Africa Eco Race : Objectif Dunes reviendra plus fort

Quand cela ne veut pas le faire, pas la peine d’insister… Le Team Objectif Dunes malchanceux dès l’étape 2 en tapant dans une pierre cassa la crémaillère. A défaut de pièce dans le camion d’assistance, on se souvient, une immense chaîne arienne s’est mise en place pour qu’elle parvienne aux infortunés en galère au Maroc !

Puis, jusqu’à Dakhla, dame chance joua avec le duo y compris une fois qu’il eut passé la frontière, Bernard Touzary et Fred Ganache réalisent le 2ème chrono auto de la spéciale 6.

On le sait, le tracé de René Metge en Mauritanie, c’est du sable, des pistes inconnues, des franchissements, du grandiose… ce sont des parcours à grande voilure ! Dans cette magnificence, le duo d’Objectif Dunes croisa de nouveau le ‘chat noir’ pourtant laissé de l’autre côté de la frontière, au Maroc !

Dans l’étape 7, la deuxième en Mauritanie, 450 km de sable pour rejoindre Tidjikja. Plus de 500 km par jour c’est le tarif quotidien sur l’Africa Race alors, les hommes et les machines souffrent. Dans ces conditions difficiles, l’équipe est très attentive au comportement des pièces encore en phases de test : capot arrière, caches roue de secours et casquette en composite recyclé issu de l’AIRBUS A350, le conduit d’admission en impression 3D au carbone, une toute nouvelle technologie issue du spatial. « Pour l’instant tous les voyants sont au vert, on continue comme ça ! » vérifie Bernard.

Le lendemain (étape 8), le duo vivait une galère terrible : « Journée difficile pour nous. Le sublime désert Mauritanien s’est – au fil des heures – transformé en piège collant. Puis, après avoir bien éprouvé la résistance des hommes et du matériel, tel un chat jouant avec la souris, le désert les a avalés… » explique Bernard bien fatigué. La nuit est tombée, l’équipe d’assistance s’est inquiétée et les a enfin vu rentrer, sonné par 15h d’effort, marqués par chaque kilomètre mais heureux de se retrouver.

Puis, la suite n’est pas des plus réjouissantes mais, l’équipe Objectif Dunes garde la tête haute malgré un moral dans les chaussettes. « Au km 180 de la spéciale (9), en effectuant une marche arrière pour se dégager d’une mauvaise passe, l’Optimus a tapé fort dans une herbe à chameau. Les dégâts sur l’arrière ne permettent pas de repartir » avoue tristement Fred.

L’équipage a été pris en charge par le camion balais qui les a déposés au bivouac vers 8 h du matin. L’équipe d’assistance a pris en charge la voiture pour le transfert vers le bivouac où ils regarderont si, il est possible de repartir juste pour le plaisir… et voir le Lac Rose ce dimanche, avant de rentrer au bercail pour un débriefing plus que constructif pour la suite de leur engagement 2020.

Marie-France Estenave

Photos © Alain Rossignol & Jorge Cunha – Jean-Michel Blazquez

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