F2: Anthoine Hubert marque un point en Azerbaïdjan

Anthoine Hubert à Baku © DR

En F2 à Bakou, Anthoine Hubert et Giuliano Alesi n’ont pas exploité leur plein potentiel. Le premier nommé a marqué un point après avoir visé le podium. Giuliano a quant à lui été contraint à deux abandons.

Pour le deuxième rendez-vous de la saison, la Formule 2 proposait aux pilotes de l’Equipe de France FFSA Circuit de relever un défi hors-norme à l’image de l’interminable ligne droite du circuit de Bakou, longue de 2,2 km où les monoplaces franchissent le seuil des 320 km/h.

Hybride entre une portion étriquée qui serpente dans le quartier historique de Bakou et un segment ultra-rapide, le circuit de l’Azerbaïdjan était totalement inconnu d’Anthoine Hubert et de Giuliano Alesi. Les deux compères avaient préparé l’évènement au mieux, en simulateur. Mais entre maîtriser le confort virtuel d’une console de jeux ultrasophistiquée et dompter la réalité du tracé urbain baroque de Bakou qui ne pardonne pas la moindre erreur, dont le tarmac évolue à la vitesse grand V et où les neutralisations de course sont légions, il y a loin de la coupe aux lèvres.

Anthoine et Giuliano sont entrés prudemment dans le week-end azéri en signant respectivement les 16e et 17e meilleurs temps des essais libres, mais en prenant avant tout soin de prendre leurs marques. En qualifications, les deux membres de L’Equipe de France FFSA Circuit haussaient le rythme. Anthoine se classait à la 9ème place à moins d’une demi-seconde du carré d’as et Giuliano réduisait de moitié l’écart qui le séparait de son équipier expérimenté et s’installait sur la 7ème ligne de la grille de la première course. Hélas, le jeune pilote de 19 ans était pris très tôt dans une bousculade et abandonnait après quelques kilomètres de course, voiture endommagée. « J’ai mal jugé la distance de freinage en arrivant au premier virage », concède Giuliano, « C’est dur à accepter, mais on apprend de ses erreurs et on progresse à chaque sortie. »

Dans le même temps, Anthoine faisait preuve de sagesse et d’intelligence pour remonter à la 4e place au 6e tour. Poussif, son changement de pneus le faisait chuter à la 9ème place, mais Anthoine remontait à la 5e place à la force du poignet avant une troisième intervention de la voiture de sécurité. Au re-start, ses pneus ayant perdu de leur chaleur, il allumait une roue au premier freinage et s’engouffrait dans l’échappatoire dont il ressortait en 11ème position. Anthoine trouvait l’énergie pour intégrer le top 10 et marquer un point. « C’est frustrant de marquer un petit point quand on pouvait faire bien mieux ! » reconnaît Anthoine, « J’ai eu des difficultés à garder les freins et les pneus dans la bonne fenêtre de température et la dernière voiture de sécurité a été le coup de grâce. Boccolacci est venu à ma hauteur, j’ai freiné tard, mais j’ai dû tirer tout droit… »

Dimanche, Giuliano faisait une erreur similaire à celle d’Anthoine la veille. En terminant sa course dans les rails en tentant de dépasser un adversaire, il venait allonger la longue liste des abandons. « Malgré deux courses avortées, le week-end ne s’est pas trop mal passé dans le sens où j’ai énormément appris. En effet, dans ma carrière, il s’agissait seulement de ma deuxième course en ville, hormis une expérience à Pau qui remonte à 2015. L’approche est différente, le pilotage également, et j’ai engrangé une expérience précieuse pour la suite. J’analyserai mes erreurs et les choses que je peux améliorer pour revenir plus fort à Barcelone sur un circuit plus traditionnel et que je connais bien » conclut Giuliano.

Anthoine quant à lui a constamment lutté pour entrer dans le top 10, mais a souffert de plusieurs neutralisations de course qui étaient le talon d’Achille de sa monoplace à Bakou. Arrivé en 11e position, il se tourne déjà vers Barcelone. « Il y a des aspects positifs à retenir, comme notre progression, collective comme individuelle. L’équipe est en reconstruction, je suis nouveau dans le championnat et les deux pilotes sont des rookies. Comme à Bahreïn, notre niveau de performance nous permet de nous battre dans le peloton de tête et si on m’avait dit la chose avant le début de la saison, j’aurais signé tout de suite ! » conclut Anthoine.

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