A.Hubert et V.Martins font retentir la Marseillaise à Monaco

Anthoine Hubeert © DR

L’Equipe de France FFSA Circuit était à l’honneur le week-end dernier pour la grand-messe du sport automobile, dans la Principauté de Monaco. En lever de rideau du mythique Grand Prix de Formule 1, Anthoine Hubert en Formule 2 et Victor Martins en Formule Renault Eurocup ont en effet chacun remporté une course monégasque.

Pour les deux membres de l’Equipe de France FFSA Circuit engagés en Formule 2, Anthoine Hubert et Giuliano Alesi, l’étape monégasque du championnat était à marquer d’une pierre blanche, eux qui n’avaient jamais roulé sur le légendaire circuit au volant d’une monoplace.

 

Les deux compères sont partis du bon pied en signant respectivement les 10ème et 14ème chronos des essais libres, en prenant leurs marques et en identifiants les multiples pièges de Monaco qui ne demandent qu’à se refermer sur les présomptueux. En qualifications, Anthoine a passé la vitesse supérieure en agrippant la 7ème place, sa meilleure depuis le début de la saison. « A Monaco, il faut qu’une alchimie particulière se crée entre le pilote, sa machine et le circuit, pour pouvoir frôler les rails sans les percuter et être dans un rythme fluide et solide du début à la fin du tour et je pense que c’était le tour le plus agréable que j’ai jamais fait ! » exulte Anthoine.

Giuliano a malheureusement été victime d’un marronnier des courses monégasques, le trafic et les drapeaux jaunes, et a dû se contenter de la 17ème place au départ de la course principale. « C’est dommage car ça m’a fait perdre 7 dixièmes, sans quoi j’aurais pu être vers la 11e place. Ça a eu une grosse influence sur la suite du week-end, mais je retiens que mon tour a été propre et qu’au niveau du pilotage, il n’y avait pas grand-chose à corriger. Par contre, nous manquons toujours de vitesse avec l’équipe et c’est un gros point d’interrogation » explique Giuliano.

Le rocher monégasque n’a pas échappé à sa réputation de sommet complexe à gravir. La première course s’est en effet jouée sur un coup du sort, lorsqu’un accident a stoppé net l’immense majorité du peloton – dont Anthoine et Giuliano qui avaient observé leur arrêt aux stands obligatoire – pendant qu’un groupe de 8 pilotes cavalait et bouclait un tour supplémentaire. Interrompue aux drapeaux rouges, la course reprenait avec la même scission d’un groupe de 8 à l’abri car la concurrence était reléguée à un tour. Anthoine s’est défendu bec et ongles et est remonté à la 8ème place synonyme de points et d’une pole position pour la course sprint. « La course a été difficile car l’équipe a fait une petite erreur technique sur mes freins qui a réduit notre potentiel » révèle Anthoine. « Evidemment, en étant 4ème au premier tour, on peut espérer mieux que la 8e place, mais c’était finalement un bon résultat dans la perspective de la course sprint ! »

Giuliano a trouvé un bon rythme de course et a lui aussi fait un bond dans la hiérarchie en prenant la 11ème place finale, à la porte de son premier point. « On a rencontré des situations inhabituelles et j’aurais aimé que l’équipe me guide pour tirer profit des évènements, mais elle ne pouvait pas car le système informatique avait des coupures… » révèle Giuliano. « Mais je n’ai rien lâché et au final c’est assez frustrant de rater mon premier point pour un souffle ! »

Le lendemain, Anthoine a mené l’épreuve de bout en bout pour signer sa première victoire en Formule 2. Il devient ainsi le premier rookie à inscrire son nom au palmarès de la Formule 2. La course dominicale n’a pas pour autant été une promenade de santé pour le Lyonnais qui a habilement géré plusieurs neutralisations et a repoussé les attaques de ses adversaires lorsque ses pneus demandaient grâce. Devant dompter une monoplace en rupture d’adhérence, il a embrassé les rails à la piscine et a amorcé un tête-à-queue dans le dernier virage. Au bout du suspense, Anthoine a puisé dans ses réserves pour saluer le drapeau à damier avec une avance de 59 millièmes sur son dauphin, le Suisse Louis Delétraz. « Quel bonheur et quelle fierté de remporter ma première victoire en Formule 2 à Monaco ! Ça n’a pas été simple sur la fin car les pneus étaient dégradés et Louis a tout tenté. J’ai touché les rails à la piscine et je suis parti en travers dans Anthony Noghès dans le dernier virage, mais j’ai tenu bon ! » déclare Anthoine.

Giuliano n’a pas eu la joie de rallier l’arrivée, lui qui, alors qu’il se bagarrait pour entrer dans le top 10, a été éperonné à plusieurs reprises par un rival imprudent, Sean Gelael, qui a provoqué son abandon au freinage de la chicane du port. « Avant toute chose, félicitations à Anthoine qui a fait une superbe course ! C’était la première fois que je roulais à Monaco et je me suis régalé ! Il faut rester concentré d’un virage à l’autre, tout défile à 200 à l’heure, comme si on était dans un grand tunnel lancé à fond. C’est magique. La ville, les gens, l’atmosphère, tout est fabuleux ! Et c’est génial de se dire que toutes les légendes du sport ont couru ici ! » conclut Giuliano dans un grand sourire.

Après un meeting de Silverstone copieusement dominé par ses rivaux de Formule Renault Eurocup, Alexander Smolyar et Oscar Piastri, Victor Martins est arrivé en Principauté de Monaco avec le couteau entre les dents. Le benjamin de l’Equipe de France FFSA Circuit a tranché dans le vif dès les essais libres en reléguant le trio de l’équipe R-Ace à plus de deux dixièmes, puis en signant une pole position sensationnelle à la dernière seconde sur une piste qui allait en s’asséchant. « Les qualifications étaient compliquées avec beaucoup d’interruptions et un de mes meilleurs chronos annulé, mais j’ai réussi à tout mettre bout à bout au bon moment et c’était la clef pour la pole position. Ça n’a pas été de tout repos car j’étais 8ème à quelques secondes de la fin et la pression était immense. C’est gratifiant de se prouver qu’on peut résister à ce stress et sortir son meilleur tour au bon moment ! »

En course, à l’instar d’Anthoine Hubert, il a dominé les débats de l’extinction des feux jusqu’au drapeau à damier. Victor a fait preuve de maîtrise dans les points névralgiques de la course, en contrôlant constamment les velléités des poursuivants et en adaptant son pilotage pour conserver l’écart minimum nécessaire pour ne pas être inquiété.

La deuxième manche de Formule Renault Eurocup a vu Victor harceler Alexander Smolyar du premier au dernier kilomètre de course, mais, bien que plus rapide que le Russe, le Français a su garder la tête froide, ne pas prendre de risques superflus et s’octroyer la 2ème place du podium qui lui permet de reprendre la tête au championnat. « La première course ? Une victoire à Monaco est un objectif que je m’étais fixé en début d’année, alors je suis ravi ! J’ai pris un bon départ et j’ai pu gérer l’écart quand Smolyar tentait de revenir sur moi. Contrairement aux qualifications, c’était donc une course assez tranquille » explique le jeune Français de 17 ans. « Dimanche, j’ai mis Smolyar sous pression, mais je n’ai jamais eu l’ouverture suffisante pour me permettre de tenter un dépassement. Il était bien plus important de ramener les 18 points de la 2ème place pour moi comme pour l’équipe dans la perspective du championnat ! Ce week-end a été parfait du début à la fin et il récompense le travail de toute l’équipe qui ne compte pas ses heures depuis le début de l’année. J’espère rester sur cette dynamique au Castellet dans une semaine » conclut Victor.

Formule 2 – Monaco
Anthoine Hubert
Course 1 : Position sur la grille 7ème – Résultat 8ème
Course 2 : Position sur la grille 7ème – Résultat 11ème
Championnat : 7ème avec 46 points.

Giuliano Alesi
Course 1 : Position sur la grille 17ème – Résultat 11ème
Course 2 : Position sur la grille 11ème – Résultat abandon
Championnat : 19ème avec 0 point.

EUROCUP FORMULE RENAULT/Victor Martins
Course 1 : Position sur la grille pole position & Victoire
Course 2 : Position sur la grille 2ème – Résultat 2ème
Position au Championnat : 1. Martins 89 points ; 2. Smolyar 86 pts ; 3. Piastri 84 pts…

Prochaines courses : Circuit Paul Ricard, les 1-2 juin pour la Formule Renault Eurocup et les 22-23 juin pour la Formule 2.

Communiqué FFSA,

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