuisinier de brousse’ : « Je pense que sur cette édition, le M’Hamid Express vient de prendre son rythme de croisière. Ce fut un véritable plaisir de préparer de bons petits plats pour la caravane. Vous allez voir, ce que vous allez voir l’année prochaine. Je ne veux pas vous mettre déjà l’eau à la bouche, mais je vous réserve une surprise de taille ! »
Clap de fin !
L’équipage Jean-Pascal Besson/Patrice Roissac (#216) remporte cette 11ème édition au volant de leur Toyota Hilux Overdrive.
ES 5 : Classement Moto/Quad
1. #1 – Sausset/Mathieu (Honda 450)
2. #2 – Sausset Benjamin (Honda 450)
3. #7 – Decressonière Yohan (Can-Am Outlander)
4. #3 – Combier Alex (Honda 750)
5. #8 – De Oliveira Freddy (Can-Am Outlander)
Classement SSV
1. #101 – Paquereau Christophe (Can-Am X3)
2. #124 – Pinchedez/Delaunay (Can-Am X3)
3. #108 – Chassant Pascal (Can-Am X 3)
4. #133 – Gauthier/Descat (Can-Am X3)
5. #103 – Bornand/Pereira (Can-Am X3)
Classement Auto
1. #216 – Besson/Roissac (Toyota Hilux Overdrive)
2. #211 – Foubert/Melhentin (WSR 500)
3. #209 – Hamsas/Hamsas (Chevrolet V8)
4. #201 – Dard Yvan & Véronique (Toyota HDJ 80 Proto)
5. #215 – Porcheron/Ccozza (Chevrolet V8)
Classement général final
Podium
1. #216 – Besson/Roissac (Toyota Hilux Overdrive)
2. #133 – Gauthier/Descat (Can-Am X3)
3. #103 – Bornand/Pereira (Can-Am X3)
4. #124 – Pinchedez/Delaunay (Can-Am X3)
5. #114 – Caszalot/Caszalot (Can-Am X3)
6. #101 Paquereau (Can-Am X3)
7. #136 – Soulas/Cazalet (Can-Am X3)
8. #127 – Albaret/Brucy (Can-Am X3)
9. #150 – Lansac/Ferrand (Can-Am X3)
10. #104 Philippe/Philippe (Can-Am X3)