Une étape neutralisée mais quel suspense ! Pendant que Peterhansel et Al-Attiyah se perdaient légèrement, ‘El Matador’ filait non pas à l’espagnole mais à l’anglaise !
Jusque là, rien à constater sinon que quand la direction de course arrêta la spéciale au km350, un certain Carlos Sainz afficha un sourire aussi large qu’une banane ! Finalement, ce pilote du Buggy Mini conserve l’avantage au général mais pour la deuxième place entre Nasser et Stéphane, l’écart se réduit à des miettes de secondes. Chaudes vont être les deux étapes qui entérineront la 42ème édition du Dakar.
Carlos Sainz : « Demain, ça peut être le contraire »
Auteur d’un sans-faute aujourd’hui, le pilote espagnol remporte une troisième étape sur ce Dakar et augmente d’une façon décisive son avantage sur ses poursuivants… mais ne considère pas qu’il a course gagnée.
« C’est une bonne journée. La navigation est difficile depuis le début du rallye mais aujourd’hui nous n’avons pas commis d’erreur. Notre vitesse était bonne, on était à l’attaque. Il y avait beaucoup de dunes cassées qui peuvent être piégeuses. Sur l’une d’entre elles nous avons eu une réception brutale qui a un peu endommagé la voiture mais ça a été, on a pu terminer. Je ne pensais pas creuser autant d’écart, mais demain ça peut être le contraire, il faut rester concentré. Si je me perds… après tout c’est arrivé aux autres aujourd’hui, ça peut aussi m’arriver demain. »
Nasser Al Attiyah : « Ce n’est jamais fini »
Le tenant du titre a perdu près de 18 minutes par rapport à Carlos Sainz, et ne doit plus sa deuxième position qu’à 16 » d’avance sur Peterhansel.
« Tout se passait sans problèmes, nous avions rattrapé Stéphane, mais nous nous sommes perdus pendant 3 minutes, et ensuite nous avons pris une mauvaise piste et on a parcouru 20 kilomètres de trop. Au total on perd près de 18 minutes sur Carlos, mais c’est le jeu. Il y a encore une grosse étape demain : Carlos sera en tête et moi je partirai en 17e position, il y aura beaucoup de dunes. Ce n’est jamais fini, ce sera dur pour tout le monde. Mais c’est vrai que je suis déçu. »
Stéphane Peterhansel : « Ils ont eu un petit peu de chance »
‘Peter’ voit encore s’éloigner ses chances de victoire sur l’étape du jour au profit de son coéquipier Carlos Sainz, mais n’a pas encore totalement abdiqué.
« On aimerait bien gagner tous les jours , mais à la fin de la spéciale on s’est perdu avec Nasser. Au moment où on a retrouvé notre piste, Kuba et Carlos nous ont vus, donc ils ont pu nous suivre pour revenir sur le bon waypoint, donc ils n’ont presque rien perdu. Ça se joue à peu de choses, parce que si on s’était recalé un tout petit peu plus tôt, ils n’auraient pas vu notre poussière et on aurait pu s’échapper. Ils ont eu un petit peu de chance et nous un petit peu moins. Mais Carlos va très vite aussi, il mérite d’être devant. Mais tout le monde va se poser demain : il y a de grande dunes en début d’étape, on aura le plein d’essence… il peut se passer des choses. »
Casey Currie : « Je ne me sens pas du tout à l’abri »
Le leader du classement général, même avec 45 minutes d’avance sur le Russe Sergei Kariakin, reste sur ses gardes.
« J’avais décidé d’attaquer et j’ai attaqué très fort. J’ai dû perdre un peu de temps mais la voiture se porte bien, nous n’avons eu aucun problème et il ne reste que deux jours. La seule chose que nous pouvons faire, c’est de bien analyser la voiture et la préparer pour demain de façon à ne pas avoir en plein milieu de l’étape de demain. On ne se rend peut-être pas compte que 12 jours de course, c’est extrêmement dur, il faut être le plus intelligent possible. 45 minutes d’avance, ce n’est rien. N’importe quel problème mécanique sur mon Can-Am et elles peuvent s’envoler. Alors je ne me sens pas du tout à l’abri : il y a encore deux jours de course. »