SRT: Un des équipages privés au milieu des teams ‘usines’

La structure du SRT © DR

Mathieu Serradori prend le départ de la 20ème édition du Rallye du Maroc samedi, jour de ses 40 ans. Un double événement pour le pilote varois.

MATHIEU SERRADORI DANS UNE NOUVELLE DYNAMIQUE
40 ans, l’âge de la maturité ? Certainement. Celui qui était perçu il y a seulement 3 ans comme le jeune qui monte, a su prouver qu’il est devenu un des acteurs principaux de l’univers du rallye-raid.

Tout comme le Serradori Racing Team, la petite équipe ‘amateur’ passée en véritable team privé, Mathieu montre une réelle évolution. Son partenaire, Fabian LURQUIN le confirme : « Avec Mathieu, tout va vite et dans la bonne direction. » Son leitmotiv est toujours « pas plus vite qu’à fond. »

Si son duo avec son copilote belge ne cesse de progresser, perfectionnistes tous les deux dans leur domaine, Mathieu Serradori a aussi passé un cap dans sa préparation avec le Studio Coaching Alexis Vastine. « J’ai beaucoup travaillé le
physique mais aussi le mental. Une course se gère également à ce niveau-là, je me sens mieux armé. »

PAS DE PAUSE DEPUIS LE SILK WAY
Depuis l’épreuve qui s’est déroulée entre la Russie et la Chine, le SRT ne s’est pas arrêté. L’arrivée du CR6 de Century au sein de la structure exige un travail rigoureux pour l’optimiser et profiter ainsi pleinement de son potentiel. « En rentrant, nous avons débriefé avec Julien Baumann, Julien Hardy de Century et Olivier Bossard de chez BOS qui s’occupe de nos suspensions. Il y a eu beaucoup d’échanges qui ont entraîné d’importantes évolutions. »

Afin de tester au mieux le CR6 avant la compétition, toute l’équipe est au Maroc depuis lundi afin de réaliser plusieurs essais. Un engagement et une implication proches d’une équipe professionnelle. « Si on veut progresser, il faut s’en donner les moyens. Ce matin, dès 6h30, toute l’équipe était en action. »

LE RALLYE DU MAROC, UN AVANT-GOUT DU DAKAR
La saison s’intensifie pour le SRT, avec pour commencer le Rallye du Maroc avant d’entamer le Dakar version Arabie Saoudite.

A la baguette de ces deux événements, un homme David Castera, une des références de la navigation en rallye-raid. Cela ne surprendra donc personne que le programme qu’il a concocté sur ces 5 jours de compétition dans le désert marocain sera des plus techniques, avec une volonté de revenir aux origines, avec l’utilisation pure et simple du road-book sur certaines étapes.

Oued, herbes à chameau et dunes seront de la partie, une bonne préparation en vue de l’épreuve reine. « Le terrain devrait se rapprocher de ce que nous allons découvrir au Dakar, » confirme le pilote varois.

Autre point de repère durant ce rallye, les forces en présence. En effet, le rallye du Maroc reste aussi un moyen de se jauger face aux meilleurs. Hormis Despres, tout le monde est là : Al-Attiyah, Peterhansel, Roma, Sainz, Al-Rajhi, sans
oublier un petit nouveau qui devrait attirer tous les regards, un certain Fernando Alonso. Le pilote de F1 accompagné de Marc Coma se lance en rallye-raid.

« Le plateau est sans surprise très relevé. Même si cette course est souvent perçue comme une répétition générale, cela reste une compétition et nous avons bien l’intention d’y faire un bon résultat. Nous partons avec le Dossard 315, à nous de prouver qu’au final on sera bien plus haut, » conclut Mathieu Serradori.

« Je pense que tout est en place au sein du team pour pouvoir se battre avec et au milieu des cadors de la discipline, » analyse Fabian Lurquin.

Le SRT pour un team privé voit les choses en grand. Et le soutien des partenaires reste un élément clé à la réussite de la structure.

Valérie Maurel,

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