WEC Bahreïn: De belles performances pour Cool Racing

Pour la dernière manche de l’année 2019, l’équipe Cool Racing aurait souhaité des résultats dans le top trois/quatre. Mais cette 4ème manche de la saison WEC 2019/2020 allait également être la plus longue course disputée par l’équipe depuis son engagement en endurance mondiale. L’objectif numéro un était donc avant tout d’emmagasiner de l’expérience notamment de nuit, de terminer la course et de ramener la voiture à l’arrivée sans commettre d’erreur. Objectif atteint, puisqu’elle prend les points de la 7ème place.

Lors des essais libres, Alex et Antonin ont pu se rendre compte que le travail sur simulateur était vraiment un fabuleux outil pour préparer leur arrivée sur un circuit qu’ils ne connaissaient pas. L’adaptation au circuit s’est faite assez rapidement dès la première séance libre. L’Oreca #42 signe le 2ème meilleur chrono. Un résultat de bon augure pour la suite des événements.

Après avoir bien roulé en FP1 le team décidait lors de la FP2, de travailler sur de nouveaux réglages afin d’optimiser l’exploitation des pneus sur les longs runs, le comportement de la voiture étant très différent sur ce circuit avec des pneus neufs ou des pneus usés. Ils terminaient la séance à la 6ème place LMP2.

La 3ème séance libre de vendredi matin se déroulait sur une piste sèche, mais dont les abords restaient mouillés après la pluie du matin. Antonin se faisait surprendre par une plaque d’astroturf encore mouillée et se voyait partir en tête à queue dans le virage 13, terminant sa course dans le rail. Après des réparations, un changement de triangle de suspension arrière et un changement de pneu suite à une crevaison, Alex reprenait le volant pour quelques tours de mise en place et validation.

La qualification n’aura pas fourni le résultat escompté. Nico prenait la piste en premier, signant un tour en 1:46.713, Antonin parvenait à réaliser un tour en 1:47.818. La moyenne plaçait notre voiture #ANA42 à la 5ème position LMP2, au 5ème rang sur la grille de départ. « Nous avons eu une FP3 difficile ce matin (sortie de piste d’Antonin), et n’étions pas tout à fait prêts pour la qualification. Nous avons beaucoup de retard sur nos concurrents et ce n’est pas la qualif’ que nous voulions. Nous avons eu des soucis de réglages notamment au niveau de l’exploitation des pneus. C’est difficile sur ce circuit. Cela dit, 8 heures de course, c’est long, aussi nous verrons ce que nous pourrons faire. » expliquait Nico à l’issue de la séance.

Fil de la course
Nico prenait un très bon départ depuis la 5ème ligne et parvenait à éviter l’incident entre les LMP1 Ginetta #5 et Rebellion #1. Il se plaçait à la 4ème place au classement général, 3ème des LMP2 avant que la direction de course n’envoie la voiture de sécurité en piste. À la reprise, il tente de maintenir sa position, mais peine à faire fonctionner les pneus. Il perd plusieurs places et remet la voiture à Alex Coigny après un relais simple en 6ème position. Alex part avec des pneus neufs pour un relais sans encombres. Quand Antonin prend la suite au 46ème tour, l’Oreca #42 est 8ème. Il parviendra à maintenir cette place durant son relais de 22 tours avant de remettre la voiture #ANA42 à Nico au 68ème tour. Durant son double relais, le Français fera son maximum, mais décidément cette course ne sera pas la plus intéressante de la saison, et le team ne parviendra pas à gérer l’exploitation des pneus. Un peu de pluie annoncée n’arrangera finalement pas les affaires du team. Mais lorsque, Alex reprendra la piste au 115ème tour, il n’aura finalement pas à lutter sous la pluie. Juste avant le feu d’artifice de la mi-course, un premier Full Course Yellow sera annoncé pour nettoyer les débris sur la piste suite à l’accident de la Porsche GTE Am #88. Antonin reprend le volant au 134ème tour pour un simple relais, avant de le remettre une nouvelle fois à Alex au 157ème tour, non sans avoir fait preuve de très belles performances en piste. Nouveau changement de pilote au 179ème tour, Antonin part pour son dernier relais. Alors que l’on approche de la dernière heure, Nico reprend le manche et part en bataille pour tenter de récupérer quelques places au classement LMP2. Trop loin dans le classement il décidera finalement de jouer la sécurité et passera sous le drapeau à damier à la 7ème place.

Iradj Alexander, directeur sportif de Cool Racing : « Nous avons commencé la course avec un set-up qui nous a surpris. Nous avions beaucoup de survirage. Cela ne permettait pas aux pilotes d’attaquer franchement. Avec les températures un peu moins élevées à la tombée de la nuit, nous avons réussi à trouver une voiture plus stable et à faire quelques bons chronos avec les pneus medium, mais nous étions déjà loin. Notre objectif était donc de rester en piste, de ne pas commettre d’erreur et de ramener la voiture à l’arrivée. Dans le dernier relais de Nico, nous avons joué la sécurité. Il ne pouvait plus remonter dans le classement, et nous avons fait un « splash & dash » (essence). Nous sommes forcément un peu déçus, mais le team a bien travaillé et nous n’avons pas commis d’erreur. »

Alexandre Coigny : « Nous avons manqué de rythme en début de course, il n’y a qu’à partir de la nuit que nous avons pu exploiter la voiture. Donc le résultat est un peu décevant, mais l’important est que nous n’avons pas fait d’erreur, le potentiel est là, et nous avons encore emmagasiné de l’expérience, c’est important pour la suite. »

Nicolas Lapierre : « Le circuit de Bahreïn est assez atypique et nous avons un peu souffert ce week-end. Nous avons perdu du temps à cause d’un mauvais choix de pneumatiques. Nous avons aussi été victimes d’une crevaison qui nous a décalés de quelques tours et nous a fait rater une fenêtre de FCY. Nous allons analyser tout cela pour comprendre et rectifier le tir pour les prochains rendez-vous, même si nous ne retrouverons pas les mêmes caractéristiques sur les prochains circuits. »

Antonin Borga : « C’était une course … pas simple du tout, nous n’étions pas dans le coup tout simplement. Nous avons beaucoup roulé en pneus durs et ce n’était visiblement pas le bon choix, dommage. Un week-end difficile donc, mais nous reviendrons plus forts pour la prochaine. »

Rendez-vous en 2020 pour le ‘Lone Star Le Mans’ aux États Unis en février.

Communiqué,

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